La Presse Bisontine 129 - Février 2012

LE GRAND BESANÇON 28

La Presse Bisontine n° 129 - Février 2012

ÉTUDE

Familles et transports Accrocs à leur bagnole L’observatoire de l’U.D.A.F. 25 a réalisé une étude complète sur le rapport des habitants à leur voiture. Sept Doubistes sur 10 choisis- sent leur lieu de résidence en fonction de leur lieu de travail. Les transports en commun sont utilisés de manière occasionnelle.

L es Doubistes aiment-ils leur voiture ? L’étude de l’Observatoire de la famil- le de l’Union départe- mentale des associations fami- liales du Doubs (U.D.A.F. 25) ne le dit pas. En revanche, elle nous apprend que les actifs du dépar- tement utilisent toujours plus leur voiture, qu’ils parcourent toujours plus de kilomètres pour se rendre à leur travail ou se rendent dans des magasins pour y faire leur course et enfin qu’ils sont de plus en plus sensibles à leur budget transports. L’observatoire a réalisé un tra- vail de fond sur le thème “trans- ports, déplacements, mobilités des familles et économies d’énergie dans le Doubs” en envoyant près de 5 000 ques- tionnaires aux Doubiens. 516 ménages ont répondu à des ques-

tions concrètes : seriez-vous prêt à payer moins cher votre loyer si les dépenses de transports étaient moindres ? Organisez- vous votre quotidien pour limi- ter vos déplacements en voitu- re ? Si les frais de déplacements occupent la seconde place dans les

port sont raisonnables, “peu arri- vent à dire combien d’euros ils ont injecté pour remplir leur réservoir” dit l’étude. Tous tentent toutefois de limi- ter leurs dépenses en disant vouloir conduire de manière éco- nomique (45 %), ou en limitant leur vitesse (40 %). 8 ménages sur 10 déclarent se déplacer au pied une fois par semaine (4 sur 10 quotidiennement). La voitu- re demeure l’outil nécessaire pour bouger dans notre dépar- tement puisque les deux tiers des couples en ont deux, voire trois. Comptabilisant plus de dépla- cements contraints que ce soit pour le travail ou la gestion des déplacements des enfants, ce sont ces mêmes ménages qui font le plus de kilomètre par an. La moitié fait moins de

Les actifs intéressés par le transport à la demande

Après l’étude sur les familles monoparentales, la téléphonie mobile et à l’internet, l’U.D.A.F. s’est penchée sur les ménages et les transports.

“Des horaires de bus non adaptés.”

dépenses des ménages, derriè- re le loyer et devant l’alimentation, il n’empêche que les utilisateurs connaissent mal leurs dépenses de transport. Si 4ménages sur 10 estiment que les coûts de trans-

20 000 kmpar an, un quart entre 20 000 et 35 000 km. Concernant les transports en commun, les Doubiens savent globalement bien si leur com- mune est desservie par des transports. Mais, ils les utili- sent peu, 11 % prennent le bus au moins une fois par semaine et 2 % le train. Pour justifier cette faible utilisation, ils avan-

cent deux éléments : “Absence de station à proximité de leur domicile ou de travail et l’inadaptation des horaires à leur besoin” explique Sandrine Ème, à l’origine de cette étude. Quant aux modes de transport, le vélo ne fait pas l’unanimité en raison de sa dangerosité. Les sondés veulent davantage de piste cyclable. Le co-voiturage est peu apprécié : pour 21 % des sondés, ils ne co-voiturent pas car ils ne connaissent pas d’autres personnes avec qui par- tager leur voiture. Outre leur porte-monnaie, les ménages du département sont sensibles à l’environnement. Mais de là à laisser leur caisse au garage… E.Ch.

Lorsque les communes ne sont pas desservies par des lignes régulières, des transports à la demande peuvent être orga- nisés par les collectivités. La moitié de la population serait intéressée par cette offre de service. Un ménage sur quatre les utiliserait régulièrement et 4 sur 10 de manière occa- sionnelle. Les collectivités qui les organisent cherchent sur- tout à répondre aux besoins des personnes âgées. Mais cette offre intéresserait aussi les actifs. 60 % dʼentre eux y feraient appel.

