La Presse Bisontine 130 - Mars 2012

DOSSIER

La Presse Bisontine n° 130 - Mars 2012 25

PATRIMOINE Ensemble immobilier Saint-Jacques, dossier prioritaire pour la Ville L’ensemble immobilier de l’hôpital est une emprise foncière stratégique pour la Ville de Besançon. Elle est attentive à sa reconversion. Des équipements publics pourraient y trouver leur place comme les bibliothèques municipale et universitaire.

ENVIRONNEMENT Le calendrier n’est pas arrêté Le jardin botanique s’épanouira dans le parc de l’Observatoire Le chantier sera engagé au mieux d’ici la fin du mandat. À terme, le jardin botanique rejoindra le cœur de la cité universitaire où il sera ouvert au public.

D es activités de l’hôpital Saint-Jacques vont être transférées fin 2012 dans les nouveaux locaux du C.H.U. Jean-Minjoz. Progressivement, le pôle santé du centre-ville va se vider de ses services. La reconversion de ce site est un enjeu majeur pour Besançon. Cette propriété de l’État inté- resse les collectivités locales, à commencer par laVille - et sans doute des promoteurs privés.

Selon nos informations,lamuni- cipalité souhaiterait que cet ensemble immobilier remar- quable ne soit pas démantelé et vendu par bribes, mais qu’il fasse au contraire l’objet d’un programme d’aménagement global. “Nous sommes soucieux que la reconversion de ce lieu soit une opportunité pour Besan- çon et pour le centre-ville” explique Michel Loyat, adjoint à l’urbanisme. Les coûts inhé-

rents à la valorisation de ce patrimoine sont très impor- tants. “Il y a des contraintes fortes” poursuit l’élu. On sait déjà que certains bâtiments pourraient être démolis ou réha- bilités comme la maternité “La mère et l’enfant”. L’agence de l’urbanisme a réalisé une étu- de “dont il se dégage des lignes de force. Au cours des mois à venir, nous allons travailler pour aboutir à des orientations plus précises” conclut Michel Loyat.Des équipements publics pourraient être redéployés dans ces bâtiments tels que les biblio- thèques municipale et univer- sitaire. Ces murs intéressent aussi le Département et la Région qui dans le cadre de la réforme des collectivités terri- toriales (si elle aboutit), pour- raient avoir besoin de place.

P lusieurs lieux avaient été ciblés pour accueillir le jardin botanique de Besançon coincé entre l’avenue de Montrapon et l’avenue de la Paix.Cela fait plus d’un demi- siècle qu’il fait face à la place Leclerc. Ce n’est ni à Nancray, ni à la Citadelle qu’il sera replanté, mais dans le parc de l’Observatoire, au cœur de la cité universitaire de la Bou- loie. “J’espère que ce projet sera phasé et démarré d’ici la fin de mandat. Mais le calendrier ne dépend pas que de nous, il est lié aussi à nos partenaires qui sont l’Université et la Région. Je reste optimiste” annonce Françoise Presse, adjointe en charge des espaces verts. La Ville, propriétaire du parc, a réservé une enveloppe de 5 millions d’euros à ce projet essentiel aux yeux de l’adjointe. Le jardin réunit plus de 5 000 espèces. Selon elle, cette riches-

Le parc de l’Observatoire sera transformé en plateforme botanique.

se végétale n’est pas suffi- samment valorisée. “C’est un lieu exceptionnel, mais on ne peut pas le visiter librement pour des raisons de sécurité. S’il était transféré dans le parc de l’Observatoire, cela per- mettrait de faire beaucoup plus

d’animations autour de cet équipement de culture scienti- fique essentiel.” L’élue souhaiterait que le démé- nagement puisse démarrer par la construction d’une premiè- re serre où serait accueilli le public.

Des services de l’hôpital vont déménager d’ici la fin de l’année.