La Presse Bisontine 134 - Juillet-Août 2012

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 134 - Juillet-août 2012

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INNOVATION Créer dix emplois La précision chirurgicale d’une entreprise bisontine La société I.I.N. Médical innove dans le domaine de la microchirur- gie. Ses lampes et son écarteur de peau révolutionnaires lui ouvrent d’immenses perspectives de développement.

Les trois fondateurs de l’entreprise avec un jeune sta- giaire qui

C omme dans de nom- breuses entreprises pro- metteuses hébergées à la pépinière de Témis, l’ambiance est à la fois déten- due et hyper-sérieuse. Déten- due parce qu’on a affaire ici à de jeunes créateurs d’entreprises, et sérieuse parce que ces der- niers ont souvent dans leurs petits bureaux de Témis de sacrées perspectives de déve- loppement. C’est notamment le cas de l’entreprise I.I.N. Médical créée en juillet dernier, il y a tout jus- te un an, par Christophe Favret, François Cabaud et Géraldine Vuittenez, tous trois déjà dotés d’un solide bagage profession- nel dans le biomédical, enmatiè- re technique, qualité ou mar- keting. Les trois Bisontins ont donc uni leur expérience et leurs forces pour créer cette société

qui collabore aujourd’hui avec de nombreux C.H.U. de Fran- ce, et celui de Besançon en pre- mier lieu. “On s’est dit pourquoi pas nous ! Alors notre idée a été de nous rapprocher de chirur- giens et d’étudier avec eux leurs besoins puis créer des produits innovants qui répondent préci- sément à ces besoins” résume

été immédiatement adopté par le C.H.U. de Besançon et plu- sieurs autres centres hospita- liers français. La société bisontine qui vient de se doter d’une salle blanche ne compte pas s’arrêter là. “Nous sommes en train de travailler en parallèle sur dix autres pro- duits, ajoute Christophe Favret. Notamment sur un écarteur de peau qui a été testé au sein de l’I.R.C.A.D. à Strasbourg et sur des périphériques servant à la suture, c’était une première mon- diale. Ce seront des intermé- diaires entre lamain de l’homme et le fameux robot Da Vinci qui ne peut pas tout résoudre en matière de microchirurgie.” L’esprit start-up d’I.I.N. Médi- cal est intact. Même si l’entreprise espère rapidement grandir pour atteindre rapide- ment une dizaine de personnes,

viendra bientôt

renforcer l’effectif.

elle compte sous-traiter la pro- duction de ses produits inno- vants à des entreprises locales “qui ont déjà le savoir-faire en matière demicrotechniques.Nous avons une chance incroyable pour cela d’être situés à Besan-

çon” se réjouit le responsable. Avec les emplois induits, au moins une quinzaine en plus, la jeune société bisontine comp- te atteindre d’ici trois ans le mil- lion d’euros de chiffre d’affaires. I.I.N. Médical fête son premier

anniversaire, avec déjà de pro- metteuses perspectives de déve- loppement dans le domaine du biomédical dont Besançon est en train de se faire une nouvelle spécialité. J.-F.H.

Christophe Favret, responsable com- mercial et marke- ting. Le premier “bébé” sorti des “ateliers” d’I.I.N. Médical est une lampe qui per- met d’apporter aux chirurgiens de la lumière là où il n’y en a pas, sous les côtes, dans des cavi- tés profondes, etc. Bingo : l’appareil a

Apporter de la lumière là où il n’y en a pas.

