La Presse Bisontine 122 - Juin 2011

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n° 122 - Juin 2011

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CHAPELLE-DES-BUIS Voie des Mercureaux Des riverains mobilisés pour obtenir des murs anti-bruit Le 10 mai, des habitants de Chapelle-des-Buis dont les maisons sont tournées vers la voie des Mercureaux se sont constitués en association pour demander à l’État des protections contre les nuisances sonores que devrait générer la route.

Alain et Nicole Gentine, Marie-France et Jacques Gobet, font partie de l’association qui s’est constituée dans le but d’obtenir des parois phoniques le long de la 2 x 2 voies dans le Vallon des Mercureaux.

L a voie des Mercureaux sera ouverte à la circulation dans un mois. La mobilisation des habitants de Chapelle-des- Buis intervient donc un peu tard. Qu’importe, ceux-là ont tout à gagner. Ils sont une poignée de riverains à se regrouper pour demander à l’État l’installation de murs anti-bruit le long de cet axe routier, sur environ 200 mètres à partir de la sortie du tunnel, comme il en existe déjà à hauteur du quartier de Velot- te. Leurs maisons plongent sur la route qui traverse le Vallon des Mercureaux. Le 10 mai, ils ont créé l’association de Défense des oubliés de Chapelle-des-Buis. “Ce que nous voulons, c’est être entendu par le préfet Christian Decharrière. La Vèze est proté- gée, Velotte est protégé, il ne res- te que nous” annonceAlain Gen- tine, un des principaux animateurs de l’association. Ils parlent aussi d’une pétition.

Leur réveil est tardif, mais en réalité, les habitants de ce hameau partagé entre trois com- munes (Morre, Besançon, Fon- tain), estiment s’être fait “endor- mir”. Depuis 2005, ils ont tenté d’attirer l’attention des élus locaux sur les probables nui- sances sonores qu’allait générer la route. Ils expliquent même être allés rencontrer le maire de Fontain qui était décidé à appuyer leur demande pour un mur anti-bruit et un revêtement bitumineux spécifique permet- tant d’atténuer le bruit de la cir- culation. En vain. Le résultat ? Nul. Ou plutôt si, une étude sur les nuisances sonores dans ce périmètre, com- mandée par l’État au cabinet Cete. Les mesures ont révélé que le niveau de bruit était inférieur à 65 décibels. “Les simulations à l’horizon 2020 ont montré que les niveaux sonores de ce sec- teur resteraient inférieurs au seuil réglementaire fixé à 60 dB

en période diurne” écrivait en avril 2009 l’ancien préfet de Région Jacques Barthélémy, en réponse au député Jacques Gros- perrin qui s’était inquiété du confort de ces riverains. Sans une étude contradictoire, il est improbable que ces habi- tants puissent obtenir gain de cause. La D.R.E.A.L. (Direction régionale de l’environnement de l’aménagement et du logement)

rappelle qu’à propos des Mer- cureaux “toutes les protections contre les nuisances sonores pré- vues ont été installées. Il n’y aura pas d’aménagement sur le Vallon.” En revanche, elle pré- cise “qu’unmatériau peu bruyant a été retenu pour l’enrobé de l’ensemble de la voie.”

Dans l’immédiat, les habitants de Chapelle-des-Buis pour qui la route passe à quelques cen- taines de mètres de leurs habi- tations devront s’en contenter. Par comparaison, dans le cadre du Conseil de quartier, les rive- rains de Velotte ont engagé les tractations avec les services com-

pétents dès 1996. À force de pugnacité, ils ont obtenu des parois phoniques. Aujourd’hui, les murs anti-bruit sont en pla- ce et de l’avis des riverains qui vivent juste en face de la 2 x 2 voies, ils n’entendent pas la rou- te. T.C.

MISEREY-SALINES

46 appartements au centre du village

Bientôt une résidence

réservée aux seniors Les travaux de construction de la Résidence services Seniors vont démarrer début 2012 à Miserey. Le point sur une maison de retraite pas tout à fait comme les autres.

S itué au cœur du village de Mise- rey-Salines, l’ancien manège qui fut longtemps le siège de l’Étrier Bisontin est actuellement en cours de démolition. Début 2012, à sa place, débutera le chantier de construction de la Résidence services Seniors. Sa livraison est prévue au premier tri- mestre 2013. Ce projet porté par la société Cola Investissements dont le responsable Vincent Cola est originaire du villa- ge, a des particularités. Il ne s’agit pas d’une maison de retraite tout à fait comme les autres. Ici, les pen- sionnaires auront la possibilité d’être propriétaires de leur logement. Ils pourront aussi le louer à des inves- tisseurs qui le cas échéant pourront bénéficier d’avantages fiscaux. Le bâtiment comptera 46 apparte- ments, de la chambre individuelle au T2, conçus pour la prise en charge des besoins de sécurité et d’hygiène des personnes à mobilité réduite. La rési- dence abritera une salle de restau- rant où les résidents partageront les repas, des salles de convivialité et de multi-activités. Il y aura aussi des salles de consultation où les occupants seront vus, par exemple, par leur méde- cin. “L’établissement ne sera pas médi- calisé” précise Marcel Felt, le maire de Miserey-Salines. Il se félicite de ce

projet “qui répond aux besoins structurels de la société française. On nous dit souvent qu’à Miserey-Salines des structures d’accompagnement soit pour les jeunes, soit pour les anciens font défaut. Cette opé- ration est une répon- se à un manque.” Aujourd’hui, la plu- part des communes cherchent des solu-

“Une réponse à un manque.”

tions qui permettent aux personnes âgées en perte d’autonomie, dont l’habitation n’est plus adaptée, de res- ter dans leur village. La future Rési- dence services Seniors va remplir cet objectif tout en favorisant la vie en col- lectivité. “Les résidents auront même la possibilité d’organiser des repas de famille. Des activités seront organisées à l’extérieur, pour les emmener dans les commerces” complète le maire. La structure va employer six à huit personnes. Elle sera adossée à une société de gestion qui s’occupera de tout pour que les pensionnaires n’aient à se soucier de rien. Le loyer avoisi- nera les 1 400 euros par mois pour une prestation complète. T.C.

Le maire Marcel Felt se félicite de cette

opération privée. La

commune va jouer un rôle facilitateur pour lui permettre d’avancer dans les meilleures conditions.