La Presse Bisontine 133 - Juin 2012

La Presse Bisontine n° 133 - Juin 2012

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TRAVAUX L’actuelle caserne bientôt rasée Les deux casernes bisontines “presque” opérationnelles Près de 23 millions d’euros ont été investis dans la construction des deux nouvelles casernes. Celle de l’Est est déjà opérationnelle. La caserne de Brûlard entre en service cet été.

COMMENTAIRES Léon Bessot Il faudra trouver d’autres sources d’économies Le président du S.D.I.S. reconnaît les nécessaires économies à réaliser. Le budget du S.D.I.S. est tendu mais les pompiers assureront toujours un service de qualité promet-il.

L a Presse Bisontine : Pourquoi le budget des pompiers est-il si ten- du ? Léon Bessot : Nous avons deux bailleurs de fonds que sont les communes et les E.P.C.I., et le Conseil général. Et c’est le Conseil général qui apporte les “rallonges” quand c’est nécessaire. Le vote du budget du S.D.I.S. a été voté à l’unanimité malgré les réti- cences de certains élus. Mais il y a une recette sur laquelle nous sommes toujours confrontés à une difficulté, c’est le monde de la santé, le transport de personnes, qui ne veut toujours pas com- prendre qu’on doit leur faire payer nos prestations. Une convention entre le S.D.I.S. et le S.A.M.U. est prête depuis 2009, elle n’est tou- jours pas signée. J’ai relancé le préfet à ce sujet. Le dossier est entre les mains de l’A.R.S. L.P.B. : La rénovation des casernes va- t-elle pouvoir se poursuivre ? L.B. : Nous sommes au pic des investissements. Sur les 80 mil- lions d’euros d’investissement dans les casernes, nous en avons déjà engagé plus de 50. Logi-

d’intervention des pompiers s’allonge ou que moins de pom- piers ne se mobilisent. D’autres charges nouvelles pèsent sur le budget comme le coût du nouveau système d’alerte A.N.T.A.R.E.S. qu’on nous deman- de d’amortir sur moins de 7 ans. On va demander une dérogation pour l’étaler dans le temps. On va aussi être obligés d’acheter moins d’équipements (tenues, casques…) que prévu. Seulement, c’est le ministère de l’Intérieur qui nous impose des nouvelles tenues et ensuite, c’est au Conseil général de payer ! Il y aura besoin d’un vrai acte III de la décen- tralisation. L.P.B. : Faudra-t-il tailler dans les effec- tifs et les secours risquent-ils d’être moins efficaces à cause des économies annoncées ? L.B. : Déjà un certain nombre de S.D.I.S. ne remplacent plus les départs. Ici, les réductions d’effectifs ne sont pas encore à l’ordre du jour. Nous avons aus- si fait passer le nombre de véhi- cules de 730 à 680. Mais même si le S.D.I.S. a du mal à joindre les deux bouts et qu’il faudra trou- ver d’autres sources d’économies, on apporte un service plus effi- cace qu’il y a cinq ans. Propos recueillis par J.-F.H.

quement, tout cela entraîne de gros intérêts d’emprunt. Nous allons poursuivre notre plan d’investissement. D’autres charges pèsent sur le S.D.I.S. Nous avons par exemple beau- coup insisté sur le volontariat ces dernières années.

“On va aussi être obligés d’acheter moins d’équipe- ments.”

Nous n’avons pas plus de volon- taires mais ils sont beaucoup plus intégrés. Avant, quand on avait besoin de 100 pompiers, on en avait 60 de disponibles. Aujour- d’hui, on en a 87, la présence s’est fortement accrue, et forcément, cela a un coût : 5 millions d’euros par an. Pour l’ouverture des deux nouvelles casernes à Besançon, on a dû créer 6 postes supplé- mentaires, c’était le minimum. Le Conseil général nous incite à faire des économies, c’est très dif- ficile, sauf à modifier le schéma départemental d’organisation des secours et accepter que le temps

La caserne de l’Est bisontin à Chalezeule est entrée en service le 4 avril (photos S.D.I.S. 25).

D eux centres de secours flambant neufs à la place d’une caserne vétuste. Le grand luxe pour Besançon ? Non, simplement une adaptation à la configu- ration actuelle de l’agglomération et une réponse au schéma départemental d’organisation des secours qui prône une réduction du temps d’intervention des pom- piers. “Le site actuel rues Antide-Janvier et Louise-Michel est vétuste et inadapté, il date de 1958. Dans les années cinquante, l’enjeu, c’était la Boucle. Depuis, la ville s’est métamorphosée, il y a Planoise, l’activité économique s’est étendue. Le centre de secours du centre ne répond plus du tout aux cri- tères actuels” observe le commandant Sébas- tien Freidig, chef du C.S.P. de Besançon- Centre et chargé de suivre cette double opération.

mées depuis l’ouverture de ce centre flam- bant neuf. “Le temps d’intervention depuis cette caserne va être réduit jusqu’à 10minutes de moins par rapport à avant” note le com- mandant Freidig. La nouvelle caserne Centre, rue Brûlard, accusera quelques semaines de retard par rapport au calendrier initial. “Elle sera opé- rationnelle au cours de l’été” avance le S.D.I.S. 74 pompiers professionnels et 70 volontaires seront attachés à ce centre de secours qui aura coûté deux fois plus cher, 15 millions d’euros. Une différence qui s’explique par le fait que le centre de secours de Besançon-Centre accueillera aussi l’état- major du groupement Ouest des pompiers, ainsi qu’un magasin logistique pour tous les pompiers du groupement, un atelier mécanique, le service de santé et de secours médical, puis le centre de repli du 18. De cette caserne, 7 200 interventions par an sont prévues, contre 3 800 depuis le centre de secours Est. La vétuste caserne de Besan- çon sera très prochainement rasée pour faire place, provisoirement, à une base-vie pour les travaux du tramway. Avec ces lourds investissements menés de front, les pompiers entrent dans une nou- velle ère des secours. Et pour le S.D.I.S., la sécurité n’a pas de prix. J.-F.H.

Léon Bessot, président du S.D.I.S. :

“Il y aura besoin d’un vrai acte III de la décentralisation.”

guêpes, gâteau à partager deviennent auto-entreprenneurs

Le centre de secours Est, implanté àChalezeule, vient d’entrer en fonction. Son inauguration est program- mée le 20 juin. 7,5 millions d’euros ont été investis dans cette caserne où sont désor- mais réunis 50 profession- nels et 62 volontaires, dont une trentaine en provenance des casernes de Roche, de Thise et de Chalezeule, fer-

7 200 interventions par an depuis Brûlard.

depuis deux ans que le S.D.I.S. allait faire payer la destruction. C’est tout naturellement que nous nous sommes posé la question d’intervenir en tant que privé” dit Michaël Billod. Après l’achat de matériel, de produit insecticide, ils sont opérationnels. Reste à savoir si 2012 sera une année à guêpes. En 2011, plus de 6 000 interventions ont été réalisées par les pompiers du Doubs. Leur rayon d’action va du Pla- teau (Saône-Mamirolle), le Haut- Doubs et Besançon. Le prix est de 50 euros et 60 euros pour une intervention à Besançon.

Michaël Billod a investi dans une tenue pour déloger guêpes et frelons chez vous pour environ 50 euros.

Encore deux bons mois de travaux pour

Renseignements : M.B. guêpes : 07 87 66 51 92 ou S.O.S. guêpes : 06 12 64 67 90

la caserne Besançon- Centre rue Brûlard.

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