La Presse Bisontine 132 - Mai 2012
LE GRAND BESANÇON
La Presse Bisontine n° 132 - Mai 2012
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ENVIRONNEMENT Montfaucon et Mamirolle Des fuites d’eau qui font mal au portefeuille Dans ces deux villages du Grand Besançon,
plusieurs abonnés reçoivent des factures d’eau aux montants farfelus de plusieurs milliers d’euros. Ils paient le prix de fuites sur la canalisation qui relie leur habitation au compteur situé en bord de rue.
le grand gel, je suis allé voir mon compteur. Vu la vitesse à laquel- le il tournait, j’ai remarqué tout de suite qu’il y avait une fuite” explique cet habitant de Mont- faucon qui est aussi adjoint au maire. D’après ses calculs, 495 litres d’eau potable disparais- saient dans la nature toutes les douze heures. “Si je ne m’étais aperçu de rien, j’aurais “consom- mé” aux yeux de Gaz et Eaux 356 mètres cubes d’eau alors qu’en moyenne nous en sommes à 75.” C’est le genre de déconvenue qui fait mal au portefeuille. D’autant que, fuite ou pas fui- te, Gaz et Eaux qui est respon- sable du réseau jusqu’au comp- teur de l’abonné considère qu’il a consommé cette eau jusqu’à preuve du contraire. À défaut
moyenne.” La version de Gaz et Eaux est un peu différente. “Si en rele- vant les compteurs un de nos contrôleurs note une anomalie, il informera le particulier. L’abonné peut aussi constater lui-même un problème. Dans les deux cas, il doit nous adresser une déclaration de fuite. Il pour- ra obtenir un abattement de 75 % sur sa facture au-delà du double de sa consommation normale comme cela est prévu dans nos dispositions contractuelles” expli- quent les services de Gaz et Eaux qui se dégagent de toute res- ponsabilité. Pour obtenir un dégrèvement, l’abonné doit apporter une facture attestant qu’il a bien effectué les travaux de réparation de la fuite. Autant dire que lorsqu’il faut aller chercher une canalisation enterrée à plus d’un mètre de profondeur pour la changer, il ne s’agit plus de petits travaux de plomberie. “Dans mon cas, ils m’ont coûté 1 500 euros. J’ai de la chance car le terrassier n’a eu à retourner que de la terre. Mais vous imaginez une per- sonne qui a une cour en pavés ou en enrobé, les frais que cela peut engendrer ?” observe Jacques Tonnerre. Un couple de retraités de Mont- faucon en a fait l’expérience.
L orsqu’elle a reçu sa fac- ture d’eau au mois de septembre, Marie-Ève a cru s’étrangler. Il y a de quoi : 3 600 euros pour 1 460 mètres cubes ! “C’est 20 fois plus que ma consomma- tion habituelle” observe cette commerçante de Montfaucon pointant du doigt l’anomalie. Aujourd’hui, elle paie le prix d’une sur-consommation liée à une fuite d’eau sur la canalisa- tion enterrée qui relie son bâti- ment au compteur situé à l’extérieur. Marie-Ève n’est pas un cas iso- lé. Cela fait plusieurs années maintenant que des habitants de Mamirolle et de Montfaucon reçoivent des factures exorbi- tantes de Gaz et Eaux, la socié- té qui exploite de réseau pour le compte du Syndicat Inter- communal des Eaux de la Hau- te-Loue. “En 2010, nous avons eu le cas d’un particulier qui a eu droit à une facture de 11 000 euros !” rapporte Pierre Contoz, le maire de Montfaucon
qui accueille régulièrement des plaignants pour faire le point sur leur situation. “À chaque fac- ture, une quinzaine de personnes viennent au bureau” poursuit l’élu. ÀMamirolle, les montants attei- gnent aussi des sommets : 7 440 euros pour 3 890 mètres cubes consommés pour une famille. 3 714 euros pour un autre ménage qui, si l’on se fie au compteur, a utilisé 1 783 mètres cubes alors que sa consommation annuelle est en moyenne de 47 mètres cubes. En 2010, la mairie de Mamirolle a recensé 12 cas et deux demoins en 2011. L’explication est simple. Il s’agit d’une fuite sur la canalisation. La fuite est invisible, l’eau s’infiltre dans le terrain.Àmoins d’être suffisamment alerte et de bénéficier d’une bonne acuité visuelle pour jeter un coup d’œil régulier au compteur enterré dans le sol, l’abonné ne s’aperçoit de rien. Jacques Tonnerre a eu la bonne idée de vérifier. “Avant
La mairie de Montfaucon exonère les particuliers concernés par ces fuites d’eau importantes de la part communale assainissement.
