La Presse Bisontine 134 - Juillet-Août 2012

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 134 - Juillet-août 2012

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EN BREF

POLITIQUE L’exemple à Besançon Avis partagés au P.S. sur le cumul des mandats Même si la loi sur le non-cumul est votée d’ici la fin de l’année, elle ne devrait pas avoir d’effet rétroactif. Elle ne serait véritablement exécutoire qu’à partir de 2014.

Édition Trois nouveaux livres aux éditions “Mon village” : “Les coquelicots fleurissent toujours en Palestine” de Gisèle Tuaillon- Nass, “Un regard par- dessus l’épaule” de Jean-Pierre Bourguet et “Quatre jours en deux rives” de Gérard Bullat. Rens. 00 41 24 454 46 80. Fleurs L’éditrice de la revue En Vadrouille, Sylvie Debras, a concocté avec le conservatoire botanique de Franche- Comté l’ouvrage “Besançon en fleurs, florule des collines bisontines”, aux éditions Mille et un chemins. Disponible en librairie.

À gauche, des élus ont déci- dé de devancer la loi attendue sur le non- cumul des mandats. C’est le cas de Barbara Roma- gnan. Fidèle à ce qu’elle a tou- jours dit, la jeune députée va abandonner son mandat de conseillère générale du canton de Besançon-Planoise pour se consacrer à sa mission de parle- mentaire. ÉricAlauzet (P.S.-E.E.L.V.), nou- veau député de la 2ème circons- cription, va quant à lui démis- sionner de sa fonction de conseiller

“Je suis le seul conseiller écolo- giste au Conseil général. C’était aussi un souhait du président Jeannerot que je reste” justifie Éric Alauzet. Il n’y a pas de consigne au P.S. mais des ini- tiatives individuelles prises par des élus qui décident spontané- ment de sortir des rangs des cumulards avant que la loi ne les y oblige. D’autres ne veulent pas se précipiter et attendre la loi. Un choix assumé pour Claude Jeannerot, sénateur socialiste et président du Conseil général du Doubs. “J’ai un engagement devant les électeurs. J’ai été élu sur deuxmandats.Le cas échéant, j’appliquerai les dispositions légis- latives, mais pas avant” annon- ce le sénateur qui conserve donc ses deux fauteuils, l’un à Paris et l’autre à Besançon. Même si loi il y a sur le non-cumul d’ici la fin de l’année, il devrait les occu- per jusqu’aux prochaines échéances électorales en 2014. “À moins qu’elle ne soit inscrite dans la Constitution auquel cas elle deviendrait exécutoire immé- diatement, la loi n’aura pas d’ef-

fet rétroactif. Elle ne devrait être exécutoire qu’à partir de 2014. Cela signifie que les élus comme Claude Jeannerot qui ont deux mandats vont pouvoir les ter- miner” remarque Nicolas Bodin, premier secrétaire fédéral du Parti Socialiste du Doubs. Ajoutons que tous les élus ne sont pas concernés par la loi. Elle s’ap- pliquera aux parlementaires qui ne se seront plus autorisés à occu- per, en plus de cette fonction, un mandat dans un exécutif. Par exemple, un député ne pourra plus être en même temps prési- dent de Conseil général, prési- dent de Conseil régional ou mai- re d’une grande ville.En revanche, il pourra toujours occuper un mandat de simple conseiller. À gauche comme à droite, ce pro- jet de loi n’enthousiasme pas tous les élus. Beaucoup de parle- mentaires estiment que cumu- ler ce mandat avec celui de mai- re est unmoyen de rester connecté avec la réalité du terrain et de mesurer, dans leur commune, la portée des lois qu’ils votent. T.C.

Claude Jeannerot devrait pourvoir conserver jusqu’en 2014 ses deux mandats de sénateur et de président du Conseil général du Doubs.

municipal de la ville de Besan- çon et donc, par ricochet, de l’Ag- glo et de la pré- sidence du Sybert. Le par- lementaire céde- ra encore son fauteuil de vice- président de l’exécutif dépar- temental, mais restera conseiller général de base.

POLITIQUE

Vers des alliances ?

“J’appliquerai les dispositions législatives.”

“Le MoDem seul, je pense qu’il a vécu” Philippe Gonon, le patron du MoDem du Doubs, tire les leçons des dernières législatives qui se sont soldées par un échec pour le Mouvement Démocrate. Avec les militants, il réfléchit à la manière de donner un nouvel élan au centre.

E n gagnant seulement deux sièges à l’As- semblée Nationale, le MoDem a pris une claque, et une sévère lors des législa- tives. Outre l’échec de son président François Bayrou qui n’a pas été élu dans la 2ème circonscription des Pyrénéens-Atlan- tiques, beaucoup d’autres candidats qui se pré- sentaient sous l’étiquette duMouvement Démo- crate ont pris une veste. C’est le cas de Philippe Gonon, patron du MoDem du Doubs, qui a recueilli 1,78 % des suffrages sur la deuxième circonscription. Après une telle déroute généralisée, on s’in- terroge en ce moment au Mouvement Démo- crate sur la suite à donner à l’histoire. “Au Conseil départemental du Doubs, nous sommes en ébullition stratégique” annonce Philippe Gonon, qui a réuni ses troupes dès le lende- main du second tour des législatives, le 18 juin. S’ils continuent d’affirmer l’indépendance de leur parti, les militants du Doubs sont convain- cus désormais qu’il n’est pas suffisamment armé pour peser seul sur les grands rendez- vous électoraux. Pour se renforcer, le MoDem devrait imaginer des alliances avec d’autres forces politiques comme le suggère Philippe Gonon. Travailler en commun sans perdre son âme, voilà l’enjeu. “Nous voulons travailler à des coopérations car quand on y regarde de plus près, on s’aperçoit que la famille centris-

(union des démocrates et indépendants), le nouveau groupe des centristes créé par Jean- Louis Borloo à l’Assemblée nationale” poursuit le patron du MoDem du Doubs. Il plaide pour un rassemblement des forces du centre, “pour mettre en commun nos valeurs efficacement. Le MoDem seul, je pense qu’il a vécu” recon- naît-il encore. Des alliances pour commencer, l’U.D.I. par ailleurs, et pourquoi pas, à terme, la création d’un nouveau parti centriste. Cer- tains y songent déjà.

te n’est pas si grande que cela. Nous sommes prêts à nous enga- ger avec des gens avec lesquels nous partageons les mêmes valeurs.” Les choses vont se préciser pen- dant l’été. “Il y a aura dans le Doubs des discussions entre des responsables de parti proches les uns des autres pour discu- ter des échéances électorales de 2014” précise Philippe Gonon. Parmi les forces centristes assises autour de la table, on retrouve- ra probablement le Parti Radi- cal de Jean-Louis Borloo, et l’Al- liance centriste. “Je regarde d’ailleurs avec beaucoup d’in- térêt l’expérience de l’U.D.I.

“Travailler à des coopéra- tions.”

Philippe Gonon va rencontrer pendant l’été d’autres forces politiques centristes pour évoquer les prochaines échéances électorales.

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