La Presse Bisontine 122 - Juin 2011
LE GRAND BESANÇON
La Presse Bisontine n° 122 - Juin 2011
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TRANSPORTS Les taxis sont remontés contre le T.G.V. Pas de taxis à la gare Franche-Comté T.G.V. ? Ils ne veulent pas
P our les taxis, c’est la gout- te d’eau qui fait débor- der le vase pour ne pas dire la goutte d’huile qui enraye une mécanique plus grip- pée qu’il n’y paraît. “Jamais nous ne paierons un droit de péage de 2 000 euros à l’année pour conduire des passagers dans cette nouvelle gare dont nous ne connaissons même pas le potentiel de clientèle ! À ce tarif, nous perdrons de l’argent” s’exclame Marc, taxi à Besan- çon. Comme ses 44 collègues de Besançon, il a payé 135 000 euros pour apposer une plaque sur le toit de son véhicule, donne 456 euros par an pour station- passagers à la future gare d’Auxon. “Trop cher” selon eux. Réunion au sommet mercredi 25 mai. payer 2 000 euros de péage à l’année pour déposer ou prendre des
ner place du 8-Septembre, à la Gare Viotte et au C.H.U. Jean- Minjoz à Besançon où la cour- se se monnaye 0,80 centime d’euro du km et 1,12 euro de 19 heures à 7 heures. Débourser quatre fois plus cher paraît inconcevable pour ces professionnels qui ne digèrent pas ce ticket d’entrée fixé par “Gares et connexions”, la cin- quième et dernière née des branches de S.N.C.F. dont la tâche est de rénover et de déve- lopper les 3 000 gares ferro- viaires du réseau. Le pot aux roses a été décou- vert il y a quelques semaines lors d’une réunion en préfectu- re réunissant notamment le pré- sident de la Chambre deMétiers et de l’Artisanat du Doubs Ber- nard Barthod, lui-même ancien taxi. Ce dernier ne veut pas en rester là : “Il ne faut pas croire que les taxis sont des “Rotschild”, dit Bernard Barthod. Le mon- tant est exorbitant, d’autant qu’ils subissent la crise. J’espère que Gares et connexions reviendra sur sa décision. Économique- ment, il faudrait un péage entre 200 et 300 euros.” Interrogé sur le sujet, “Gares et connexions”
précise que les “discussions sont en cours et qu’il est encore trop tôt pour annoncer un montant de la redevance. Nous en sau- rons davantage en juin.” Les taxis de Besançon et du Grand Besançon (au nombre de 70) sont logés à la même enseigne que les taxis de Mont- béliard et Belfort qui devront également débourser 2 000 euros comme ticket d’entrée pour rejoindre la future gare de l’Aire urbaine. Une réunion est prévue mer- credi 25 mai à Meroux-Moval entre “Gares et connexions” et les représentants dumonde éco-
nomique. À noter que les bus sont également touchés par ce droit de péage. À suivre. E.Ch.
Actuellement, les taxis de Besançon déboursent 456 euros pour stationner gare Viotte. “Gares et connexions” leur demande 2 000 euros pour celle d’Auxon. Les négociations débutent.
DÉCHETTERIES Les 18 sites bientôt équipés
Le Sybert vote la vidéo-protection Après deux mois d’expérimentation, la vidéo-protection a fait ses preuves à la déchetterie de Pirey. Plus aucun acte d’incivilité n’est à déplorer. Le dispositif sera généralisé.
individu s’est fait “attraper” en train de voler, “retrouvé grâce à la plaque de sa voiture filmée par la vidéo” pré- cise la gendarmerie. Fort de ce constat, le Sybert a donc décidé d’équiper ses 18 déchetteries “d’ici la fin de l’année” précise M.Alau- zet. Chaque installation coûte 15 000 euros, subventionnés pour moi- tié par l’État dans le cadre de sa poli- tique de lutte contre la délinquance. “L’investissement global sera amorti en à peine un an et demi” calcule le président du Sybert qui se dit “favo- rable à la vidéo-protection quand elle
7 effractions, 8 vols de matière, 28 dégradations et 6 dépôts sauvages : c’est le bilan de l’insécurité 2010 sur la seule déchetterie de Pirey. Le Sybert a comp- tabilisé le coût de l’insécurité dans les 18 déchetteries que le syndicat de trai- tement des déchets de Besançon et sa région gère. Résultat : 100 000 euros par an. “60 000 euros de préjudice liés au vandalisme et 40 000 euros liés aux vols” résume Éric Alauzet, le prési- dent du Sybert qui ajoute : “Il n’y a pas un jour sans qu’on ait une répa- ration à faire sur la clôture d’une de nos déchetteries.” Alors pour pallier ce phénomène, le Sybert a trouvé la parade : des camé- ras de vidéo-protection. Le test a été mené depuis février dernier à la déchet- terie de Pirey qui voit passer “entre 150 et 300 personnes par jour avec des pointes à 500 personnes certains same- dis” indique Geoffroy Grivet, gardien du site. Du jour au lendemain, les inci- vilités ont disparu. En trois mois, un
se fait dans un site clos.” Nuance précieuse avec la vidéo-sur- veillance dans la rue qui fait toujours débat sur le plan politique dans toutes les villes de France. Les déchetteries coû- tent chaque année aux habitants du Sybert (198 communes) quelque 20,70 euros. Le coût de la propre- té… et désormais de la sécurité. J.-F.H.
Coût d’une installation : 15 000 euros.
Geoffroy Grivet, gardien de la déchetterie de Pirey : “Il ne se passait pas un jour sans une incivilité. C’est terminé.”
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