La Presse Bisontine 121 - Mai 2011

ÉCONOMIE

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La Presse Bisontine n° 121 - Mai 2011

Publi-information Le Moulin du Plain fête ses 50 ans Situé àGoumois au bord du Doubs franco-suisse, le Moulin du Plain est devenu un lieu mythique de la pêche. Sous l’impulsion de la famille Choulet, ce qui n’était au départ qu’un moulin en ruine est devenu le rendez-vous incontour- nable des pêcheurs àla mouche. D anslesannéescinquante,lafamille Chou- let exploitelafermeduPlaindontdépend unmoulinenruinesurlesbordsduDoubs. Le jeune Pierre Choulet alors apprenti méca- nicien, reprend l’exploitation familiale avec sonfrère.Maistrèsvite,cettefermedemontagne s’avèretroppetitepourfairevivredeuxménages et leurs enfants. Sensible à la beauté du lieu et à l’attrait qu’il suscite pour la pêche, Pierre Choulet com- prend alors le potentiel de ce site enchanteur. Ainsi naît une nouvelle vocation pour cet agri- culteur et il décide de restaurer l’ancien mou- lin pour en faire une ferme-auberge. En juillet 1961, Pierre Choulet emménage avec famille et troupeaux dans la ferme-auber- ge restaurée. C’est le début d’une nouvelle aventure. Malgré une installation matériel- le précaire et un accès peu carrossable, le suc- cès est tout de suite au rendez-vous. La notoriété croissante du Moulin du Plain s’étend rapidement au-delà de la région jus- Le Moulin

BESANÇON

Un déménagement, des craintes

R.F.F. : les salariés inquiets 70 familles bisontines sont concernées par un éventuel déménagement de

Près d’un mois après la grève menée devant les bureaux, la direction ne souhaite tou- jours pas com- muniquer sur le sujet. Elle pré- fère attendre la prochaine éta- pe : la consul- tation des ins- tances représentatives du personnel.

la City : on s’attendait à tout sauf à cette annonce.” La grève menée le 25 mars a confirmé ce désarroi même si certains n’ont pas osé battre le pavé. Les élus (mai- re de Besançon et président du Conseil général du Doubs) ont signifié leur opposition à ce projet mais n’ont pas été reçus par la direction. Selon l’intersyndicale de R.F.F., ce sont 70 familles qui seront directement impac- tées. Les salariés demandent l’arrêt du projet de délocali- sation avec le maintien d’une direction régionale à Besan- çon. Le personnel réclame en outre que les institutions représentatives du person- nel soient consultées avant la mise en place de change- ments avec une communi- cation claire et partagée vis- à-vis des élus locaux.

Le Moulindu Plainfait le bonheur des gourmets et des pêcheurs depuis les années soixante. qu’à dépasser les frontières de l’Hexagone. Devant cet engouement, la famille Choulet abandonne la partie agricole pour se consa- crer exclusivement à l’exploitation de l’auberge et à l’accueil des pêcheurs. Après 50 années d’existence, le Moulin du Plain à Goumois continue d’attirer des pas- sionnés, témoins de ces évolutions et conscients des enjeux futurs pour la conservation de ce site exceptionnel de pêche. Si Pierre Choulet a pris sa retraite en 1993, il n’en reste pas moins actif au sein du Mou- lin du Plain. Aujourd’hui, son fils Thomas Choulet a repris le flambeau et s’efforce de perpétuer la tradition familiale. Les récentes améliorations de l’auberge en font un éta- blissement de choix, reconnu dans les guides touristiques et gastronomiques, pour son confort et pour son cadre naturel. Au res- taurant, la cuisine a su garder son authen- ticité, basée sur la richesse des produits du terroir.

R.F.F. (Réseau Ferré de France) à Dijon. Depuis la grève, c’est le statu quo. Les salariés seront fixés à l’automne.

“45 % des salariés ont acheté une maison.”

“I love Besac” écrit sur une pancarte, des gilets orange fluo, des tracts distribués au carre- four de la City à Besançon… ils étaient une quarantaine à dénoncer le projet de démé- nagement de Réseau Ferré de France à Dijon le 25 mars dernier. Pour beaucoup, le départ annoncé de R.F.F. est un déchirement, un déracine- ment. “Environ 45 % des 70 personnes ont investi dans une maison à Besançon ou

dans les environs et aujour- d’hui, on leur demande de déménager à Dijon. Les sala- riés se sentent trompés” explique la déléguée C.G.C. du personnel et représen- tante des cadres, Isabelle Vrielynck. Comme d’autres, elle a été embauchée en 2008. Certains membres du personnel ont appris la nouvelle du démé- nagement par voie de pres- se et se montrent désabu- sés : “Nous avions quitté la Mouillère pour les locaux de

Un comité hygiène, santé, sécurité et conditions de tra- vail (C.H.S.C.T.) doit se tenir au mois de mai avant que le comité d’entreprise ne don- ne son avis. Visiblement, les salariés seront définitive- ment fixés sur leur sort à l’automne 2011. E.Ch.

