La Presse Bisontine 117 - Janvier 2011

A g e n d a

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LE CRÉATEUR DU MAGAZINE “COMTOIS EN CUISINE”

“Illustrer

La Presse Bisontine : Comment est née l’idée de ce nouveau magazine ? Philippe Lamboley : Je m’intéresse de près à la presse de territoire qui a été déclinée dans de nombreuses formules, partout en Fran- ce. Par ailleurs, le domaine que je connais le mieux, c’est celui de la presse “cuisine” de par mon expérience dans plusieurs maisons d’édition en lien avec les grands chefs français. C’est donc le mélan- ge de ces deux concepts, la presse territoire et la presse cuisine, qui a donné naissance à “Comtois en cuisine”. L’idée est née il y a un an et demi, cela fait un an que j’y travaille à 100 %. Après avoir fait une étude de marché poussée, on a décidé de lancer ce maga- zine. Le numéro 1 est édité à 22 000 exemplaires. L.P.B. : Trois semaines après son lancement, quels sont les premiers échos ? P.L. : Excellents. Il marche bien dans le Jura et dans le Doubs, un peu moins en Haute-Saône pour l’instant. Sur Besançon, 55 % des exemplaires déposés chez les marchands de journaux ont déjà été vendus. L.P.B. : Quelle est la “plus-value” de “Comtois en cuisine” ? P.L. : L’idée est vraiment d’illustrer le territoire par la cuisine. Il y a beaucoup d’actualités, des produits, des professionnels, et ces actus sont illustrées à chaque fois par 6 à 10 recettes. L.P.B. : Ce concept peut-il être décliné dans d’autres régions ? P.L. : Bien sûr, et nous y travaillons déjà. Nous avons déjà des équipes sur la Bourgogne et sur la Bretagne. L’édition Bourgogne doit sor- tir l’été prochain, la Bretagne d’ici la fin de l’année 2011. le territoire et la cuisine. Le numéro 1 est en kiosque, le succès déjà au rendez-vous. À l’éditeur de se faire cuisiner… le territoire par la cuisine” Philippe Lamboley a lancé “Comtois en cuisine”, un magazine qui mêle habilement

travailler un an à l’avance.

anti-allergéniques pour les enfants. Les photos sont toutes réali- sées par Philippe Barret, un des meilleurs photographes culinaires de France. L.P.B. : La taille de la Franche-Comté n’est-elle pas “limitée” pour implanter un magazine et le faire vivre ? P.L. : Pour nous, justement parce que c’est une région de taille modes- te, c’est un excellent laboratoire. Et si ça marche ici, ça a d’autant plus de raisons de marcher dans des régions à la réputation plus gastronomiques comme la Bourgogne ou à forte identité touris- tique comme la Provence. La Franche-Comté était la région idéa- le pour faire un “pilote”. L.P.B. : Comment comptez-vous vous renouveler tous les trimestres ? P.L. : Nous avons déjà trois ans de sommaire préétabli. Ce ne sont pas les sujets qui manquent. Le numéro 2 est déjà terminé. On va ouvrir sur les Comtois de Paris avec notamment un reportage sur Coco Jobard, une Bisontine qui est une des plus grandes stylistes de l’art culinaire à Paris. Elle a écrit plus de 150 livres de cuisine. Nous irons à la rencontre du chef Thierry Moyne à Arbois. Pour faire un tel magazine qui doit suivre les saisons, on est obligé de

L.P.B. : Les différents blogs et autres émissions de télévi- sion autour de la cuisine n’ont-ils pas condamné les livres et les magazines papier consacrés au sujet ? P.L. : Au contraire. Il y a aujourd’hui en France près de 1 500 blogs consacrés à la cuisine. Et ça n’empêche absolument pas les livres de se vendre. Ces blogs et ces émissions ont été un vrai cata- lyseur pour les livres. Les gens ont besoin de papier autant que de la toile, ce sont deux offres complémentaires et ce n’est pas la même utilisa- tion. Internet a fait du mal à l’info au jour le jour, pas à ce genre de produits. L.P.B. : Qui conçoit les recettes dans le magazine ? P.L. : Elles sont écrites par Véronique Olivier qui fait partie de cette nouvelle société éditrice Le Presse-Citron qu’on a créée pour lancer le maga- zine. Véronique est une passionnée d’ingrédients, elle travaille aussi beaucoup pour les laboratoires pharmaceutiques dans la conception de recettes

L.P.B. : Qui compose l’équipe des éditions Presse-Citron et comment viser la rentabilité ? P.L. : Il y a quatre personnes dont moi-même. Le budget d’un numé- ro est d’environ 28 000 euros, il sera de 35 000 pour les prochains. La rentabilité, elle sera à plusieurs étages. On a prévu par exemple de décliner des livres à vocation nationale à partir des thèmes abordés dans notre magazine. Exemple tiré de ce premier numé- ro : les macarons aux saveurs franc-comtoises. On pourra faire un livre national dédié au macaron, avec des déclinaisons régionales des recettes. Même chose pour les recettes de tables d’hôtes par exemple. La rentabilité est étudiée sur plusieurs années, à 5 ans. L.P.B. : Quel est votre parcours Philippe Lamboley ? P.L. : Je suis à la base journaliste. J’ai travaillé à Libération à la fin des années soixante-dix, puis dans d’autres journaux ou maga- zines. Je me suis consacré à l’édition à partir des années quatre- vingt en créant ma propre maison d’édition. J’ai été aussi direc- teur de collection de livres de cuisine chez Hachette, Gallimard et Larousse.

“Une édition Bourgogne et Bretagne l’an prochain.”

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