La Presse Bisontine 130 - Mars 2012

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 130 - Mars 2012

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ANNIVERSAIRE La crèche des Clairs-Soleils 40 ans d’espoir L’Institut médico-éducatif l’Espoir, géré par l’A.D.A.P.E.I. de Besançon, a 40 ans. Et toujours des projets. Notamment la construction d’un nouveau centre d’accueil.

Les 40 ans ont été célébrés le 21 janvier dernier. Au premier plan, Joël Bourrat, le directeur d u secteur enfance de l’A.D.A.P.E.I.

L’ histoire de l’A.D.A.P.E.I. de Besançon n’est qu’un long combat. De ces familles qui, il y a plus de cinquante ans, ont décidé de sortir de leur “clandestinité” les dizaines d’enfants qui souffraient

d’un handicap et de leur trou- ver une structure adaptée à leurs déficiences. C’est ainsi que naît en 1971, l’I.M.E. l’Espoir avec un agré- ment de départ pour l’accueil de 15 enfants qui comptaient parmi les moins autonomes. À

l’Espoir, les enfants et jeunes adultes de 3 à 20 ans ont la mal- chance en effet de cumuler les handicaps, physiques, cognitifs et parfois même sensoriels. Leur prise en charge est donc très lourde et nécessite une atten- tion permanente.

L’agrément de l’Espoir a été por- té à 31 places, une capacité d’accueil toujours insuffisante. Car arrivés à l’âge de 20 ans, les jeunes adultes n’ont souvent pas d’autre choix que celui de rester à l’I.M.E. l’Espoir. “L’idée était de mettre en place de nou- velles formes d’accueil pour les moins de trois ans. C’est ainsi qu’est né le projet de crèche mul- ti-accueil. Depuis août dernier, la crèche de Clairs-Soleils accueille plusieurs de ces enfants” note Aline Bornier, chef de ser- vice à l’Espoir. La création de huit nouvelles places à la mai- son d’accueil spécialisé des Tille- royes devrait également régler en partie la question de la capa- cité d’accueil à l’Espoir. Mais il faut aller plus loin. C’est la raison pour laquelle un ser- vice d’éducation spéciale et de soins à domicile (S.E.S.S.A.D.) sera mis sur pied dès cette année, là aussi pour répondre aux besoins des enfants dès l’âge de 18 mois et aux attentes des

parents. “ Il est important d’accompagner le plus tôt pos- sible les jeunes enfants pour leur éviter notamment de passer par plusieurs structures” ajoute Joël Bourrat, directeur de l’A.D.A.P.E.I. délégué à la peti- te enfance. En 40 ans, la prise en charge de la dépendance a elle aussi évo- lué. Elle implique notamment l’utilisation de matériel de plus en plus spécialisé et individua- lisé. Résultat : l’I.M.E. de la rue Danton commence à manquer cruellement de place, d’où l’idée,

sont déjà sûres : ce ne sera plus sur le site de la rue Danton,mais ce sera sur Besançon” et “pas trop éloigné du système hospi- talier.” Ce projet devrait se concrétiser à horizon 3 ans. Cet- te future construction devrait permettre d’accueillir à la fois l’I.M.E. l’Espoir mais aussi d’autres projets en cours de fina- lisation comme l’accueil tem- poraire pour lequel un projet de 15 places a été validé, dont trois pour les adolescents autistes. L’idée de l’accueil temporaire est de pouvoir répondre à ces demandes de plus en plus nom- breuses et pour l’instant insa- tisfaites de ces parents d’enfants handicapés qui ne demandent parfois qu’une chose pour redé- marrer : quelques heures de répit. Aussi, l’I.M.E. l’Espoir continuera-t-il à s’ouvrir vers l’extérieur comme cela a été fait récemment avec la crèche, notamment autour de la scola- risation. J.-F.H.

validée récem- ment par le conseil d’administration de l’A.D.A.P.E.I. de construire un nouveau bâti- ment. “Plusieurs pistes de réflexion sont lancées pour trouver un terrain, ajoute Joël Bour- rat. Deux choses

15 places en accueil temporaire.

