La Presse Bisontine 121 - Mai 2011
LE GRAND BESANÇON
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La Presse Bisontine n° 121- Mai 2011
VILLERS-SOUS-MONTROND
Première en Franche-Comté
Bonnefoy diversifie sa plate-forme recyclage Le groupe spécialisé dans le B.T.P. projette de réaliser une unité de traitement biologique des déblais impactés par les hydrocarbures. L’enquête publique se termine et la commune n’est pas opposée.
C e projet de plate-forme est porté par la société B.B.C.I. qui regroupe les activités béton, carrière et laboratoire du groupe Bon- nefoy. B.B.C.I. envisage donc une diversification de ses acti- vités sur le site de Mérey-sous- Montrond. Si elle se concrétise, cette nouvelle unité de traite- ment sera implantée en lieu et place de l’ancienne plate-forme de compostage des déchets verts,
outil dans la région. Cela évi- terait de longs déplacements vers les centres habilités à cet- te activité en Lorraine ou en Rhône-Alpes. Un centre fixe en Franche-Comté relevant de la réglementation sur les instal- lations classées permettra éga- lement de limiter le nombre et la dispersion de petites unités provisoires de traitement “in situ” dont la conduite et le contrô- le peuvent être hasardeux d’autant plus si les volumes sont faibles. Le procédé prévu pour condui- re l’exploitation de cette activi- té repose sur un traitement bio- logique en tertres. Il utilise la forte capacité des bactéries natu- rellement présentes dans le sol à dégrader les composés orga- niques. La technique suppose une bonne gestion du processus de dégradation avec une aéra- tion suffisante des tertres afin d’éviter toute fermentation. Important aussi de maintenir
une humidité constante sans qu’elle ne génère de ruisselle- ment ou de lixiviats. La plateforme de recyclage B.B.C.I. présente l’avantage d’être totalement étanche. Un point qui rassure notamment Éric Bonnefoi, le maire de Vil- lers-sous-Montrond. “On n’a pas émis d’objection majeure, juste quelques remarques liées aux odeurs et aux risques de ruis- sellement des jus dans le sol karstique même si l’on sait que la plate-forme est hermétique.” L’élu a besoin de rassurer ses citoyens sur ces questions tou- jours très sensibles. Il admet que la présence de personnel B.B.C.I. sur le site en conforte le contrôle sécuritaire. L’enquête publique arrive à son terme le 21 avril. Frédéric Bon- nefoy qui dirige le groupe épo- nyme n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet avant la fin de la procédure administrative. F.C.
Cette nouvelle unité de traitement se situera sur le principal site fournisseur de matériau calcaire pour l’agglomératio n bisontine : la carrière de Mérey-sous- Montrond.
sur une parcelle située sur la com- mune de Villers- sous-Montrond. Ce centre de valorisation des matériaux impactés par les hydrocarbures serait le premier du genre en Franche-Comté. On voit déjà l’intérêt de dis- poser d’un tel
Le traitement biologique en tertres.
ÉCOLE-VALENTIN
Cas de pollution
La couleur de l’eau du lavoir a viré au violet Le 22 mars, l’eau qui s’écoulait à la fontaine d’École-Valentin avait une couleur violette. Cette pollution involontaire proviendrait d’une entreprise de tissu située à deux kilomètres de là.
MPE motoculture
C’ est un promeneur qui a donné l’alerte après avoir constaté le 22 mars que l’eau de la source de la Fontaine qui alimente l’ancien lavoir d’École-Valentin avait une cou- leur violette. “Cela a duré entre 24 et 48 heures” estime la Commission de Protection des Eaux qui s’est rendue sur place. Une enquête de gendar- merie a permis d’identifier l’origine de la pollution. Elle proviendrait de la société Incotex située à deux kilo- mètres de là, sur la commune de Châ- tillon-le-Duc, spécialisée dans la fabri- cation et l’édition de tissus. La couleur violette serait due à des résidus de produits de teinture. “Le milieu est karstique. Les circulations souterraines sont importantes” explique la C.P.E. C’est par le biais de ces communica- tions naturelles que les rejets ont colo- ré la source de la Fontaine. Cependant, cette pollution n’est pas volontaire. Elle serait la conséquen- ce d’un dysfonctionnement d’un élé- ment du réseau d’assainissement col- lectif sur la zone d’activité. Si tel est
le cas, il n’est donc pas impossible que les eaux usées d’autres sociétés se soient retrouvées dans la nature. Contac- tée par nos soins, Inco- tex déplore ce problè- me. “Ce n’est pas acceptable. Il faut évi- ter que cela se repro- duise.” Pour y remé- dier, l’entreprise envisage actuellement d’investir dans son propre système
S’INSTALLE À BEURE
“Il faut éviter que cela se reproduise.”
L’entreprise pontissalienne MPE ouvre un magasin dans l’agglomération bisontine. Un commerce de motoculture et de chauffage aux granulés bois.
d’assainissement pour traiter ses rejets “qui sont d’une faible toxicité.” D’ailleurs, cette pollution s’est révé- lée plus spectaculaire que dangereu- se pour l’environnement. “Il n’y a pas eu de mortalité de poissons dans le ruisseau où s’écoule l’eau de la fon- taine” observe la commission de pro- tection des eaux qui a décidé de por- ter plainte pour que toute la lumière soit faite sur cette affaire et pour que des solutions soient trouvées.
La pollution a duré entre 24 et 48 heures.
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