La Presse Bisontine 130 - Mars 2012

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 130 - Mars 2012

La cancérologie avance en Franche-Comté

Le Pavé dans la mare l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de

Éditorial

Souveraineté Tandis que l’Europe se cherche toujours une identité, plus de 60 ans après la création de cette idée pourtant lumi- neuse, le reste du monde - y compris nos voisins suisses - avance. La cam- pagne pour la présidentielle commence à battre son plein et nul candidat n’a encore fait de l’Europe un de ses thèmes de campagne. Pas assez vendeur, il vaut sans doute mieux parler de T.V.A. socia- le, de pression fiscale, de référendum sur le chômage ou de créations de postes dans la fonction publique… Or tant que la question européenne ne sera pas clai- rement posée, avec notamment la néces- saire harmonisation des politiques fis- cales de ses membres, et pas seulement de la France et de l’Allemagne, l’Europe claudiquera. On a préféré mettre à la tête de l’Union deux personnages aussi falots qu’inoffensifs (Herman Van Rom- puy et Catherine Ashton) pour ne pas faire de vagues entre les 27 pays-membres aux rythmes de développement et de croissance hétéroclites. Mais si l’Europe veut peser à l’avenir face aux géants de l’Orient que l’on n’a pas vu venir (l’Inde fera encore mieux que la Chine dans les prochaines décennies), il est nécessaire de pousser au bout le processus euro- péen vers ce que Victor Hugo, dont on fête actuellement les 210 ans de la nais- sance, appelait déjà de ses vœux il y a plus d’un siècle et demi : les États-Unis d’Europe. Visionnaire ? Sans doute. Davan- tage en tout cas que ceux qui prônent aujourd’hui de se recroqueviller sur soi en arguant que l’Europe aboutirait à une perte irréversible de souveraineté. Vaut- il mieux perdre un peu de sa souverai- neté nationale que sombrer comme cha- cun des pays européen le fait en ce moment dans les tréfonds des classe- ments en matière de performance éco- nomique, et donc sociale ? Le problème de l’Europe, c’est aussi sans doute qu’elle n’a pas vu venir ses concurrents et qu’elle reste sur son piédestal ancestral, héri- tier de l’époque où elle était le phare uni- versel, éclairant de sa suffisance le res- te du monde. Entre-temps, d’autres l’ont rejointe et maintenant dépassée. Ceux- là sans complexe surclassent la vieille Europe, le modèle social en moins. Le grand chantier de la décennie pour le prochain locataire de l’Élysée, sera donc de réconcilier les citoyens français avec l’idée européenne. Un peu comme à l’échelle du Doubs où il est bien plus intelligent de regarder son proche voi- sin - la Suisse en l’occurrence - comme un partenaire plutôt qu’un ennemi. J ean-François Hauser

répond à notre canard

ce cadre que la peintre a, non sans effort, réus- si à convaincre le maire de Besançon de poser pour elle. Les œuvres présentées dans l’exposition proposaient une lecture résolument critique de la position de l’élu et s’amusaient même de ses failles et faiblesses. Le Pavé Dans La Mare vit aujourd’hui en plein paradoxe. À l’heure où l’art contemporain fait l’objet d’un véritable engoue- ment populaire et représente une valeur ajoutée dans les régions, l’association tente de pour- suivre ses missions, grâce en partie au subven- tionnement public qui ces dernières années tend à décroître inexorablement. Faire toujours plus avec toujours moins, c’est aujourd’hui ce qui est demandé aux centres d’art en France. Face aux attaques partisanes infondées et mal documentées d’une certaine partie de la classe politique locale, le conseil d’administration de l’association Sauf’Art-Le Pavé Dans La Mare tient ici à réitérer son entière confiance et son sou- tien à l’équipe du centre d’art qui effectue un travail apprécié et défendu au-delà de nos fron- tières.” La Presse Bisontine, précisons-le, n’avait pas remis en cause le travail de l’association, seu- lement égratigné le fait que le genre de repré- sentations picturales du maire de Besançon, pouvait logiquement prêter à sourire… ou à s’énerver un peu.

L es membres du conseil d’administration de l’association Sauf’Art-Le Pavé Dans La Mareont souhaité réagir à l’article intitulé “Culture, un monstre insondable” paru dans notre numéro de novembre. Ils se défendent d’être juste un “aspirateur à subventions” : “Depuis déjà dix-huit ans, le centre d’art contemporain Le Pavé Dans La Mare est, sur le territoire régio- nal et au-delà, une force de recherche, d’expérimentation et de production, de diffusion et de transmission auprès de tous les publics. Membre de l’association française de dévelop- pement des centres d’art ainsi que du tout récent Besançon Réseau Art Contemporain, Le Pavé Dans La Mare multiplie les collaborations et tra- vaille en bonne intelligence avec des partenaires qui ont reconnu en lui une instance culturelle énergique, fiable et efficace. Qu’ils soient fraîchement sortis des écoles d’art comme l’Institut supérieur des beaux-arts de Besançon où déjà reconnus par leurs pairs, les artistes trouvent au Pavé Dans la Mare un inter- locuteur déterminant qui les accompagne et les soutient, tout au long de leur carrière, tant au niveau intellectuel, professionnel que social. L’an dernier, l’exposition Made in Pavé a notam- ment invité l’artiste hollandaise Sabien Witte- man : l’homme de pouvoir et d’affaire est l’un des axes de sa démarche créatrice. C’est dans

De gauche à droite, le professeur Samuel Limat, Sylvie Mansion et le professeur Xavier Pivot, tous trois impliqués dans l’organisation de la lutte contre le cancer.

