La Presse Bisontine 130 - Mars 2012

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 130 - Mars 2012

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Médias Et de 100 pour Pays Comtois Le magazine régional du patrimoine a sorti son 100 ème numéro. Avec autant de questions - et leurs réponses - pour la plupart inédites. Q uels liens Arthur Rimbaud eut-il avec Besançon ? Que peut-on voir sur la Porte Noire à Besançon ? Où sont pas- sées les fromageries de Haute-Saône ? Quel clocher comtois arbore une croix de Lorraine ? Qui fut le premier tué de la guerre 1914-1918 ? Pourquoi Catherine Deneuve a-t-elle été hospitalisée en 1968 à Pontarlier ? Quel artiste bisontin aurait inventé les Petits chevaux ? Quelle est la particularité des vitraux de lʼéglise de Saint-Vit ? Des questions comme celles-là, elles sont pile au nombre de 100 dans ce numéro collector de Pays Comtois qui célèbre donc sa 100ème livraison, 17 ans après sa création. Le bimestriel dont le tirage tourne autour des 25 000 exemplaires par numé- ro est désormais une filiale à 100 % du groupe LʼAlsace-Le Pays. Sous la houlette de Dominique Bonnet, rédactrice en chef, le magazine fait appel au service dʼune dizaine de pigistes. Alors tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la Franche- Comté sans jamais oser le demander, cʼest dans ce numéro anniversaire en vente jusquʼau 20 mars.

POLITIQUE

Présidentielle 2012 Un prof engagé dans la lutte ouvrière L es sondages créditent Nathalie Arthaud d’à peine 1 % des inten- tions de vote. La messe est dite pour la candidate de Lutte Ouvriè- re dans la course à la présiden- À 47 ans, Claude Cuenot, enseignant d’histoire-géographie, mobilise son énergie pour Lutte Ouvrière. Distribution de tracts, affiches à coller, rencontre avec le public, il agit pour faire progresser des idées “révolutionnaires.”

Mais il sait aussi que le changement ne se joue pas sur une élection. La rue peut décider de son destin. “ Ce sont des luttes sociales que peuvent sortir de nouvelles évolutions pour le monde du travail. C’est le rôle des partis qui s’inscrivent dans la tradition communiste de défendre des inté- rêts généraux. Si un jour la classe ouvriè- re décide d’agir, elle sera suivie sans dou- te par d’autres catégories” estime Claude Cuenot. Ses idées, il les fait partager aux personnes qu’il croise sur son chemin lorsqu’il fait campagne pour NathalieArthaud. Le mili- tant convient que le dialogue est toujours important et que la confrontation des idées est souvent riche. “ Les gens nous parlent de leur réalité quotidienne qui est dure pour beaucoup. Ils voient que le système est en crise.” En ce moment, le quotidien est teinté d’inquiétude et parfois de rési- gnation. T.C.

qu’on nous sert pour les justifier ne le sont pas davantage. Les conséquences sont sociales” affirme Claude Cuenot, un mili- tant. Cet enseignant d’histoire-géogra- phie de 47 ans a rejoint Lutte Ouvrière à sa majorité. Il est un déçu du parti socia- liste. “ J’ai commencé à m’intéresser à la politique quand la gauche est arrivée au pouvoir dit-il. J’ai écouté François Mit- terrand en 1981. Malheureusement, bien des difficultés sont arrivées dans les années quatre-vingt avec la politique du P.S.” Les

tielle. Mais il faut plus que les projections pessimistes des instituts de sondages pour décourager les militants qui battent le pavé. À Besançon, ils sont une cinquan- taine à distribuer des tracts, coller des affiches, à arpenter les rues pour défendre auprès des gens le principe d’une révo- lution sociale qui donnerait le pouvoir aux travailleurs et aux travailleuses affran- chis du diktat du capitalisme. L.O. pré- conise par exemple l’interdiction des licen- ciements après avoir procédé à une refonte complète du système. “ C’est une question de survie pour la population. Il y en a assez que le personnel soit la variable d’ajustement. Ces pratiques ne sont plus acceptables. Les mécanismes qui abou- tissent aux licenciements et le discours

espoirs qu’il nourrissait de voir le système changer en profondeur se sont éteints. C’est donc à Lutte Ouvriè- re qu’il a trouvé l’énergie de mener un combat poli- tique qui porte en lui la révolte contre l’injustice. Claude Cuenot est lucide. Il sait que Lutte Ouvrière n’arrivera pas au pouvoir.

“Une question de survie.”

Dominique Bonnet, rédac’chef et Christophe Grudler, directeur du pôle magazines de L’Alsace-Le Pays, éditeur de Pays Comtois.

POLITIQUE Front de gauche Le plus gros meeting de leur histoire Jean-Luc Mélenchon ne pourra plus

Claude Cuenot est engagé à Lutte Ouvrière depuis l’âge de 18 ans. Il soutient

pester contre toute la pres- se locale. La Presse Bisontine y était. 4 500 audi- teurs conquis le 24 janvier.

Nathalie Arthaud

qui était à Besançon le 11 février.

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