La Presse Bisontine 132 - Mai 2012

BESANÇON 14

La Presse Bisontine n° 132 - Mai 2012

ÉDUCATION Désagréments à la nouvelle fac B.U. : quand les médecines deviennent sardines Flambant neuve, la bibliothèque universitaire des Hauts-du-Chazal est déjà trop exiguë à certaines heures de la journée. La faculté a ajouté 27 places supplémentaires sur les 300 existantes. Même les amphis sont trop petits.

C omble de malchance, les étudiants en médecine, pharmacie et orthopho- nie apprennent que le prix du café distribué à l’entrée de la bibliothèque augmente de 10 centimes. Franchement, dimi- nuer son apport en caféine alors que les partiels arrivent, ça vous met les nerfs en boule. Mais là n’est pas la véritable préoccu- pation des élèves appelés à deve- nir médecins. Depuis le début de la rentrée scolaire, ce n’est pas le café qui les excite : c’est trouver une place à la biblio- thèque des Hauts-du-Chazal. Depuis la rentrée scolaire de septembre, les chaises sont deve- nues chères dans ce magnifique et lumineux lieu d’étude créé en 2003 où 25 000 volumes sont en libre accès (sans compter les thèses et les journaux). Raison première : la montée des 800 “première année” aux Hauts- du-Chazal depuis Saint-Jacques. Le mardi 22 novembre, les res- ponsables de la bibliothèque ont compté jusqu’à 290 étudiants,

la moyenne étant d’environ 230 pour 300 places disponibles (avant l’agrandissement). “On note un pic de fréquentation à 15 heures et surtout avant les examens. On estime à 15 % l’augmentation” témoigne Fran- çois Calais, conservateur de la B.U., qui tient chaque jour un compteur du nombre de visi- teurs. “Une personne compte à 8 h 30, 10 heures, 15 heures et 19 h 30, le nombre d’étudiants

situation s’est améliorée d’autant que depuis le second semestre, les premières notes sont tom- bées et avec elles les premières déconvenues. La sélection a joué son rôle. Il n’empêche, “trouver quatre places côte à côte pour travailler en groupe, c’est mis- sion impossible” disent deux étu- diantes inscrites en deuxième année d’orthophonie à l’entrée du bâtiment. “On est parfois obli- gés de pousser les claviers d’ordinateurs pour trouver un coin de table” explique une élè- ve kinésithérapeute.Yassine qui termine sa sixième et dernière année de médecine a assez recul pour expliquer ce phénomène : “Depuis que les premières années sont là, on a vraiment ressenti cette difficulté. Heureusement, les livres, surtout s’ils sont spé- cifiques, sont facilement consul- tables. On n’a pas trop de pro- blème” dit ce futur médecin qui passera interne. Malgré ces difficultés, person- ne ne regrettera l’époque où la B.U. était installée à Mégevand

Pour trouver des places à la B.U. de médecine, il faut venir tôt comme ses étudiants… et non après 12 heures.

puis à Saint-Jacques. Il n’y avait que 15 places ! Selon d’autres élèves, certains des amphis qui sont trop petits : “Pour les “deuxième année”, il y V enir en voiture aux Hauts- du-Chazal, cʼest assez simple. Y trouver une pla- ce, cʼest nettement plus dur. Cer- tains malins ont piraté le code dʼaccès et squattent les places de parking réservées aux méde-

n’empêchent pas pour l’instant la fac de former chaque année une excellente relève…

a 150 places… alors que nous sommes 180 voire 185 selon les promos. On s’installe sur les marches” témoigne un jeune homme. Ces désagréments

à la B.U.” indique-t-il, bien conscient du problème. La faculté a poussé les murs en ajoutant 27 places supplé- mentaires sur les 300. Il a fal- lu consulter l’architecte et acheter du mobilier (envi- ron 4 000 euros) afin de satisfai- re les élèves. La

“Parfois obligés de pousser les claviers d’ordinateurs.”

E.Ch.

Ajoutez la galère des bus et du stationnement

cins. Cʼest mal. Les autres se garent en toute anarchie. Chaque bout est bon à prendre… mais les premiers P.V. sont déjà tom- bés. Les bus sont cette fois en nombre pour répondre à lʼarrivée le matin des milliers dʼétudiants

(entre 2 000 et 3 000) et leur départ le soir. “Moi, jʼai acheté une moto…” dit lʼun dʼentre eux qui ne se fait plus souci de savoir sʼil arrivera à lʼheure pour son cours magistral. Vivement le tram…

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