La Presse Bisontine 129 - Février 2012

RETOUR SUR INFO - LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n° 129 - Février 2012

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Saône et Thoraise , deux déchetteries détruites par le feu

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Économies : l’administration ne donne pas l’exemple !

À quelques jours d’intervalle, les bâtiments de deux déchette- ries du Grand Besançon ont été détruits par le feu. Le premier sinistre a eu lieu à Saône, où la peti- te construction a été presque entiè- rement dévastée par les flammes dans la soirée du 21 décembre. Suite à l’incendie qui a engendré des dégâts importants, le Sybert (syndicat de Besançon et de sa région de traitement des ordures ménagères) a fermé la déchetterie

momentanément. Elle a rouvert ses portes au public le 4 janvier. Ce jour-là, c’est la déchetterie de Tho- raise qui a été détruite à son tour par le feu. Les deux affaires n’ont pas de lien. Renseignements pris auprès de la gendarmerie, le sinistre de Saône est accidentel, alors que celui de Thoraise est d’origine volon- taire. “Le local du gardien a été caillas- sé, les volets ont été arrachés. Le feu a ensuite détruit toute la char- pente” apprend-on auprès du Sybert.

Le local qui abritait les déchets dan- gereux des ménages a subi le plus de dégâts. C’est la troisième fois en 18 mois que la déchetterie qui a été entiè- rement rénovée il y a un an est le théâtre de sinistres. Saône comme Thoraise ne sont pas encore sous vidéo-surveillance. Le Sybert a engagé un programme d’équipement en caméras de dix- huit lieux de collecte des déchets dont il a la responsabilité.

R eçu en fin d’année dernière par une entreprise de Besançon : une lettre de relance émanant de la direction géné- rale des finances publiques. Thème de la missive : le paiement de la taxe sur la valeur ajoutée. Montant du soi-disant impayé : 1 centime… L’entreprise en question, tou- jours en règle avec l’administration fisca- le, s’était acquittée du versement de la T.V.A. du mois réclamée, soit 3 872,01 euros. Elle reçoit pourtant quelques jours plus tard une lettre de rappel de la direction des finances qui réclame ce soi-disant centime d’impayé. Vérification faite auprès de l’administration fiscale, cette erreur d’un seul centime serait due à un “conflit de logiciels interne.” La lettre de réclamation, partie du Doubs, a transité par Marseille dans la cargaison

des “éco-plis”, avant d’arriver à son desti- nataire, pour au final être classée sans sui- te. Le coût de l’affranchissement, plus le coût lié au temps de travail de l’opérateur des impôts, plus le coup du papier impri- mé… On aboutit facilement à 4 euros pour le traitement de ce seul dossier totalement infondé, tout cela pour réclamer un pauvre petit centime. Cet exemple tragi-comique, sans doute répété à des milliers d’exemplaires à tra- vers la France, est une illustration de plus de la gabegie financière à laquelle peut aboutir l’administration quand elle s’enraye. Et dire que tous les services d’État sont engagées dans une politique de révision générale des politiques publiques devant aboutir à alléger le train des dépenses !

À Saône, l’incendie du 21 décembre est accidentel.

Crash de Sharm-El-Sheikh : la famille bisontine relance les demandes

rac et Sarkozy, se flattaient d’entretenir les meilleures rela- tions avec M. Moubarak. Qu’ont- ils fait ? Rien ! , dit le président de l’association. Le président Sarkozy, après avoir fait de belles promesses à mon prédécesseur, n’a même pas répondu aux lettres de relance. J’ai été reçu par ses conseillers Justice et Affaires Étrangères qui m’ont réitéré des promesses restées sans suite.” L’Égypte voudrait-elle protéger son industrie touristique ? L’association le pense. Comme les autres familles de victimes, Annie Gaudillère, sa maman, et toute sa famille, vont poursuivre le combat. Avec l’élection pré- sidentielle, l’occasion est belle. “La vérité, cette intolérance à l’incertitude, c’est ce que nous réclamons et n’arrêterons pas de réclamer” conclut l’association de défense. Mardi 3 janvier, Annie Gaudillère et sa maman étaient au cimetière du Père-Lachai- se pour commémorer le huitième anniversaire de l’accident.

L e 3 janvier dernier, la famil- le Gaudillère s’est rendue au cimetière du Père-Lachai- se à Paris pour commémorer le huitième anniversaire de la dis- parition de Philippe, Géraldine et Charline Decreux, décédés le 3 janvier 2004 dans le crash du Boeing 737 de la Flash Air- lines à Sharm-El-Sheikh, cité balnéaire égyptienne. En octobre dernier, La Presse Bisontine avait rencontré Annie Gaudillère, la sœur de Philippe dont le corps repose à Mont- faucon comme celui de son épouse et de sa fille. Dans nos colonnes, la Bisontine rappelait que les boîtes noires retrouvées au fond de la Mer étaient tou-

jours en possession des auto- rités égyptiennes. Elle réclamait que l’Égypte lève les scellés et que ces boîtes, actuellement entreposées sur une étagère, puissent être consultées. “Sui- te à l’article, nous l’avons envoyé à l’ensemble des membres de l’association de défense des vic- times de la catastrophe. Notre président (Claude Fouchard) a relancé les autorités pour avoir accès à ces boîtes noires…mais il a encore eu une réponse néga- tive” déplore-t-elle. À quelques semaines de l’élection présidentielle, l’association de défense remet la pression : “Nos deux prési- dents successifs, Messieurs Chi-

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