La Presse Bisontine 130 - Mars 2012

RETOUR SUR INFO - LE GRAND BESANÇON 30

La Presse Bisontine n° 130 - Mars 2012

Élevage de visons : la manif, et après ?

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

L e 21 janvier dernier, dans lʼhabituellement paisible vil- lage dʼÉmagny défilait un cor- tège un peu spécial réuni à lʼinitiative de lʼassociation Com- bactive. Objet du cortège : sensi- biliser lʼopinion sur un élevage de visons installé sur la commune, que les associations de défense de lʼenvironnement et des ani-

maux jugent “en grande partie illé- gal.” Un peu plus de 200 manifes- tants avaient répondu à lʼappel des organisateurs. Les choses ont-elles avancé après ce coup médiatique plutôt réussi ? Pas encore concrè- tement aux yeux des dirigeants de Combactive. Ces derniers ont été reçus en pré- fecture le lundi 30 janvier dernier. Une petite heure de discussion pour entendre que lʼÉtat allait rapidement mettre à exécution les différentes condamnations dont il a déjà fait lʼobjet, accusé de ne pas faire appli- quer la loi à lʼéleveur. “Nous vou- lions savoir pourquoi les jugements rendus nʼont jamais été appliqués, se demande Fabien Robert, prési- dent de Combactive, une associa- tion basée dans la région de Dijon. La commune dʼÉmagny et la pré-

fecture ont été respectivement condamnées à verser 8 000 et 26 000 euros dʼargent public à la commis- sion de protection des eaux qui avait porté plainte. Et lʼéleveur est condam- né à payer 20 euros par jour dʼastreinte à compter des jugements. Il nʼa toujours pas commencé à régler. Cʼest la mise en application de ces jugements que lʼon souhaite dans un premier temps” indique Fabien Robert dont lʼobjectif dans cette démarche, dit-il, est “dʼépauler la préfecture.” Après cette entrevue en préfecture, lʼassociation Combacti- ve sʼest à nouveau assurée que “la préfecture a relancé la machine pour faire appliquer les jugements.” Tout est une histoire de délais, beaucoup trop élastiques pour lʼinstant aux yeux des défenseurs des animaux et de lʼenvironnement.

Déchets : avez-vous sorti la balance ? L a redevance incitative des déchets fonctionne en phase test depuis le

par an. Avec 49 levées par an, vous paierez 221,10 euros par an, soit 113 euros pour la loca- tion du bac, 51,12 euros de part variable de la pesée (240 x 0,213) et 56,98 euros de part variable de levée ((49 levées - 12 levées prépayées) x 1, 54 par levée)). Autre exemple : quatre per- sonnes habitent le Grand Besançon. Elles ont un bac de 240 litres et consomment 480 kg de déchets par an avec 49 levées. Montant à payer : 349,27 euros. Avec ce système, des habi- tants ont sorti leur balance pour être certains que le poids levé est bien le poids facturé. Pas de crainte, les systèmes placés dans les camions- bennes sont certifiés.

1 er janvier dans les 59 com- munes du Grand Besançon et pour les 180 000 habitants. La facture de votre poubelle est désormais fonction de son poids et du nombre de levées. Moins jeter, c’est l’assurance d’une facture allégée. Si la vraie facture n’arrivera qu’en septembre, celle-ci étant définie sur l’ancienne base, le site internet de la C.A.G.B. offre la possibilité aux foyers bisontins de calculer leur pro- chaine facture. Exemple de simulation. Vous êtes deux personnes, habitez hors Besançon, vous avez un bac de 140 litres et votre pro- duction de déchets est 240 kg

Pour le président de la C.A.G.B., entouré par l’ingénieur de l’A.D.E.M.E. et de Jean-Pierre Taillard, le choix de la redevance incitative évite de construire un nouveau four.

Simulateur de facture : www.grandbesancon.fr

Plus de 10 000 visons seraient

élevés et tués tous les ans à Émagny.

Population à Devecey :

l’ancien maire réagit

Q uand Michel Bour- geois, maire de Deve- cey de 2001 à 2008, a lu notre dossier consacré le mois dernier à la démogra- phie dans le Grand Besan- çon, son sang nʼa fait quʼun tour à la lecture des résultats du recensement concernant Devecey. Cʼest en effet une des rares communes de la couronne bisontine à avoir perdu des habitants ces dix dernières années. Sʼil est bien obligé de reconnaître cet état de fait, il y voit pourtant dʼautres explications. Selon Michel Bourgeois, Devecey avait pourtant tous les atouts

vel élan démographique maî- trisé et constatant par ailleurs un début dʼérosion des effec- tifs scolaires, jʼai proposé au conseil municipal une révision générale du P.O.S. (transfor- mation en P.L.U.). Considérant cette proposition inutile et ne voulant pas sʼengager en fin de mandat (il restait pourtant deux ans) dans une procédure de révision, la majorité du conseil a refusé” déplore lʼancien mai- re qui nʼaccepte pas les expli- cations de son successeur, Yves Guidat. Résultat : la population de Devecey vieillit et la com- mune a perdu une classe à la dernière rentrée. “ Pour seules réponses à cette situation : un lotissement sur une propriété familiale du maire. Il est grand temps de sortir de lʼimmobilisme” juge attristé Michel Bourgeois qui nʼa pas pu sʼempêcher de sortir de sa réserve pour répondre aux arguments avan- cés par lʼactuel maire. Un seul nouveau lotissement en réponse déplore l’ancien maire Michel Bourgeois.

pour attirer de la population nouvelle : “un bourg-centre qui bénéficie dʼune situation géo- graphique très favorable et qui dispose de plusieurs atouts dʼattraction : espace commer- cial, zone dʼactivités, collège voisin, etc.” Et qui, en plus, dis- pose de terrains à lʼEst et sur- tout au Sud en direction de Châ- tillon-le-Duc, après la disparition de ses dernières exploitations agricoles. Lʼimplantation du nou- veau Super U aurait encore ren- forcé lʼattractivité du village, mais pourtant, rien nʼy a fait. Lʼancien maire y voit une expli- cation : “En 2006, désireux de donner à la commune un nou-

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