Les phrases-cultes des élus bisontins Conseil municipal du 14 juin 2012 Les perles du conseil Jean-Louis Fousseret à propos des difficultés actuelles des commerçants du centre-ville : “Nous sommes bien conscients des difficultés des commerçants. Mais ce qui se passe avec certaines associations de commerçants ne me convient pas. Ce n’est pas en disant que cette ville n’aime pas les commerçants et qu’elle est inaccessible qu’on va inciter les gens à venir. C’est se tirer des balles dans les pieds. Je ne me laisserai pas impressionner. Moi, le petit-fils de la mercière de la rue de Dole, je veux que le commerce vive à Besançon.” Philippe Gonon à propos du développement économique : “ça m’a fait mal quand j’ai appris que le centre Amazon allait s’implanter en Bourgogne. La Lorraine avait également vu passer le dossier et une fois de plus, la Franche-Comté n’a même pas vu passer le train. L’A.R.D. n’a rien vu… Fusionnons les sept ou huit outils de développement économique qui existent dans la région et faisons enfin un guichet unique !” Michel Omouri au maire, au sujet de la politique culturelle de la ville : “Boboland est devenu votre socle électoral au détriment de la culture populaire.” Le maire à Pascal Bonnet qui commente une nouvelle fois le choix du tramway : “Il va falloir un jour M. Bonnet que vous fassiez votre coming-out sur le tram. Je suis persuadé que vous serez présent à l’inauguration.” Réponse immédiate de l’intéressé : “Attention, c’est peut-être bien nous qui vous inviterons à l’inauguration…” Jean Rosselot à propos du compte administratif de la ville : “Je vois que vous ne vous améliorez pas, en dépit de nos critiques pertinentes…” Réponse du maire, un brin méprisant : “L’essentiel, c’est que vous soyez vous- même persuadé de ce que vous racontez.” Le leader U.M.P. rétorque : “On a quand même le droit de vous le dire et on vous le dira jusqu’au bout : vous vous trompez. D’ailleurs, nous ne serons pas présents à la pose du premier rail du tram à la Malcombe. Ce site n’est pas symbolique : le tram dessert les jardins familiaux et les peupliers !” Philippe Gonon au sujet du commerce de centre-ville et plus particulièrement de la place Pasteur : “J’ai vu des commerçants exaspérés par le comportement de certains S.D.F. place Pasteur. J’ai même appris qu’il y aurait un cas de tuberculose parmi ces S.D.F.” Réponse de Jean-Louis Fousseret : “Il faut arrêter de faire peur au chaland potentiel qui veut venir faire ses achats en ville. Vous passez votre temps à diffuser des informations contreproductives !” Le maire, exaspéré, enfonce le clou contre Jérôme Cart, le président de l’Union des commerçants : “Ce président prend une immense responsabilité. On peut d’ailleurs se demander si une personne qui n’est plus commerçant aurait la même attitude s’il l’était encore. Voilà cinq ans que les difficultés durent avec lui. En 2007, il envoyait un mail en disant “Fini le copinage avec la mairie.” Et que font-ils des 140 000 euros qu’ils gagnent grâce à la braderie et à l’utilisation gratuite du domaine public ? Je ne suis pas sûr qu’on va leur laisser encore cette possibilité si c’est pour nous taper dessus ou pour payer des salaires ! Je me suis longtemps tu sur cette question. Aujourd’hui je dis “ça suffit !” Quand des personnes comme lui disent défendre le petit commerce et vendent leur propre commerce à la grande distribution !… Je ne veux plus parler à cette personne, à l’avenir je veux travailler avec les commerçants !”

SPORT

Des sentiers balisés bientôt dans le Doubs Le Doubs, nouveau terrain de jeu des traileurs Sport en vogue, le trail se développe et les idées avec. La jeune association “Doubs Terre de Trail” veut promouvoir le département en créant des sentiers balisés spécialement pour les coureurs.

D e l’énergie à revendre, “Doubs terre de trail” n’enmanque pas. La jeu- ne association a une idée derrière la tête : faire de cette discipline sportive consistant à courir dans les bois et chemins escarpés une vitrine de la Franche-Comté incitant le tou- riste à venir fouler les sentiers. Née au début du printemps de la rencontre de 13 organisateurs de trail dans le Doubs, “Doubs Terre de trail” a déjà enfilé les baskets pour concrétiser son projet en accueillant Karine Herry, “l’une des traileuses les plus connues au monde” dixit Jean-Michel Roy, l’un des créa- teurs de cette association avec Johan Salomon. Sur invitation des passionnés de course à pied grandeur natu-

re, les bénévoles ont conduit la championne à travers la haute Vallée de la Loue, entre Mou- thier-Hautepierre et Ornans, pour lui faire découvrir des sen- tiers magnifiques et inconnus. “Sa venue se situait dans le cadre d’un projet d’article dans une revue nationale de course à pied, dit Jean-Michel Roy. Les par- cours que nous avons emprun- tés avec Karine figureront dans un livre “La France, une formi- dable terre de trail” poursuit- il. Ce livre regroupera 20 par- cours parmi les plus beaux de France choisis comme coups de cœur par Karine et son mari Bruno Tomozik. “À notre gran- de joie, notre département et plus particulièrement la haute val- lée de la Loue feront partie de cette sélection” annonce le spor-

tif et organisateur d’événements. À l’image du Trail de Quingey, Besançon, des Sangliers, de la Rêverotte, de Saint-Vit, du Lison, des Forts de Besançon…, chaque événement de ce type organisé dans le département prend de l’envergure. Un goût de l’effort, de l’ambiance, sont quelques- unes des recettes expliquant l’essor de ce sport, où l’argent ne semble pas encore très pré- sent. Les premiers remportent davantage des paniers garnis de produits régionaux que des primes. Originaire de Malans dans la vallée du Lison, Johan Salomon court le monde entier à la recherche de trekkings entre l’Inde et le Pérou. Selon lui, le Doubs est un espace “idéal” pour développer ce sport et y adjoindre des services touris- tiques. L’objectif “est de créer des circuits permanents avec une signalétique “spécifique trail” au départ de chacune des 13 communes organisatrices avec des cartes” annonce l’association qui a besoin de soutiens et de bénévoles pour mener ce projet à bien.Avis aux amateurs. E.Ch. Se renseigner : www.doubsterredetrail.fr ou royjeanmi- chel25@orange.fr

Jean-Michel Roy et Johan Salomon (à gauche) à l’initiative du projet.

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