Après avoir reçu une facture de 3 500 euros pour 1 500 mètres cubes, il a dû engager d’importants travaux de ter- rassement et de maçonnerie pour changer les quelquesmètres de canalisation entre sa maison et le compteur planté en bord de rue. “Si l’on ajoute le coût des travaux à celui de la fuite, on arrive à une somme de 7 000 euros” peste le couple de retraités. L’histoire leur reste en travers de la gorge. Ils sont disposés à porter l’affaire devant la justice.
Une action au tribunal per- mettrait peut-être de détermi- ner les raisons pour lesquelles les habitants de Montfaucon et de Mamirolle sont si souvent confrontés à des problèmes de fuites qui ne sont sans doute pas liés à une simple “usure des canalisations” comme le dit Gaz et Eaux. Certains évoquent un problème de surpression lié, dans le cas de Montfaucon, à la forte pente entre le haut du vil- lage où se trouve le réservoir, et le bas. T.C.
d’explications tangibles, il faut passer à la caisse. Une loi datée du 17 mai 2011 indique que “l’abonné n’est pas tenu au paiement de la part de la consommation excédant le double de la consommation
“L’usure des canalisations.”
SPORTS
Les clubs s’unissent Foot : l’Est bisontin à l’attaque Thise, Chalezeule, Roche,
EN BREF
Rugby Les championnats de France militaires de rugby auront lieu à Besançon du mercredi 20 au vendredi 22 juin. Environnement La Fédération des chasseurs du Doubs, avec le soutien financier du Conseil régional, propose aux agriculteurs de planter des jachères favorables aux abeilles. Le contrat est simple : mise à disposition gratuite des semences à la F.D.C. à partir de mi-avril. Un engagement de plantation est signé lors de la remise. Minigolf Le minigolf de Chalezeule a rouvert ses portes le 7 avril, les samedis, dimanches et jours fériés de 14 heures à 18 h 30. Renseignements au 03 81 80 94 31. Brioches L’opération brioches de l’A.D.A.P.E.I. se déroule jusqu’au 22 avril. Cette
Novillars, Amagney et Marchaux ont uni leur
Q uand les moyens financiers ou humains font défaut, on cherche une tactique. Dans l’agglomération bisontine, trois clubs de football ont choi- si de faire évoluer leur onze de départ en s’unissant. Certes, il a fallu outre- passer les vieilles querelles de clochers ou de vestiaire. Aujourd’hui, après une demi-saison de fonctionnement, le grou- force pour créer un grou- pement de jeunes palliant ainsi le manque de joueurs, d’entraîneurs et de résultats. La mayonnaise a pris. Reste à trouver les sponsors. Composition du bureau du Groupement jeunes Besançon Est : Président : Éric Gravier ; secrétaire : Claude Masson ; trésorier : Roquelet Patrick ; trésorier adjoint : Levalet Yohan. Membres du bureau : Bardey Roland, Julien, Blanchard Lionel, Fenollar Hen- ri, Levalet Philippe, Minchella David, Racon Michel.
Les diri- geants
du Groupe- ment jeunes Besançon Est ravis du dynamisme.
pement jeunes Grand Besançon Est fonc- tionne à merveille. “Nous avons 100 licenciés qui jouent dans six équipes : 2 équipes de 13 ans, 1 équipe de 15 ans et 2 équipes de 19 ans. La mayonnaise a très bien pris entre tous, dirigeants ou joueurs” relate Éric Gravier, le prési- dent de ce groupement, émanation des clubs de football de Thise-Chalezeule, Roche-Novillars et Amagney-Marchaux. En créant cette structure tout en per- mettant aux clubs de préserver leur indépendance, le Groupement résout la problématique baisse des effectifs. “Très vite, nous avons trouvé des objectifs com- muns : proposer à tous les jeunes sur
l’ensemble du bassin de l’Est de Besan- çon la possibilité de jouer dans un club existant, attirer d’autres jeunes et leur proposer différents niveaux (loisirs ou compétitions), rassembler les forces, les
çon pour les inviter à rejoindre notre aventure sachant que la plupart des jeunes joueurs sont issus de ces com- munes” expliquent les membres du bureau. Des projets, le Groupement en prévoit sur le plan sportif en espérant mener toutes les équipes en championnat Hon- neur. Il insistera ensuite sur la détec- tion. Dès cet été, des dirigeants inter- viendront dans les 10 communes de l’Est bisontin pour organiser des rencontres et espérer recruter de nouveaux joueurs. Déjà un premier but… qui en appelle d’autres. E.Ch.
atouts et les moyens des clubs” poursuit le prési- dent. Pour se développer, la structure recherche - enco- re - des sponsors afin de trouver les 25 000 euros de budget nécessaires. “Nous souhaitons égale- ment sensibiliser les maires de l’Est de Besan-
Des détections à l’été.
année, les dons contribueront à l’amélioration des
conditions d’accueil des enfants polyhandicapés de l’I.M.E. l’Espoir. Renseignements au 03 81 51 96 27.
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