L a prise en charge du cancer en Franche- Comté est désormais “collégiale” affirme Sylvie Mansion, la directrice de lʼAgence régionale de San- té de Franche-Comté (A.R.S.). Le temps des sites autonomes et séparés qui était un obstacle majeur au recrutement de profession- nels qualifiés est révolu. Tout comme celui des “généra- listes du cancer.” Désormais, la régionalisation de la can- cérologie est effective. La discipline se base sur “une équipe mobile de médecins qui se déplacent dans les principaux centres hospita- liers de la région. Il est inen- visageable que tous les hôpi- taux aient des spécialistes de tous les types de cancer. Lʼidée était donc dʼamener lʼexpertise dans tous les hôpi- taux” explique le professeur Xavier Pivot, chef du servi- ce oncologie du C.H.U. de Besançon. Preuve que ces efforts de régionalisation ne

sont pas vains : quand le pro- fesseur Pivot est arrivé à Besançon en 2001, il nʼy avait que deux cancérologues en Franche-Comté. Aujourdʼhui, ils sont au nombre de 17, dont quatre professeurs, plus 15 spécialistes dʼorganes qui se sont spécialisés en can- cérologie, soit 32 au total. “Nous sommes désormais un vrai pôle dʼattractivité.” Même les incertitudes qui pesaient encore il y a quelques semaines sur la réalisation vers Minjoz de lʼInstitut Régional Fédératif du Cancer (I.R.F.C.) sont levées. “Il nʼy a plus aucun obstacle, même financier, à sa réalisation” confirme Syl- vie Mansion. Le professeur Pivot précise que lʼI.R.F.C. ouvrira ses portes “au début de lʼannée 2014.” En Franche-Comté, 3 300 patients sont suivis chaque année pour un traitement contre le cancer. Aujourdʼhui en France, 50 % des can- cers sont guéris.

Cette représentation du maire de Besançon exposée au Pavé dans la Mare avait notamment fait réagir l’élu Philippe Gonon.

La deuxième antenne Free à Saint-Claude

U n panneau de chantier résiste au vent. Placardé devant lʼentrée du centre sportif du P.S.B. situé chemin des Torcols, un permis de construire déli- vré par la Ville de Besançon permet à lʼopérateur Free dʼy installer une station de base, autrement appelée B.T.S., plus petites que les antennes dʼancienne géné- ration mais qui émettent autant. Après Bouygues, Oran- ge, S.F.R., au tour de Free dʼinstaller des appareils per- mettant à ses clients de bénéficier dʼun réseau digne de ce nom. Et avec lui toutes les questions de précautions qui vont avec. À Besançon une antenne Free est déjà installée. Une dizaine devrait suivre. Selon un expert local, “ces antennes sont moins puissantes que les “ondes” des antennes de radio F.M. ou T.N.T. que lʼon trouve en divers endroits de la ville… Une B.T.S. Free est beaucoup moins puissante quʼun four à micro-ondes !”. Le réseau mobile Free a été orienté “data” cʼest-à-dire Après onze ans d’existence et une augmentation régulière de ses lecteurs, La Presse Bisontine est bien installée dans le paysage médiatique local. Aujourd’hui, elle doit poursuivre la mission Note à nos fidèles lecteurs

que Free fait passer la voix mais aussi, le flux “données” (internet) comme les autres opérateurs. Lorsquʼil ne couvre pas une zone en propre, Free a un accord dʼitinérance avec Orange qui lui loue son réseau pour acheminer les flux sur son réseau. Outre ces antennes visibles, beaucoup à Besançon sont “cachées” dans de fausses cheminées sur les bâtiments H.L.M., sur les toits du Conseil général, de la faculté de médecine Saint-Jacques, de la crèche Saint-Ferjeux, ou dans des clochers comme celui de lʼéglise Saint- François Xavier rue du Lycée. Avec ce déploiement, Free aura toutes les cartes en mains pour proposer un service de qualité. Aux clients de juger.

est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Agence publicitaire : Sarl BMD - Tél. : 03 81 80 72 85 François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04

Pour connaître une antenne près de chez vous : www.anfr.fr

La prochaine antenne Free sera installée sur le terrin du P.S.B.

d’information indépendante qu’elle s’est assignée dès sa création en 2000. Mais depuis plusieurs mois néanmoins, nous subissons les augmentations régu- lières des coûts du papier, des frais d’impression et de transport que nous imposent les fournisseurs. Afin de continuer à remplir son engagement

d’information, La Presse Bisontine est donc contrain- te de répercuter à partir de ce mois-ci, ces hausses à répétition. C’est la raison pour laquelle le tarif de La Presse Bisontine passe à 2,50 euros. Nous vous remer- cions de votre confiance toujours renouvelée.

Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Février 2012 Commission paritaire : 1112i80130

Crédits photos : La Presse Bisontine, Arca Swiss, Fralsen, F.D.C. 25, J.-L. Romand, Ville de Besançon.

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