La Presse Bisontine 131 - Avril 2012

18 BESANÇON

La Presse Bisontine n° 131 - Avril 2012

TOURISME Ibis à Besançon Un nouveau label… de qualité Améliorer des prestations touristiques parfois décriées est l’objectif du Comité régio- nal touristique. Il lance le label “Qualité Franche-Comté” pour les hôtels, restaurants, villages de vacances et campings de la région.

Pour décrocher le sésame, le pro- priétaire devra passer un pré- audit par la chambre de com- merce ou le comité départemental de tourisme. Une fois l’acceptation, une aide finan- cière est possible. Il n’aura a déboursé que 30 % du prix des audits (environ 500 euros).You’re welcome… Zoom Les établissements labellisés dans le Doubs : Ibis Besan- çon, Lʼauberge du Tuyé (Four- nets-Luisans), Hôtel-restau- rant du Saugeais (Lièvremont), Hôtel des Montagnards (Mor- teau), Hôtel-restaurant La Vri- ne (Vuillecin). Jean-Marie Salomon de l’hôtel-restaurant de la Vrine, un des douze professionnels à recevoir la plaque “Qualité Franche-Comté” par le C.R.T. et l’État.

P remier pays touristique, la France veut redorer son image : celle d’un pays accueillant avec ses tou- ristes étrangers. En lançant ce label en partenariat avec l’État, “ nous voulons relever le défi de la qualité au cœur de la poli- tique régionale du tourisme” explique Jean-Paul Garnier, directeur du Comité régional. 5 800 établissements en Fran- ce ont apposé la fameuse plaque rose après avoir répondu et satis- fait environ 260 critères dont

50 critères en plus pour les Francs-Comtois. Dans la région, près de 100 demandes sont en cours de traitement et déjà dou-

ze ont abouti, quatre pour le Doubs. Il s’agit de l’hôtel Ibis centre à Besan- çon, de l’auberge du Tuyé (Four- nets-Luisans), de l’Hôtel-res- taurant du Sau- geais (Lièvre-

mont), de l’Hôtel des Monta- gnards (Morteau) et de l’hôtel- restaurant de LaVrine àVuille- cin. La D.I.R.E.C.C.T.E. (État) est en association avec le C.R.T. Objectif : arriver à 200 struc- tures labellisées sur deux ans, un critère attribué après véri- fication du respect des règles

d’hygiène et de sécurité, confor- mité au classement réglemen- taire, traitement des réclama- tions des clients… Il se différencie au travers de cri- tères spécifiques comme la pro- motion de la région, la capaci- té de l’hébergeur de donner des conseils touristiques ou de l’utilisation de produits régio-

naux dans ses plats. Parmi les exigences régionales, une déco- ration au goût du jour est deman- dée, une offre de boissons de la région, la traduction des cartes en anglais et allemand, l’offre de fromages régionaux, la valo- risation du territoire dans le hall d’accueil, l’affichage d’une carte géographique de la région.

Une décoration au goût du jour.

Les phrases-cultes des élus bisontins Conseil municipal du 21 février 2012 Les perles du conseil Mireille Péquignot (opposition municipale) à Jean-Louis Fousseret à propos des choix budgétaires : “Je continuerai à prendre la parole pour dire que vous avez renoncé à l’industrie. L’industrie à Besançon, c’est terminé ! C’est une erreur grave.” Jean-Louis Fousseret se décide à répondre à l’élue avec laquelle il ne souhaite plus dialoguer tant qu’elle ne lui aura pas présenté des excuses : “Vous m’avez diffamé en disant que j’étais quelqu’un de soudoyé.” Il ajoute : “L’industrie, je l’ai chevillée au corps.” Pascal Bonnet (U.M.P.) à propos d’articles parus dans la presse nationale, favorables à Besançon : “Quand on lit que Besançon a tout d’une grande, je le lis avec plaisir. Mais la ville n’est pas reconnue comme cela.” Jean-Louis Fousseret à propos des réactions de Bisontins qui pâtissent des travaux liés au tram : “Les opinions changent. Il faut continuer à bien expliquer les choses. Ce sera difficile. Cependant une centenaire m’a écrit pour me dire “vivement que le tram soit terminé !” (rires). Jean Rosselot (U.M.P.) qualifie le budget “de litanie, un chapelet de chiffres, et de léthargie, car il ne se passe pas grand-chose. Quand je regarde les grandes villes qui nous entourent, je m’interroge sur l’intelligence de vos choix.” Jean Rosselot (U.M.P.) à propos des outils de communication dont dispose le maire pour parler aux Bisontins : “Imaginez Monsieur le maire, que l’État ait une brochure, comme vous, appelée par exemple “France votre pays”, envoyée dans tous les foyers…” Jean-Louis Fousseret l’interrompt : “…ça s’appelle T.F.1.” Jean-Louis Fousseret tacle Jean Rosselot qui fait référence au chef de l’État : “Ma cantine à moi, ce n’est pas le Fouquet’s, mais le Courtepaille.” Philippe Gonon (MoDem), souhaiterait que la ville revoie sa copie budgétaire pour intervenir aux 408 : “Comment proposer une rénovation aux gens qui souffrent ? Je propose de différer les crédits des Prés-de-Vaux pour intervenir aux 408. Ce serait un signe fort.” Réponse immédiate de Jean-Louis Fousseret : “Si je vous écoute, on ne fait pas les Prés-de-Vaux mais les 408. En terme de démagogie, bravo !” Face aux attaques de l’opposition, Jean-Louis Fousseret explique qu’il y aurait bien une petite source d’économies : “Les élections coûtent à la ville 320 000 euros. L’État rembourse 30 000 euros. Pour ce grand moment de démocratie, nous devons donc débourser 290 000 euros !” Jean Rosselot à propos du cabinet du maire : “Vous nous avez envoyé la composition de votre cabinet dans un effet de bonté. Quand j’ai vu cela, je me suis dit c’est le cabinet d’un grand ministère ! Y a-t-il une vraie valeur ajoutée pour nos concitoyens ?” Réponse de Jean-Louis Fousseret : “Osez dire que c’est un cabinet pléthorique, blasphémez, il en restera toujours quelque chose…”

