La Presse Bisontine 130 - Mars 2012

DOSSIER

La Presse Bisontine n° 130 - Mars 2012

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La Journée Nationale de l’AUDITION se poursuit tout le mois de mars

LES GRANDS CHANTIERS QUI VONT CHANGER LE VISAGE DE LA VILLE

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En adoptant le budget 2012 lors du conseil municipal du 22 février, les élus bisontins s’engagent aussi à approuver la réactualisation d’un document stratégique : le P.P.I., comme Plan pluri-annuel d’investissement. Ce document totalise une centaine de projets que la Ville s’est engagée à mettre en œuvre dans les cinq ans qui viennent, d’ici 2016. Ce sont donc les principaux projets d’urbanisme qui vont changer le visage de la ville, mais aussi toutes ces dépenses d’investissement à destination du milieu sportif, culturel ou associatif local. Ce plan est validé dans un contexte budgétaire qui pousse les élus à faire des économies. Quels sont et où en sont les principaux projets contenus dans ce P.P.I. ? C’est le dossier du mois au moment où les élus bisontins votent le budget 2012 de la ville, qui s’élève au total à 247,1 millions d’euros, dont 47 millions d’euros d’investissement.

FINANCES PUBLIQUES Le plan pluri-annuel d’investissement Des investissements décalés, mais pas abandonnés La Ville qui vote son budget le 22 février doit composer avec des

contraintes financières nées d’un contexte de crise. L’investissement public n’est pourtant pas négligé.

C omment continuer à investir massivement dans un contexte contraint par les restrictions budgétaires et en ayant décidé de ne pas augmenter le taux des impôts locaux ? Le maire de Besançon n’est pas un magicien. Il sort juste de son chapeau une recette simplissime et presque indolore. Puisqu’on ne peut pas financer tout et tout de suite, alors on étale les dépenses. C’est ainsi que le plan pluri- annuel d’investissement, qui est une sorte de feuille de route sur 5 ans des investissements que s’engage à faire la commune, ne sera pas respecté à la lettre telle qu’il avait été défini, il est juste réactualisé. “Un P.P.I. n’est pas un document gravé dans le marbr e justifie le maire Jean-Louis Fousseret. Le but est justement de l’adapter chaque année pour tenir compte de la situation financière actuelle. Je m’étais engagé à ne pas toucher aux impôts locaux (taxe d’habitation et taxe foncière) pendant trois ans, je m’y tiendrai. Par conséquent, on adapte les investissements.” En 2012, 31 millions d’euros sont consacrés aux projets contenus dans le P.P.I. C’est moins que prévu. “On a réduit ou décalé un certain nombre d’opérations” confirme Baudouin Ruyssen, le directeur financier de la

Les principales dépenses du P.P.I. Le Plan Pluriannuel dʼinvestissement est un document qui couvre la pério- de 2012 à 2016, soit 5 ans de dépenses. Les principaux postes sont les suivants : Participation à la C.A.G.B. pour la construction du tramway : 19 millions dʼeuros. Pôle dʼéchanges multimodal gare Viotte : 13,321 millions. Réaménagement musée des beaux- arts : 9,740 millions. Z.A.C. Pasteur : 9,180 millions. Rénovation urbaine de Planoise : 6,447 millions. Plateforme botanique et de culture scientifique : 5,5 millions. Aménagement secteur Prés-de- Vaux : 4,811 millions. Mise en valeur du patrimoine Vau- ban : 4,247 millions. Réfection complexe sportif du Rose- mont : 5,02 millions. Complexe de rugby des Orchamps : 3,650 millions.

Ville. Aucune pourtant ne sera abandonnée. Des ajustements de certains chantiers seront effectués pour qu’il y ait un phasage avec le chantier du tramway porté par l’agglomération. Parmi les chantiers inscrits au P.P.I. qui seront décalés de quelques mois, on peut citer la rénovation du musée des beaux-arts dont le coût global avoisinera les 10 millions d’euros pour la Ville. “Cette opération sera décalée de 6 mois” confirme le maire. Et comme le réaménagement des réserves du musée, préalable obligatoire avant les travaux proprement dits, ont été décalés pour des raisons techniques, l’ensemble du chantier est repoussé. Même chose pour le réaménagement urbain de

Finalement, la plus grosse dépense de ce P.P.I. bisontin reste, pour 19 millions d’euros, le soutien au projet de tramway.

démarrera qu’en 2013” dit la direction financière. D’autres économies sont envisagées sur trois grands projets d’aménagement que sont le quartier des Vaîtes, de la caserneVauban et du site Louise-Michel (d’où les pompiers déménageront en juin). “Là, c’est le portage financier qui change. Ce ne sera plus la ville qui l’assumera, il sera confié à un aménageur type S.E.D.D. ou S.P.L. Cela nous permet de libérer quelques marges de manœuvre” indique Jean-Louis Fousseret. La dernière opération qui subira un décalage, c’est le réaménagement des rues autour du futur centre commercial Pasteur (rue du Lycée, Claude-Pouillet, etc.). Parallèlement à ces décalages, la Ville de Besançon s’est engagée à serrer la vis des dépenses de fonctionnement. “Avec le même niveau d’épargne et d’autofinancement, tous les postes de

fonctionnement seront serrés, sauf l’aide au C.C.A.S. Si bien qu’à périmètre constant, le budget 2012 évoluera d’à peine 0,2 % par rapport au précédent.” La masse salariale de la Ville, elle, évoluera d’1,7 %, pas plus et y compris avec les mesures liées à l’ancienneté et aux évolutions internes. Le maire se félicite d’annoncer qu’avec un taux de désendettement d’à peine 4 ans (ce qui signifie que si Besançon utilise toute son épargne brute, elle rembourserait sa dette en 4 ans), “Besançon est une des villes de sa catégorie les moins endettées de France.” Lors du vote du budget, le 22 février, l’opposition municipale saura certainement trouver les arguments qui empêcheront le maire de tomber dans le piège de l’autosatisfaction. Lui se projette déjà dans l’après-2016, il sera alors, pense-t-il, dans son troisième et dernier mandat de maire. J.-F.H.

l’avenue Gaulard qui sera décalée d’un an. Une autre opération d’ensemble a été découpée en tranches pour pouvoir être étalée dans le temps, c’est la requalification de la place des Tilleuls à Palente, avec le réaménagement de l’école Jean-Zay, la création d’une nouvelle bibliothèque de quartier et les travaux à la M.J.C. “On ne

La masse salariale évoluera d’1,7 %.

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