La Presse Bisontine 130 - Mars 2012

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 130 - Mars 2012

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En chiffres Nombre dʼétudiants : 23 576 Licenciés F.F. Sport U. : 1 111 soit une augmentation de 15,5 % en 2010-2011 20.88 % de licences féminines 51 dirigeants C.R.S.U. Prochains rendez-vous : cham- pionnats de France aérobic (8 avril à Besançon), tournoi des étu- diants étrangers (14 avril), cham- pionnat de France de course dʼorientation à Épeugney (12-13 avril), championnat de France U élite de handball (30-31 mai à Besançon)

SPORT

Championnats de France de judo La bonne forme du sport universitaire bisontin Près de 500 judokas sont attendus au championnat de France universitaire de judo, les 21 et 22 mars à Besançon. Le sport, un moyen pour faire rayonner l’Université de Franche-Comté ?

U n jour, peut-être, le sport universitaire deviendra l’image d’excellence d’une école comme les Améri- cains savent si bien le faire. L’Université de Franche-Com- té semble l’avoir compris en organisant des manifestations nationales voire internationales, quatre championnats de Fran- ce en 2011, et encore quatre en 2012. À l’image des États-Unis où les grandes écoles possèdent une équipe garantissant la renommée de l’école, la France relève ce défi : gagner sur le terrain sportif pour séduire. À l’heure où les Pôles de recherche et d’enseignement supérieur (P.R.E.S.) obligeront les entités à se regrouper, chaque école doit trouver sa place et sa spéciali- té. Car une tête bien faite doit forcément être dans un corps bien fait. Michel Crevoisier l’a bien com- pris. Directeur du comité régio- nal du sport universitaire de l’académie de Besançon (C.R.S.U.), il multiplie les orga- nisations de championnats de France en Franche-Comté.Après

le foot féminin, les France de cross et de karaté, prochain ren- dez-vous avec le championnat de France de judo le mercredi 21 et jeudi 22 mars au Pôle spor- tif des Montboucons. “L’objectif est de mettre en avant la double excellence sportive et universi- taire” dit le directeur qui est parvenu depuis son arrivée à la tête du C.S.R.U. à faire évoluer le nombre de licenciés de 15 % entre 2010 et 2011. Au sein de l’université, 1 111 élèves pos- sèdent une licence sur les 23 576 inscrits à l’Université de Franche-Comté, l’E.N.S.M.M.,

étudiant tout en lui assurant la poursuite de son activité phy- sique de haut niveau dans un club est un moyen de promotion de nos écoles” concède le direc- teur qui a réuni des partenaires pour mettre en place ces mani- festations nationales. Si le handball, via l’E.S.B. fémi- nine amontré la voie de la coopé- ration entre clubs de haut niveau et université, ce n’est pas le cas pour d’autres sports à l’instar du basket ou du football. Peu de footballeurs évoluant au niveau national sont venus jouer au B.R.C. pour profiter des for- mations universitaires pré- sentes à Besançon. “Mickaël Isabey est un footballeur passé par le sport universitaire” nuan- ceMichel Crevoisier, qui l’a diri- gé avant qu’il ne rejoigne le F.C. Sochaux-Montbéliard. C’était l’époque où les Aigles rouges étaient en Ligue 2. La fin du B.B.C.D. eut un autre impact : “La baisse du nombre de licen- ciés.” Pour ces championnats de Fran- ce universitaire de judo, l’université a fait appel à la

Michel Crevoisier dirige le sport universitaire franc-comtois.

compétence de la Ligue de Franche-Comté de judo et au club Franche-Comté judo pré- sidé par Pierre Champion. Com-

me l’haltérophilie, le judo com- tois demeure une référence : Ghislain Lemaire, Christophe Humbert ou Lilian Barreyre en

sont les gardiens.Aux étudiants de prendre garde : des titres de champions sont en jeu. E.Ch.

