La Presse Bisontine 133 - Juin 2012

LE GRAND BESANÇON

38 La Presse Bisontine n° 133 - Juin 2012

NATURE

Des passages sous la R.N. 57 ?

Des projets d’avenir

pour le marais de Saône

Intégré au réseau européen Natura 2000, le marais de Saône représente une mosaïque de milieux naturels humides de forte valeur patrimoniale. Un site sensible que ses responsables ont à cœur de protéger mais aussi de faire découvrir au plus grand nombre.

S ur 800 hectares, le marais de Saône est également une zone de transit pour l’eau qui alimentera ensuite 50 000 Bison- tins. Mobilisées pour la préser- vation de cet espace, les collec- tivités locales sont regroupées au sein d’un syndicat mixte qui a mis en place un plan de ges- tion d’une trentaine de mesures concrètes pour la biodiversité,

Le marais est un espace avant tout à préserver.

plan qui couvre la période 2009- 2013. Chargé de mission, Chris- tophe Verrier évoque les axes

suivi de la situation” explique- t-il. “Ceci afin de redonner au marais son rôle d’éponge hydrau- lique qui stocke l’eau puis la res- titue” poursuit le technicien. Des objectifs qui passent par des opérations de défrichement, de restauration des prairies et de comblement des fossés pour évi- ter pertes et dispersion de la ressource en eau. “Un autre axe de travail impor-

permettront aux visiteurs d’être autonomes dans leur chemine- ment qui pourra s’effectuer sur deux boucles au départ du kiosque d’accueil : l’une sur le thème de l’eau, l’autre pour se familiariser avec le milieu. En plus de notre partenariat fort avec les écoles, collèges et lycées, cette ouverture va démocratiser l’accès aumarais, le rendre acces- sible à un public beaucoup plus large” estime le chargé de mis- sion. Enfin, celui-ci évoque un der- nier chantier qui vise à amé- liorer la situation par rapport à la route nationale, la R.N. 57 “qui a un effet de coupure du marais et donc du milieu” explique le technicien. “La situa- tion doit s’améliorer. Pour l’instant par exemple, il n’y a pas de dispositif de collecte des eaux de la chaussée alors qu’on a un passage de 22 000 véhi- cules par jour” explique-t-il. Une situation qui a justifié une étu- de dont les conclusions ouvrent

forts de cette poli- tique de restau- ration et de valo- risation du marais prévus à court terme. “Il s’agit d’abord d’assurer un état des lieux et un

Une nouvelle signalétique pour l’été.

Désormais, les visiteurs pourront être autonomes.

tant est la sensi- bilisation du public voulu par le schéma de valo- risation” poursuit Christophe Ver- rier. Ainsi, pour la saison estiva- le est prévue la mise en place de balisage et de tablettes d’interprétation avec édition d’une carte et d’un livret de décou- verte. “Ces outils

deux chantiers possibles : une réfection totale de la chaussée avec une inclinaison qui per- mette la collecte des eaux, avec par la même occasion la construction de passages sous la chaussée pour la faune, ou alors un travail à moindre coût sur les infrastructures exis- tantes. Pour l’instant, aucune

décision n’a été prise mais “La réflexion devra aboutir dans les années à venir” conclut Chris- tophe Verrier, très attaché com- me ses collègues à ce marais qui est à découvrir ou redécouvrir grâce aux multiples visites orga- nisées par le syndicat mixte et ses nombreux partenaires. D.A.

Les scolaires sont nombreux à découvrir le site

Syndicat mixte du marais de Saône 1, rue de l’école à La Vèze Renseignements au 03 81 55 48 75 www.maraisdesaone.fr

chaque année.