La Presse Bisontine 131 - Avril 2012
BESANÇON
La Presse Bisontine n° 131 - Avril 2012
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POLITIQUE Législatives 1 ère circonscription Mireille Péquignot candidate ! L’élue d’opposition municipale et régionale explique à La Presse Bisontine son choix de se présenter aux législatives… face à son propre camp. Un désaveu pour l’U.M.P. ? Malgré les coups reçus et les railleries du P.S. à son encontre, elle dit “ne pas avoir peur.” Entretien.
EN BREF
Cuisine Le magazine “Comtois en cuisine” qui vient de sortir son numéro 6, fait des petits. Les éditions Presse Citron viennent de sortir le premier numéro de “Bretons en cuisine”, une déclinaison “ouest” du magazine franc- comtois créé par Philippe Lamboley. Spectacle La compagnie les Colporteurs présente “La règle d’or”, mercredi 28 mars à 20 h 30 au Petit Kursaal de Besançon. Saynètes, humour, chansons, rengaines. Pour survivre à la crise, respirez fort ! Rens. 06 82 55 17 44. Dictée La dictée francophone créée par l’association France-Québec a lieu à Besançon samedi 24 mars à partir de 9 h 45 au centre Mendès-France, 3 rue Beauregard à Besançon. Pour tous les publics. Renseignements sur le site fr Vide-greniers Vide-greniers organisé par l’association des parents d’élèves de Busy-Vorges dimanche 15 avril au stade de Busy de 8 h à 18 h.
L a Presse Bisontine : Mireille Péquignot, votre candidature aux législatives sur la premiè- re circonscription est une sur- prise. Pourquoi ce choix et qui repré- senterez-vous ? Mireille Péquignot (élue municipale de Besançon et conseillère régiona- le U.M.P.) : Une surprise, pour- quoi ? J’ai déjà été contactée à plusieurs reprises par la pres- se qui me demandait si je me présentais, donc ça me semble naturel. Là, je vous l’annonce de manière officielle. Je n’ai pas d’étiquette et serai candidate libre. L.P.B. : Franchement, ne plantez-vous pas un couteau dans le dos à votre famille politique (l’U.M.P.) et à Fran- çoise Branget qui est investie par le parti ? M.P. : Bien sûr que non ! Je ne me présente pas contre qui que ce soit mais je me présente pour porter un message, des valeurs, qu’on ne trouve dans un aucun autre discours. Voilà le sens de ma démarche. Je ne reviendrai pas sur mon étiquette mais je me suis engagée en tant que société civile à l’origine. C’est l’U.M.P. qui est venue me cher-
tion est victime d’unmatraquage et d’un racket. Je pense auTram ou au parking payant du C.H.U. par exemple. Beaucoup de per- sonnes me soutiennent. L.P.B. : Le tram est un dossier qui vous a coûté cher politiquement. Comment vivez-vous les attaques, les moque- ries et les menaces du maire à votre égard ? M.P. : Sur ce dossier, je me suis senti seule… mais les événe- ments me donnent raison. On m’amême taxé de racisme indus- triel car je militais pour que l’on choisisse Alstom et non C.A.F., mais personne ne sait si les moteurs seront ou non construits en France. Et aujourd’hui, on entend tous les candidats à la présidentielle parler du Made in France. L.P.B. : Sans l’aide d’un parti, com- ment allez-vous financez-vous votre campagne sachant que l’investissement se chiffre à environ 30 000 euros ? M.P. : J’y ai réfléchi, vous pensez bien. Je compte m’appuyer sur les citoyens…
cher.
L.P.B. : Sans le vouloir, vous allez fai- re le jeu de la gauche et de Barbara Romagnan (voire de Jean-Louis Fous- seret) en prenant des voix à Françoi- se Branget… M.P. : Je ne suis pas en train de taper sur l’U.M.P. et ne crache pas sur ceux qui sont venus me chercher. Mais là est ma diffé- rence : c’est me présenter en prenant des risques car j’ai des convictions. Certains me disent : “A ttention, tu ne seras pas sur la prochaine liste des élections
municipales en y allant.” Eh bien je m’enmoque car je ne fais de la politique une car- rière profession- nelle. Non, je fais de la politique pour les gens ! Je n’ai pas peur : je suis une femme libre. L.P.B. : Justement, “les gens” comme vous les appelez, vous soutiennent-ils ? M.P. : La popula-
“Sur le tram, je me suis senti seule.”
Bien que conseillère U.M.P., Mireille Péquignot part en campagne contre sa propre famille politique. Elle motive son choix.
Ce qui compte : c’est la person- ne que je suis et pas mon éti- quette. Ceux qui souhaitent voir rayonner Besançon doivent voter pour moi. J’ai des solutions, notamment en matière de déve- loppement économique. Propos recueillis par E.Ch.
dons. M.P. : C’est exact.
L.P.B. : Pensez-vous avoir les épaules solides pour tenir la dragée à vos adversaires ? M.P. : Je suis une femme d’action et pense avoir fait mes preuves.
L.P.B. : Vous faites donc appel aux
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