La Presse Bisontine 134 - Juillet-Août 2012
LE GRAND BESANÇON
La Presse Bisontine n° 134 - Juillet-août 2012
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AVANNE-AVENEY
Une histoire de communauté
Le Père Gilles a le cœur au Cambodge Pendant plusieurs années, ce prêtre désormais en retraite a aidé la communauté cambodgienne de Besançon a s’intégrer à Besançon. Elle lui rend hommage aujourd’hui.
F in mai, la communau- té cambodgienne d’Avanne-Aveney a fêté l’anniversaire du Père Claude Gilles, 89 ans. Un lien d’affection particulier les unit depuis longtemps. “Der- rière chaque visage, il y a une histoire” confie l’abbé en retrai- te qui vit dans un appartement à Planoise. Il ajoute : “Je les connais pratiquement tous pour les avoir rencontrés pour les plus anciens dans les camps au Cam- bodge.” C’était dans les années soixante-dix, dans un pays com- muniste ravagé par la guerre contre le Vietnam. Le conflit a chassé des centaines de milliers de Khmers qui se sont aggluti- nés dans des camps de réfugiés situés à la frontière entre le Cambodge et la Thaïlande. En même temps qu’une tragé- die humaine se jouait dans cet- te partie du monde, l’histoire de la communauté cambodgienne se nouait en Franche-Comté. “Le 17 avril 1975, quand les
de 1977, il retournera à 25 reprises, entre autres dans les camps (ils sont fermés depuis 1990), pour organiser la venue de réfugiés en France.À l’époque, il crée l’association Franc-Com- toise pour l’Accueil des Réfu- giés avec deux autres personnes. “Quand François Mitterrand a été élu, il a accepté que 5 500 réfugiés asiatiques viennent en France. On a vu arriver des Cam- bodgiens, des Laotiens, des Viet- namiens.” En Franche-Comté, sous l’impulsion de l’A.F.C.A.R., on s’organise pour accueillir ces familles “qui avaient une haine du communisme.” Des centres d’hébergement se structurent un peu partout dans la région comme àValdahon où entre 1982 et 1985, 489 réfugiés seront accueillis, dont 291 Cambod- giens. Le Centre Forum de Besançon a pris en charge de son côté 666 réfugiés entre 1981 et 1993 dont 155 Cambodgiens. “Ils étaient accueillis dans ces
Khmers rouges ont pris Phnom- Penh, les étudiants cambodgiens qui étudiaient à Besançon sont devenus d’un coup des réfugiés. Les étudiantsVietnamiens étaient dans la même situation” racon- te Claude Gilles qui à partir de là a mis toute son énergie à accompagner ces jeunes pour les aider à s’installer durable- ment en France. “Il a fallu leur trouver un travail et les aider à se loger. Comme ces étudiants
Père Claude Gilles : “Mon corps est ici, mon cœur en Asie et mon âme est à Dieu.”
enseignaient le français dans leur pays, ils possé- daient la langue. Cela a facilité leur intégration” se souvient-il. L’aventure n’en n’était qu’à ses débuts. Le prêtre qui a fait la guer- re d’Indochine est passionné par l’Asie, sa culture et les gens qui y vivent. À partir
Les commu-
per en ville. Le phénomène inverse se pro- duit depuis quelques années. Des familles ont quitté Planoi- se pour s’installer par exemple à Avanne-Aveney, où plus d’une quinzaine d’entre elles sont pro- priétaires de maisons indivi- duelles, en lotissement, rue des Griottes et des Bigarreaux. “Avanne est un cas un peu par- ticulier sourit le Père Claude Gilles. Un étudiant cambodgien avait trouvé un travail dans une
centres pour six mois. On leur apprenait le français et la vie à la française toujours dans le but de leur donner les outils qui les aideraient à s’intégrer une fois sortis. Cela a plutôt bien fonc- tionné. Beaucoup de communes comme Quingey et Mamirolle avaient créé des associations de réfugiés pour les aider à s’installer dans ces villages.” Rapidement, ces communautés ont quitté les campagnes du Grand Besançon pour se regrou-
société de construction. Il a ven- du des maisons à ses compa- triotes.” Le prêtre est resté proche de la communauté cambod- gienne en particulier. Il n’est jamais très loin quand elle a besoin de lui. “Régulièrement, onme téléphone pour me deman- der la signification d’un mot, pour écrire une lettre. Quand je le peux, j’aide les plus dému- nis.” T.C.
nautés de Planoise à
Avanne- Aveney.