25 470 GOUMOIS 03 81 44 41 99 www.moulinduplain.com

du Plain

BATTANT Une première à Besançon L’opticien à domicile Après le coiffeur, c’est l’opticien qui se déplace à domicile. Le service, lancé il y a trois semaines par deux opticiens bisontins, fait déjà un carton. Bien vu… V ous ne pouvez pas vous rendre chez votre opticien, alors c’est votre opticien qui viendra à vous. Le service “opticien à domicile” bap- tisé Domi-Optique a été créé par deux professionnels bisontins, Alain Lentz, opticien à Battant et Christian Eymin, son associé. “Nous nous adressons bien sûr en priorité aux personnes âgées ou ne pouvant pas se déplacer, également aux pensionnaires des maisons de retraite, le tout sur Besançon et la grande couronne” résume Alain Lentz. Muni de son matériel portatif, Christian Eymin se déplace au domici-

La grève devant la City du personnel de R.F.F. qui ne souhaite pas déménager à Dijon.

le des clients, effectue les contrôles de vue nécessaire et revient avec une centaine de paires de lunettes lors d’une deuxième visite qui permettra au client de choi- sir définitivement ses futures montures. “Après deux semaines de fonctionnement, nous avions déjà vu une quinzaine de clients. Les débuts sont prometteurs” se félicite l’opticien de la rue Battant. Les tarifs sont les mêmes qu’en magasin, seul le coût du déplacement vient s’ajouter (100 euros les deux déplacements). Avec les cabinets d’ophtalmologie surchargés (5 spé- cialistes bisontins sont sur le point de prendre leur retraite) et l’accroissement régulier de la dépendance, les services à domicile sont promis à un bel avenir. L’optique n’échappe plus à la règle. J.-F.H.

Déjà vu une quinzaine de clients.”

PROSPECTIVE Un rapport contesté 80 000 euros, et une bordée de critiques “Franche-Comté 2040, les trajectoires possibles”. Sous cet intitulé, une étude qui se veut prospective sur l’état de notre région dans trente ans. Vaste fumisterie qui coûte 80 000 euros au contribuable franc-comtois. Morceaux choisis.

G illes Rabin, le rapporteur de cet- te étude présentée le 25 mars dernier au Conseil régional de Franche-Comté, a fait l’unanimité, contre lui. “Avait-on besoin de cette addition de constats ?” s’est deman- dée interloquée l’élue U.M.P. Fran- çoise Branget. “Tout ce verbiage ! Je préfère presque une bonne discussion de bistrot face à ce morceau de bra- vitude intellectuelle” a-t-elle pour- suivi. L’élue du Haut-Doubs Annie Genevard a surenchéri : “Quelle bou- limie d’études qui vident nos caisses et rempli nos armoires ! L’avenir ne se prévoit pas, il se construit…” Et toc. Impassible, le rapporteur a continué sa litanie sur l’avenir supposé de la Franche-Comté. “L’approche pros-

pectiviste nécessite “le temps long”, la capacité à analyser les signaux faibles, les évolutions sourdes pour les trans- former en menaces, opportunités, scé- narios de l’impossible et parfois du souhaitable…” C’est ainsi que débu- te ce document de 12 pages qui pré-

printemps, une infrastructure non plus, fût-elle la L.G.V.” Ou encore : “La Franche-Comté est une région “aux contacts”… Ceci implique des ren- versements de regards centripètes, des dépassements historiques, des hybri- dations et des métissages de tous ordres.” La cerise sur le gâteau revient à cette expression plus fumeuse enco- re que les autres : “Entre un Nord qui revendique son “industrititude” (il fal- lait oser) et un Sud son pouvoir déci- sionnaire… la région Franche-Com- té est diverse.” Et bien le voici le scoop que l’on attendait de ce groupe de 10 chercheurs : la Franche-Comùté est diverse ! On vous doit combien mes- sieurs ? 80 000 euros. J.-F.H.

sente l’étude que mènent Gilles Rabin et ses com- parses du cabinet d’étude C.E.I.S.- P.W.C. Le docu- ment de présenta- tion réserve quelques petites perles de fumiste- rie : “Une hiron- delle ne fait pas le

Le Nord revendique son “industrititude”.

Les contrôles se font quasiment comme dans les magasins d’optique.

Renseignements : Domi-Optique au 03 81 82 03 09 ou 06 09 28 10 19

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