La Presse Bisontine 132 - Mai 2012

SANTÉ

La Presse Bisontine n° 132 - Mai 2012

35

SANTÉ

Quel avenir pour la médecine ? L’hôpital fait campagne

pour ne pas être oublié

L a fédération hospitalière de France se pose en défenseur du patient et veut profiter de la campagne présidentielle pour rappeler que la santé est un imposer des conditions aux cliniques privées. Revue de détail avec les représen- tants francs-comtois. La délégation régionale de la fédération hospitalière de France (F.H.F.) a pré- senté sa vision de l’hôpital de demain aux candidats à la présidentielle. Il faut un service public fort, une continuité des soins, et

sujet de préoccupation des Français. Elle se veut le contre-pouvoir de l’Agence régionale de Santé (A.R.S.), organe qui gère la santé sur notre territoire. Jeu- di 22 mars, les membres francs-com- tois de la F.H.F., qui regroupe environ 40 établissements dans notre région, ont tenu à rappeler leur ambition en matière de santé. Ils l’ont présentée à tous les candidat(e)s à l’élection pré- sidentielle. La fédération a élaboré une plate-forme de préconisations et même si les Francs-Comtois vont moins à l’hôpital que dans d’autres régions, la question de l’offre de santé, de la péren- nité des soins et de leur qualité est un vrai enjeu. Paulette Guinchard (ancienne secré- taire d’État de Lionel Jospin, vice- présidente de la F.H.F.), Guy Collet, conseiller en stratégie F.H.F., Patri- ce Barberousse (directeur du C.H.U.

de Besançon) et Denis Valzer, délé- gué interrégional F.H.F. Franche- Comté, tiennent le même discours : “Il faut que l’on soit soigné de la même manière dans le Haut-Doubs, en Hau- te-Saône ou à Besançon” explique Paulette Guinchard qui veut que chaque hôpital travaille en collabo- ration. Cela se fait déjà. Pour le direc- teur du C.H.U. de Besançon, la réa- lité est un peu plus complexe : “Il faut adosser la clinique privée à l’hôpital…” dit-il. En clair, il faut “ contraindre” les cliniques privées à réaliser des soins qu’elles ne font plus car trop peu rentables. Cette idée est reprise par Guy Collet, conseiller en stratégie : “Les cliniques devront coopérer avec le public à l’avenir” explique-t-il pour que l’hôpital n’ait pas à assumer toutes les opérations lourdes (donc coû- teuses) alors que la clinique choisi- rait les plus rentables. Tout est ques- tion d’équilibre. La F.H.F. ne revient pas sur l’installation des médecins et le principe de liberté d’installation. Elle aimerait qu’on y ajoute le prin- cipe de responsabilité : “ En zone de surdensité médicale, les dépassements d’honoraires devraient être interdits et ramenés en secteur 1.” Pour éviter le désert médical, la F.H.F. propose de recruter des médecins libéraux qui seraient affiliés à l’hôpital. Reste à la F.H.F. à convaincre le futur président et trouver des fonds néces- saires pour remettre la santé en état de forme.

Les membres de la F.H.F. ont présenté aux candidats à la présidentielle leur

A ctuellement, un hélicoptère de la sécurité civile couvre la Franche- Comté. Son nom : Dragon 25. Il per- met de transporter des personnes dont le pronostic vital est engagé, va por- ter secours aux personnes en diffi- culté et les conduit ensuite à lʼhôpital le plus proche. Paulette Guinchard aimerait quʼil y en ait deux : “Quʼil nʼy ait pas de deuxième hélicoptère dans notre région, cʼest grave. Je veux me battre pour ça” dit-elle. Un deuxième hélicoptère ?

programme pour mieux organiser la santé

Made with FlippingBook Online newsletter