36 enfants sont actuellement accueillis à l’Espoir.

INFORMATION Restrictions budgétaires Radio Campus menacée

EN BREF

Jules-Haag Portes ouvertes au lycée Jules-Haag de Besançon samedi 18 février toute la matinée à destination des collégiens et de leurs familles. Rens. 03 81 81 01 45. Monoprix 102 des 200 places de parking en surface seront condamnées au Marché beaux-arts de Besançon. Monoprix a démarré l’installation provisoire de son magasin à cet endroit, pendant toute la durée de désamiantage de son magasin de la Grande rue. Le dimanche 4 mars, l’accès à l’ensemble du parking sera impossible. Monoprix ouvrira sur le parking début mai. La grande surface réintégrera ses locaux en décembre 2014, date de l’ouverture des Passages Pasteur. Solitude L’association “Les invités au festin” qui lutte contre la solitude et l’exclusion propose dans le cadre de sa friperie permanente, une grande braderie de printemps et vente de vêtements, bric-à-brac et livres d’occasion, du 24 au 31 mars de 14 h à 18 h dans ses locaux

D ans le studio de Radio Campus installé à la Maison des étu- diants de Besançon, la grille des programmes se déroule sans couac.Actualités, radio show, reportages, rien n’a changé sur le 102.4 F.M. Pour le moment en tout cas. Car fin janvier, la Radio prenait connaissance d’une information inquiétante : la probable disparition de l’E.P.R.A. (Échanges et Productions Radiophoniques), un grou- Radio Campus apprend la fin d’une subvention versée par l’État. Inquiétude et mobilisation. Média social de proximité émettant depuis la Bouloie à Besançon,

Dans le studio de Radio Campus Besançon avec le journaliste Aurélien Ber- tini (à gauche) et Martial Greuillet, directeur des programmes.

pement d’intérêt public qui devait fonctionner jusqu’en 2013. Créée en 1992 par le minis- tère des Affaires sociales, la banque de programme E.P.R.A. est unique en France et en Europe. “ Cet outil permet l’échange et la production radiophonique de 170 stations locales réparties sur l’ensemble du territoire. Depuis 20 ans, ce réseau d’information valo- rise l’expression des popu- lations des quartiers popu-

“15 % de notre chiffre d’affaires.”

de journaliste se retrouve menacé… à moins que la radio ne trouve d’autres financements.“ Aussi ce seront des paroles qui ne seront plus relayées, notamment celles des plus précaires, celles des habi- tants des quartiers ou des communes défavorisées” fait remarquer Aurélien Bertini. “ On savait que l’E.P.R.A. se ter- minait en 2013… mais pas dès 2012” poursuit énervé le directeur des pro- grammes. Radio Campus Besançon a interpellé élus et parlementaires à l’instar de Clau-

de Jeannerot (P.S.) et la députée Fran- çoise Branget (U.M.P.). La députée a obtenu quelques réponses : d’ici mars, un nouveau président à la tête de l’E.P.R.A. sera nommé. Des solutions de reclassement ont été étudiées avec les personnels d’E.P.R.A., notamment avec Radio France, mais n’ont pu à ce jour déboucher. La mobilisation va se pour- suivre. Par chance, les subventions sont assurées jusqu’à fin 2012. En espérant des ondes meilleures… E.Ch.

laires, lutte contre le racisme et toutes les formes de discriminations” explique Aurélien Bertini, l’un des deux journa- listes de la chaîne avec Claude Gouin. Concrètement, les deux professionnels de l’information réalisent des reportages à Besançon pour l’E.P.R.A., qui le “ revend” ensuite aux radios partenaires. “ Nous sommes parmi les plus gros producteurs, relate Martial Greuillet. La subvention représente 15 %de notre chiffre d’affaires” ajoute le directeur des programmes. Sans cette ressource, l’un des deux postes

de la rue de la Cassotte. Rens.: 03 81 88 90 30.

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