GARE T.G.V. Deux fois plus cher qu’ailleurs Les “ahurissants” tarifs du parking Les tarifs du parking de la gare Besançon-Franche-

L es mauvaises langues l’appellent la “gare de boue”. Il faut dire que la gare T.G.V. Besançon-Franche-Comté n’a pas galvaudé son caractère cham- pêtre. Par temps de pluie, l’accès peut vite s’apparenter à un parcours du combattant pour celui qui s’y aventure en costume-cravate et mocassins de ville. Mais plus que l’environnement “buco- lique” de la gare, c’est son parking qui interpelle les premiers utilisa- teurs. Alors qu’on aurait pu penser qu’un tel parking posé en pleine cam- pagne pouvait être gratuit, on déchan- te vite. Au-delà de 24 heures de sta- Comté T.G.V. semblent excessivement hauts. Alors qu’on aurait pu penser que cet espace pouvait servir de parc- relais à ceux qui voulaient rejoindre Besançon en T.E.R. Doux rêve…

MÉTÉO Bilan climatique 23 jours de pluie en décembre… et encore en janvier Les fortes précipitations de décembre ne doivent pas masquer les caractéristiques d’une année 2011 à la fois très chaude et très sèche dans le Grand Besançon. L es mois se suivent et ne se ressemblent pas. Après novembre parti- culièrement sec, doux et ensoleillé, les éléments se déchaînent. Dou- ceur, grisaille, pluie et vent ont caractérisé cette fin d’année 2011 et ce, sur l’ensemble du département.À Besançon, les 199 mm d’eau recueillis sur 23 jours dont 19 avec au moins 5 mm d’eau représentent près du double de la normale. Seuls décembre 1981 avec 245 mm et décembre 1886 avec 236 mm ont été plus arrosés. “Ces pluies de fin d’année atténuent le déficit annuel qui figurait à fin novembre parmi les plus importants jamais observés depuis 1885” , constate Claude Gresset du centre dépar- temental de Météo France. Il était tombé 25 mm d’eau en novembre, ce qui représente seulement 24 % de la normale. Sur l’année, le bilan hydrique est au régime sec avec 908 mm d’eau contre 1 200 mm en moyenne. Il faut remonter à 1973 pour avoir une année

Les abords de la gare s’apparentent encore à un champ de bataille en cas de pluie.

moins arrosée. “Seuls décembre et juillet ont été excéden- taires en pluviométrie. Le reste de l’année est plutôt sec, voire très sec, notamment le printemps et la fin de l’automne.” Le soleil s’est montré assez discret en décembre : au total 34 heures d’ensoleillement, soit 62 % de la normale. Peu de soleil mais de la douceur. La température moyenne mensuelle de 5,5 °C excède de 2,5 °C la normale qui se situe à 2,5 °C. Le phénomène est conforme à la tendance observée depuis début 2011. À Besançon, la température moyenne annuelle s’est éta- blie à 12 °C, soit 1,5 °C au-dessus de la normale. “C’est la seconde année la plus chaude depuis 2003 et à égalité avec 1994.” Les écarts à la normale concernent surtout les tem- pératures maximales : 16,9 °C contre 14,9 °C en moyen- ne. Paradoxalement c’est en été que la chaleur a fait défaut l’année dernière, surtout en juillet, un mois particulière- ment maussade. C’est d’ailleurs le seul mois déficitaire en température de l’année. Sa moyenne est inférieure de 2 °C à la normale.

Près du double de la normale.

Viotte, pourtant construit sur plu- sieurs niveaux en sous-sol. De la gare d’Auxon, si un usager veut se rendre à Besançon avec la navette, il lui en coûtera 72 euros par mois rien que de parking ! Alors qu’on aurait pu considérer ce lieu comme un parc- relais pour les riverains d’Auxon et des alentours, c’est raté. Un usager bisontin s’est amusé à comparer les tarifs pratiqués par l’opérateur Effia (une filiale de la S.N.C.F.) à la gare d’Auxon, avec ceux en vigueur à la gare T.G.V. de Hau- te Picardie, autre “gare betterave”. Ils sont plus de deux fois moins

chers là-bas : 1 euro pour un sta- tionnement d’une durée comprise entre 1 et 2 heures, contre 2,50 euros à Auxon, 21 euros pour le forfait 7 jours contre 49 euros à Auxon, 35 euros pour l’abonnement men- suel contre 72 à Auxon pourtant gérées toutes les deux par Effia. Et bien sûr, aucune possibilité de par- king gratuit à 1 km à la ronde de cette gare T.G.V. d’Auxon, écologique et économique… sauf pour les por- tefeuilles des usagers. Interrogée, Effia n’a pas donné suite à nos sol- licitations. J.-F.H.

tionnement (24 h 01 par exemple), il fau- dra débourser 15,30 euros. Le forfait week-end à 22 euros s’apparenterait presque aux tarifs pra- tiqués sur le parking d’un aéroport inter- national. Au-delà de deux heures de sta- tionnement, les prix sont même supérieurs à ceux pratiqués au parking de la gare

15,30 euros pour 24 heures et 1 seconde.

Made with FlippingBook HTML5