ÉDUCATION Les jeunes détenus se reconstruisent Le cheval entre en prison à Besançon Des mineurs incarcérés à la maison d’arrêt de la Butte découvrent et s’initient au cheval grâce au travail des Haras Nationaux. Avec l’animal, ils se montrent sous un autre visage durant 1 h 30. Une première en France.

U ne lumière clignote à l’entrée des portes de la Maison d’arrêt de Besan- çon. Soudain, les deux immenses structures métal- liques s’ouvrent et apparais- sant de nulle part, un cheval tirant une voiture sort de la pri- son de la Butte pour retrouver la lumière de la rue Pergaud. Moment improbable. “C’est vrai que la première fois que l’on a vu du crottin de cheval devant la porte, nous étions étonnés. Aujourd’hui, on sait pourquoi !” confie une bénévole de l’association “Familles Pergaud”, qui accueille les familles de déte- nus pour les conduire ensuite vers le parloir. Ce jour-là, Rivoli (6 ans), n’aura pas laissé de crottin derrière lui. Peut-être parce que c’est la deuxième fois de sa vie que cet étalon revient ici. “Le premier

assez bien le contact qui se noue entre les jeunes et l’animal. 1 h 30 durant, les détenus ont le droit à un peu de liberté : “Ils font parfois les malins de loin mais lorsqu’ils voient de près ou prennent le pied de l’animal de 600 kg, ils sont tout de suite moins rassurés. C’est à ce moment que nous leur expli- quons qu’en suivant nos conseils, ils n’auront aucun souci à se fai- re.” Bref, le cheval est un moyen d’éducation. Cette opération a été rendue possible par la proxi- mité géographique des Haras nationaux avec la prison et grâ- ce à la persévérance de Daniel Lagneaux, qui a prouvé le bien- fondé de cet exercice. “Nous avons senti une vraie accroche. Il y a même un détenu qui a rapidement retrouvé ses marques car il faisait du cheval aupa- ravant” dit ce dernier. Basée sur le volontariat, cette opération va se poursuivre jus- qu’en juin. “Notre but est de pas- ser le relais à une association afin qu’elle poursuive notre tra- vail” conclut Daniel Lagneaux. Ramassage des ordures, travail dans les bois, et maintenant en prison, notre cheval Comtois sait tout faire ! Le stage équestre dispensé par les Haras nationaux à la maison d’arrêt de Besançon dure 1 h 30. Rivoli, le cheval, vient de terminer son travail.

jour, le cheval a effectivement eu une crainte lorsqu’il est arri- vé dans le premier sas plongé dans le noir. Ses oreilles se sont dressées” confie Daniel Lagneaux, délégué régional des Haras nationaux, précurseur d’avoir conduit le cheval en pri- son. Grâce à l’accord du ministère de la Justice, il peut, avec l’appui d’Yves Fernoux cocher demétier, “proposer le cheval comme édu- cateur aux jeunes délinquants.” Comme dans la vie, la pratique du cheval nécessite le respect de règles. À raison d’1 h 30 par séance, cinq détenus volontaires prennent contact avec l’animal et peuvent piloter la voiture ou monter l’animal dans le circuit de promenade. Nous n’avons pas eu la possibilité d’entrer dans la maison d’arrêt mais le responsable des Haras décrit

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