La Presse Bisontine 132 - Mai 2012
BESANÇON
La Presse Bisontine n° 132 - Mai 2012
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CONSOMMATION
La gestion publique
Besançon au Forum
mondial de l’eau
À 2,46 euros le mètre cube, Besançon porte souvent son eau muni- cipale comme un étendard. La ville ne manque pas une occasion de vanter les mérites de sa gestion en régie direc- te. L’adjoint à l’eauChristophe Lime était à Marseille mi- mars pour promouvoir l’action de Besançon enmatière d’eau. Et notamment la collabora- tion qu’elle a nouée dès 2003 avec le camp palestinien d’Aqabat Jaber. “Nous avons fait là-bas, avec nos techni- ciens, la rénovation complète du réseau d’eau de ce camp palestinien où vivent 6 000 personnes indique l’élu bison- tin. On a également formé du personnel et sensibilisé les autorités aux économies d’eau. Cette coopération qui dure depuis près de dix ans va enco- a nouée avec un camp palestinien pour l’organisation de son réseau d’eau. L’adjoint Christophe Lime était à Marseille le mois dernier pour vanter les mérites de l’eau bisontine et de la coopération qu’elle
L’adjoint bisontin à l’eau et à
l’assainissement est intervenu à Marseille pour
vanter les mérites de la gestion bisontine de l’eau.
BOXE
tour au Forum alternatif qui était organisé en parallèle. Là, on y a plus parlé de modes de gestion. Besançon fait par- tie du réseau européen “Aqua publica europea” qui regrou- pe des villes de toutes tailles qui ont choisi de ne pas délé- guer leur service d’eau à une entreprise privée. Une véri- table action de lobbying assu- mée par Christophe Lime. “L’idée aujourd’hui est d’arriver à la création d’une structure nationale officielle qui fédère les collectivités qui sont en ges- tion publique ou qui souhai- tent y passer.” De plus en plus de villes font ce choix. Le prix de l’eau est entre 20 et 30 % plus cher quand la ressource est gérée par le privé. J.-F.H.
re plus loin : cet été, une quin- zaine d’enfants palestiniens viendront dans les centres aérés des Francas à Besan- çon. C’est une coopération tech- nique et politique à la fois.” L’adjoint à l’eau et à l’assainissement a également eu l’occasion de présenter à Marseille l’action de Besan- çon en faveur de l’environnement, à travers l’action entreprise sur le péri- mètre de protection autour de la source d’Arcier. L’action concertée entre les autorités publiques et les agriculteurs porte ses fruits : “Depuis deux ans, on constate que le taux de nitrate dans la source d’Arcier est en baisse.” Christophe Lime n’a pasman- qué non plus de faire un petit
Gala le 8 juin au Palais des Sports Khedafi : un coup de gueule, des coups de poing Devenu professionnel, le médaillé olympique de Pékin va - enfin - boxer dans sa ville le 8 juin. Dans ce sport, le manque d’argent met aujourd’hui K.-O. Quel avenir sportif pour Djelkhir qui bénéficie de l’appui de la Ville ?
K hedafi Djelkhir a tapé du poing sur la table. “Heureusement qu’il n’a pas tapé ailleurs…” La boutade est de Patrick Bontemps, adjoint aux sports, sommé de répondre à la question de Michel Omouri (opposition municipale) qui regrettait que la Ville n’aide pas davantage son vice-cham- pion olympique afin que celui-ci puisse orga- niser un gala de boxe professionnel digne de ce nom. Ce sera chose faite. Le samedi 8 juin au Palais des Sports, Khedafi Djel- khir boxera pour la première fois de sa car- rière professionnelle à Besançon. “Cela com- mençait à faire long” soupire le champion, toujours aussi disponible. Besançon met à disposition le Palais des Sports, organise la communication de l’événement et alloue une subvention de 20 000 euros au Besançon Ring Athlétique, le club du champion dont la salle est située
à payer. Pour ce combat, il faudra au mini- mum 65 000 euros” calcule Nadir Amrani, le président du club de boxe et ami de Khe- dafi. Pour que son champion évolue dans la hiérarchie, il n’a d’autres choix que d’organiser des combats. Il se bouge et promet qu’une télé sera là le 8 juin pour retransmettre. Or, l’argent manque… quand ce ne sont pas les concurrents. “Peu de boxeurs veulent com- battre contre Khedafi. Il ne peut même pas remettre en jeu son titre de champion de France” regrette-t-il. Avec 11 combats pour autant de victoires (dont 8 par K.-O.), Djelkhir fait figure d’épouvantail. Et pourtant, c’est la galère : “La génération des jeux de Pékin a été sacri- fiée ! ” dit l’athlète de haut niveau entraîné par Wahib Nasri. “C’est comme si vous dites à un élève : travaille bien et à la fin des études et tu auras un bon travail. Or, on a bien tra- vaillé et aujourd’hui je fais avec les moyens du bord.” Présent dans les quartiers, à l’écoute, le boxeur d’1,64 m pour 55,3 kg veut clore une polémique : “Je ne pleure pas pour m’en mettre plein les poches…Je veux juste boxer” dit-il. Il aura l’occasion de le faire le 8 juin. Près de 4 000 personnes sont attendues (prix du billet entre 10 et 25 euros). Le champion promet un beau spectacle. “Je veux marquer les esprits pour mon premier combat pro à Besançon.” Rendez-vous est pris à Besan- çon, ville de boxe, où Jean Josselin, Hakkar, Thiam, ont fait reluire les gants. E.Ch.
à l’espace Lafayette. L’aide tota- le est évaluée à 30 000 euros. La boxe professionnelle est vic- time de la crise. Pire, elle est gangrenée par l’appétit de pro- moteurs souvent indélicats et les télés s’intéressent moins aux combats, occasionnant des retombées moindres. Les fédé- rations, elles, prennent tou- jours plus de taxes. “Pour un combat comme celui-là, nous aurons au moins 15 000 à 20 000 euros de taxes fédérales
“Pas pour m’en mettre
plein les poches.”
Khedafi Djelkhir est irréprochable dans sa pré- paration mais peine à trouver des combats faute de moyen. Le 8 juin, les Bisontins pourront l’encourager.
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