La Presse Bisontine 129 - Février 2012

L’ÉVÉNEMENT

La Presse Bisontine n° 129 - Février 2012

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LA POPULATION DU GRAND BESANÇON À LA LOUPE

Le recensement de la population a livré ses conclusions. L’I.N.S.E.E. vient de publier les derniers chiffres officiels de la démographie pour toutes les communes de Franche-Comté. Dans le Grand Besançon, le constat est clair : la population de la capitale comtoise stagne tandis que la plupart des communes de la périphérie, à quelques exceptions près, gagnent des habitants, beaucoup pour certaines. Au-delà des chiffres, le nombre d’ha- bitants influe beaucoup sur les politiques des municipalités en matière d’équipement et d’urbanisation notamment. Comment évolue la population du Grand Besançon commune par commune ? Éléments de réponse.

POPULATION 117 392 habitants à Besançon C’est la périphérie bisontine qui attire les habitants

Besançon a perdu 341 habitants en dix ans. Une relative stabilité qui contraste avec des communes du Grand Besançon qui voient leur démographie exploser. La Franche-Comté compte aujourd’hui 1,168 million d’habitants. Le recensement de la population a livré ses résultats.

N otre région compte officiellement 1 168 208 habitants. Ce qui en fait toujours la 20 ème région sur 22 en nombre d’habitants (le Limou- sin et la Corse restent derrière), mais une des régions néanmoins dont la population poursuit sa croissance.Avec une hausse moyenne de 0,46 % par an, notre région se hisse à la 12 ème pla- ce pour son taux de croissance, avec ce gain de 51 000 habitants en dix ans. “Même si cette hausse est en bonne par- tie due à l’excédent naturel (plus de

ne, que 654 habitants, contre 1 706 habitants enmoyenne en Francemétro- politaine. “La moitié des habitants de Franche-Comté vit dans 1 932 com- munes tandis que l’autre moitié se concentre sur les 84 autres communes” illustre différemment Patrice Perron, le chef de la division “recensement et cartographie” à l’I.N.S.E.E. Franche- Comté qui présentait ces résultats de la démographie début janvier. Dans cette région très morcelée, on note depuis dix ans une évolution sen-

naissances que de décès), pour la pre- mière fois, les effets migratoires sont redevenus légèrement positifs en Franche-Comté” note Patrick Pétour, le directeur régional de l’I.N.S.E.E. L’autre caractéristique principale de la Franche-Comté, c’est son immense morcellement. Avec 1 785 communes sur son territoire, notre région repré- sente 4,9 % des communes françaises en nombre mais seulement 1,9 % de la population française. Les communes franc-comtoises ne comptent, enmoyen-

L’évolution de la population dans le Doubs en dix ans. Plus la couleur est rouge, plus la popula- tion a augmenté.

Besançon par rapport aux autres villes de même catégorie

462 nouveaux habitants représentent une hausse de 18,22 %. La plus forte hausse en valeur relative pour les com- munes de la périphérie bisontine est à chercher à Auxon-Dessus. Le village a gagné en dix ans 55,95 % de popula- tion, passant de 740 à 1 154 résidents. Suivent de près Cussey-sur-l’Ognon (+ 49,60 %), Geneuille (+ 47,98 %), puis Dannemarie-sur-Crète (+ 42,11 %) ou encore Pirey (+ 31,23 %) et Avanne- Aveney (+ 23,86 %). L’influence bisontine s’exerce d’ailleurs au-delà des frontières départementales car c’est le Sud de la Haute-Saône qui enregistre les plus fortes hausses.Ain- si le Pays des 7 rivières (secteur de Rioz) est celui qui a connu la plus for- te augmentation démographique avec + 21,74 % de population. L’effet gare T.G.V. est censé dynami- ser encore plus le Nord de l’agglomé- ration bisontine et la Haute-Saône voi- sine désormais unis dans une même communauté de vie. La frontière dépar- tementale semble de plus en plus arti- ficielle.

sible des habitudes de résidence. Les croissances les plus fortes sont enre- gistrées dans les communes de petite taille (moins de 1 000 habitants), au détriment des grandes agglomérations qui la plupart du temps, stagnent ou sont en régression.À l’image de Besan- çon dont la démographie accuse une légère baisse, de l’ordre de – 0,29 %, soit 341 habitants en moins en dix ans. La capitale régionale compte officiel- lement aujourd’hui 117 392 habitants. C’est moins pire que Montbéliard dont la baisse est beaucoup plus sensible en dix ans : - 5,41 %, soit 1 492 Mont- béliardais en moins. Cette baisse dans la capitale régiona- le masque en réalité la bonne tenue de la démographie dans l’agglomération. En dix ans, la communauté d’agglo- mération du Grand Besançon a gagné en effet 6 325 habitants, soit une évo- lution de 3,71 %. C’est donc bien dans les communes de la périphérie que les hausses de population sont les plus sensibles. Saône décroche la palme du dynamisme démographique. Entre 1999 et 2009, la bourgade du plateau est passée de 2 728 à 3 225 habitants. Ces

Commune

Région

Population Écart municipale 1999 municipale 2009 absolu relatif en % Population Écart

NANCY

LORRAINE

103 605 105 115 106 367 106 592 110 359 113 126 113 987 117 733 123 776 124 215 132 820 133 424 133 994 135 501 137 140 146 105 149 634 149 867 151 279 153 317

106 318 117 905 113 085 110 688 111 156 113 224 109 312 117 392 121 841 144 751 135 218 140 747 139 216 141 895 133 998 138 588 142 281 141 315 152 110 147 305 155 632 165 514

2 713 12 790 6 718 4 096 -4 675 -341 -1 935 20 536 2 398 7 323 5 222 7 673 -1 503 1 448 -3 824 -8 319 2 243 -3 974 2 315 4 875 797 98

2,62 12,17 6,32 3,84 0,72 0,09 -4,10 -0,29 -1,56 16,53 1,81 5,49 3,90 5,72 -1,11 1,06 -2,62 -5,56 1,50 -2,63 1,51 3,03

PERPIGNAN ROUEN MULHOUSE ORLEANS BESANCON CAEN METZ

LANGUEDOC-ROUSSILLON

BOULOGNE-BILLANCOURT ILE-DE-FRANCE

HAUTE-NORMANDIE

ALSACE CENTRE

BASSE-NORMANDIE FRANCHE-COMTE LORRAINE RHONE-ALPES

VILLEURBANNE

TOURS NIMES LIMOGES

CENTRE

LANGUEDOC-ROUSSILLON

LIMOUSIN PICARDIE

AIX-EN-PROVENCE

PROVENCE-ALPES-COTE D'AZUR 134 222

AMIENS

CLERMONT-FERRAND AUVERGNE

LE MANS BREST DIJON ANGERS GRENOBLE TOULON

PAYS DE LA LOIRE BRETAGNE BOURGOGNE PAYS DE LA LOIRE RHONE-ALPES

PROVENCE-ALPES-COTE D'AZUR 160 639

J.-F.H.

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