La Presse Bisontine 120 - Avril 2011

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n° 120 - Avril 2011

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BOUCLANS Quatre zones Le réveil économique de la “com com” La communauté de communes Vaîte Aigremont est actuellement engagée dans l’aménagement de quatre zones d’activités économiques. Pour éviter l’aspiration bisontine.

EN BREF

Pèlerinage Du 30 avril au 4 mai, le Service Interdiocésain des Pèlerinages de Besançon, Belfort et Montbéliard, organise un pèlerinage à Lisieux. Après Lourdes, Lisieux est la deuxième ville de pèlerinage en France en raison de la dévotion à Sainte Thérèse qui vécut au Carmel de Lisieux de 1888 à sa mort en 1897. Au retour, arrêts à Bayeux, Chartres et Nevers. Renseignements et inscriptions : Service des Pèlerinages Interdiocésains au 03 81 25 28 22. Orientation Le guide des élèves de 3 ème en Franche-Comté est sorti. Vous quittez bientôt le collège. De nouvelles voies s’ouvrent à vous. Pour choisir celle où vous allez vous engager, le guide “Après la 3 ème ” vous apporte les informations nécessaires, des conseils et des éclairages. Renseignements à l’O.N.I.S.E.P. de Franche-Comté au 03 81 65 74 90.

D eux orientations : le maintien du tissu économique et le tou- risme fixent désormais la feuille de route de cette petite commu- nauté de communes de 7 000 habitants au caractère rural. Ce territoire abrite 80 entreprises dont la plus importante est la société Bost à Laissey. En bon chef d’entreprise, Charles Piquard qui pré- side la C.C.V.A. depuis 2008 sait qu’il n’y a plus de temps à perdre. “Le déve- loppement économique relève d’une volon- té collective. Chacun en a pris conscien- ce et les projets font maintenant l’unanimité” , se félicite celui qui est aus- si maire d’Osse. Deux raisons motivent cet empresse- ment. Faute d’avoir pu trouver du ter- rain ou des conditions favorables pour s’installer, plusieurs entreprises locales ont déjà plié bagage. Le président de la C.C.V.A. pense par exemple au construc- teur de maisons bois Tripard qui a quit- té Champlive pour venir s’implanter sur la zone d’Étalans. “L’objectif de ces zones d’activité, c’est de garder les artisans en leur proposant du terrain à un prix abor- dable.” Avoir le terrain adéquat ne suffit plus. L’offre foncière se densifie avec la mul- tiplication des zones dans l’agglomération bisontine et les autres communautés de

communes environnantes. Il y a comme de la rivalité dans l’air. “On sent une vraie concurrence au niveau des condi- tions d’installation. À moins de 10 euros le m 2 , le prix du terrain sur la zone d’Étalans laisse songeur quand on sait à combien s’élève le coût de viabilisation d’une zone avec toutes ses contraintes réglementaires. On doit aussi prendre en compte le besoin de remplir les zones autour de Besançon. Tout ça pour dire qu’il sera bien nécessaire de négocier au niveau des prix. Et ça, certains élus ont

bien du mal à l’admettre.” Dans ce contexte, la C.C.V.A. a choisi de s’engager sur quatre pro- jets : à Bouclans, Gonsans, Sechin et Roulans. Les trois premiers font moins de 3 hectares. Celle de Roulans s’étendra sur 10 hectares. “À Bouclans, on avait 10 candidats prêts à s’installer. Mais le projet a traîné en longueur à cause d’un agri- culteur qui ne voulait plus céder son terrain. Faute d’avoir trouvé une solution amiable, on est maintenant parti dans une procédure d’expropriation” , déplore

Plus de temps à perdre.

Bruno Leclert et Charles Piquart, respectivement vice-président et président de la C.C.V.A., devant la future zone d’activité économique de Bouclans.

Bruno Leclert, le maire de Bouclans. La situation est moins complexe à Gon- sans et Sechin. Ce n’est pas un hasard si la C.C.V.A. joue la carte des petites zones inférieures à 3 hectares. “Elles ne passeront pas sous le contrôle du S.C.O.T. du Grand Besançon qui intégrera la C.C.V.A.” , justifie Charles Piquard en précisant également “qu’il n’est pas fon- cièrement opposé au S.C.O.T., même si

on se pose pas mal d’interrogations notam- ment au niveau des délégués qui repré- senteront nos territoires ruraux.” Les élus de la C.C.V.A. espèrent aussi profiter de l’ouverture de la voie des Mercureaux pour attirer quelques entre- prises. Cette liaison va permettre par exemple un accès beaucoup plus rapi- de à l’A 36 depuis le plateau. F.C.