Publi-information Bienvenue au Bistrot de l’Étang du Moulin Des chambres refaites à neuf, un espace
Sandrine Boissenin, Benoît Bonnarang, second de cuisine, et Jacques Barnachon, chef étoilé dans la salle du Bistrot à Bonnétage.
bien-être exceptionnel, et un second restaurant “Le Bistrot”, adossé au gastronomique, L’Étang du Moulin fait peau neuve. Une adresse de charme à découvrir ou à redécouvrir.
V ous connaissiez le res- taurant gastronomique de l’Étang du Moulin à Bonnétage, découvrez maintenant son Bistrot. San- drine Boissenin et Jacques Bar- nachon qui gèrent l’établissement vous invitent à vous attabler le temps d’une pause déjeuner dans ce nou- vel espace entièrement vitré,
convivial et chaleureux, déco- ré avec soin, qui a été aména- gé dans l’extension du bâti- ment. Installé en salle ou en terrasse, on se fait plaisir le midi au Bistrot avec une for- mule à 16 euros qui comprend une entrée, un plat et un des- sert. Les clients qui le souhai- tent peuvent également deman- der la carte.Au plaisir du goût s’ajoute celui du cadre naturel dans lequel se trouve l’Étang duMoulin. Ici se mêlent l’eau, la verdure et le calme qui ajou- tent une touche de bonheur à la pause déjeuner. Le cas échéant, la salle duBistrot peut être réservée pour des ban- quets. Après plusieurs mois de tra- vaux, l’établissement qui a un macaron au prestigieux guide
Michelin, la bible des gastro- nomes, termine sa transfor- mation. Le Bistrot qui est com- plémentaire du restaurant gastronomique est une des nou-
pée, se trouve l’espace bien-être “l’Étang endouceur”.Les clients de l’hôtel profitent ici d’un spa, d’un sauna, d’un hammam et d’unesalledefitness.Deuxesthé-
un ensemble de forfaits et de bons-cadeaux pour profiter de l’Étang du Moulin, de ses res- taurants, du confort de ses chambres et de son espace bien- être. “Nous disposons d’une offre complète explique San- drine Boissenin. Si nous avons pu conduire à bien ce projet, c’est aussi parce que nous avons pu nous appuyer sur des entre- prises franc-comtoises compé- tentes et compter sur le soutien des collectivités locales : Conseil Régional, le Conseil Général, le Feder, le Datar Massif du Jura.” Vous serez conquis par cette adresse.
veautés. Ce n’est pas la seule. L’Étang du Moulin a entièrement rénové ses vingt chambres qui offrent au client un très bon niveau de confort.Deux suites prestige ont été
ticiennes proposent tou- te la semaine des soins, y compris le dimanche matin à la clientèle de l’hôtel mais également à la clientèle extérieu- re. L’Étang du Moulin est
“Nous disposons d’une offre complète.”
aménagées. Un ascenseur a été installé pour desservir les quatre niveaux. Au rez-de-chaussée,outre la sal- ledeséminaireentièrementéqui-
une adresse de charme qui mérite une halte pour se fai- re plaisir ou faire plaisir. San- drine Boissenin et Jacques Barnachon proposent en effet
Les vingt chambres ont été entièrement refaites à neuf.
“Le Côté Bistrot”
Ouvert tous les jours sauf lundi midi, mardi midi, dimanche midi et samedi soir
Formule du midi 16 euros avec entrée, plat et dessert
Sandrine Boissenin- Jacques Barnachon 5, Chemin de l’Étang du Moulin - 25210 BONNÉTAGE Réservations au 03 81 68 92 78 ou par E-mail : etang.du.moulin@wanadoo.fr
Un espace bien-être avec sauna, hammam, et spa pour se détendre.
“Le Côté gastronomie” Ouvert tous les jours sauf lundi midi, mardi midi, mercredi midi
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