Les phrases-cultes des élus bisontins Conseil municipal du 19 janvier 2012 Les perles du conseil Pascal Bonnet (U.M.P.) à propos de l’emploi récent de Christophe Dollet, ancien journaliste, au cabinet du maire : “Il semble, Monsieur le maire, que vous appréciez plus les journalistes quand ils travaillent à la ville que quand ils vous interviewent.” Réponse de Jean-Louis Fousseret agacé : “J’apprécie les journalistes quand ils sont objectifs. Modérez vos propos, car je ne vous laisserai pas salir le personnel municipal. J’en ai assez de ces insinuations contre moi et le personnel. Je vais ramener de l’ordre et de la discipline dans cette assemblée.” Philippe Gonon (MoDem) s’interroge sur l’opportunité de tirer profit à Besançon du dynamisme de l’horlogerie suisse pour créer de l’emploi : “L’emploi est une priorité absolue. Peut-on laisser passer le train de Swatch (le groupe construit à Boncourt en Suisse à quelques kilomètres de Montbéliard) quand on se dit “capitale de l’horlogerie”. Nous sommes prêts à travailler avec vous sur un Grenelle de l’emploi à l’échelle du bassin bisontin.” Réponse de Jean-Louis Fousseret : “Vous avez toujours avec vous de la poudre de perlimpinpin. Je ne suis même pas sûr que vous croyez en ce que vous dites.” Réponse de Jean-Louis Fousseret aux attaques de Mireille Péquignot qui monopolise la parole dans le débat sur les orientations budgétaires 2012 : “On ne peut pas continuer comme cela. Vous allez devoir m’obliger à modifier le règlement intérieur. Vous parlez de tout et n’importe quoi. J’ai décidé de ne plus vous répondre depuis que vous m’avez accusé d’être un homme corrompu. Vous dites des choses fausses qui discréditent cette assemblée.” Michel Omouri (U.M.P.) s’inquiète du projet immobilier du 6, rue de la Madeleine à Battant piloté par la Ville : “Le maire peut-il répondre à cette question : en vendant le 6, rue de la Madeleine à un promoteur immobilier, est- ce votre choix de créer un “boboland” à Battant en écartant la masse populaire qui ne pourront pas s’offrir des logements chers ?” Réponse de Jean-Louis Fousseret, énervé, qui coupe aux rires de la salle : “Nous ne sommes pas au cirque ici. Je ne sais pas s’il faut faire un “boboland” ou un “connardland” mais j’en ai marre de répondre à des gens qui cherchent la petite bête !” Michel Loyat (adjoint à l’urbanisme) apporte une précision : “Si nous avons vendu à un promoteur, c’est pour créer de l’autre côté du logement social.” Bétarice Ronzi (à propos du rapport sur la lecture publique) répond à Pascal Bonnet (opposition) qui s’inquiète que l’on achète des bandes dessinées japonaises dans les bibliothèques : “Rappelez-vous Monsieur Bonnet que c’est le conseil municipal des jeunes qui a voté pour avoir des mangas récents...” Jean-Louis Fousseret ajoute : “Chaque enfant fait sa culture comme il l’entend. Moi, c’était avec des Tintin et Milou.” Michel Omouri à Yves-Michel Dahoui à propos du Bibliobus supprimé dans le quartier de l’Amitié : “Vous faites pour que la culture n’accède plus dans les quartiers. Pourquoi ?” Réponse de Yves-Michel Dahoui : “Parce qu’il n’y avait plus qu’une personne.” Omouri rétorque : “Faux, il en reste au moins quinze.” L’appel du maire en fin de conseil municipal : “Nous allons vers une période électorale : je souhaite de tout mon coeur que l’on arrête de passer à discuter des heures pour se mettre en évidence (il regarde l’opposition). Je vous demande de ne pas tomber dans la provocation et que chacun se respecte.” Sera-t-il entendu ? Début de réponse au prochain conseil, le 22 février.

“Une baisse pour le basket.”

l’Université de tech- nologie de Belfort et les lycées agricoles. D’autres se forment pour devenir arbitres ou diri- geants. Besançon aimerait profiter de son vivier universitaire pour développer des par- tenariats : “Propo- ser un projet de for- mation à un

ÉDUCATION Un raid dans le désert Prêts à déplacer les dunes Quatre étudiants bisontins ont mobilisé des partenaires pour participer à un Raid automobile dans le désert marocain. Ils ont démarché 400 sociétés et créé une vraie campagne de communication.

L a “com’”, c’est leur futur métier. Dénicher les bons slogans, taper dans l’œil du partenaire, mettre en avant leurs sponsors, gérer un bud- get…, Chloé, Margaux, Milan et Régis savent faire. La preu- ve, ils ont réussi à rassembler 8 000 euros pour participer au Students Challenge, ont créé un site web visité par 1 000 per- sonnes par mois, un compte face- book et vont développer une application Iphone pour évo- quer leur périple à travers le

Maroc, qui se termine le 21 février. Ils cherchaient un projet uni- versitaire “solide”. Ils l’ont trou- vé. “Sachant que nous ne sommes pas originaires de Franche-Com- té, nous n’avions pas de contact dans les réseaux économiques locaux, sans compter la crise qui est passée par là. Durant deux mois, nous avons passé près de 400 coups de téléphone et démar- cher directement les entreprises pour réunir le budget. Nous cher- chons toujours des partenaires” ,

explique Chloé Beaudin. Depuis le mois de novembre, les quatre étudiants ont choisi - comme 99 autres équipes - le Students challenge pour réali- ser leur stage de licence. Ce raid automobile, en Renault 4L, les a conduits dans le désert maro- cain. Ils ont 9 étapes pour arri- ver à Ouarzazate. Sans G.P.S., mais avec une boussole, ils ral- lient chaque point en parcou- rant le moins de kilomètres pos- sible. Ils ont apporté des fournitures scolaires qu’ils dis- tribuent dans les villages défa- vorisés : “C’est un raid huma- nitaire et éco-responsable. Nos émissions de carbone sont payées par une vignette” ajoute Régis qui pilote la voiture avec Mar- gaux pendant que Milan et Chloé s’occuperont de trans- mettre les informations en tour- nant des séquences vidéos et prises d’images. Bonne route à eux comme aux 100 autres équi- pages. L’équipe de l’I.U.T. de Besançon avant le départ. Elle a le numéro 182 dans ce rallye à travers le Maroc.

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