La Presse Bisontine 117 - Janvier 2011

ÉCONOMIE

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La Presse Bisontine n° 117 - Janvier 2011

AUTOMOBILE 400 millions d’euros de chiffre d’affaires Deffeuille devient le numéro 2 français L’entreprise dirigée par Vincent Deffeuille

s’associe avec le groupe Bernard basé dans l’Ain. La nouvelle entité devient le deuxième plus gros distributeur Renault et Dacia de France, avec 18 000 véhicules neufs vendus chaque année.

L a Presse Bisontine :Pourquoi ce rap- prochement avec le groupe Ber- nard ? Vincent Deffeuille : L’objectif est de mettre en commun nos deux branches Renault et Dacia pour n’en faire plus qu’une. Ce rappro- chement répond à des impératifs de développement. Nous étions arri- vés à une certaine taille où on était petit parmi les grands et grand parmi les petits. Pour continuer à grandir, cela nécessitait des moyens que le seul groupe Deffeuille n’avait pas, il était donc nécessaire de s’adosser à un groupe encore plus important. L.P.B. : C’est une opération financière et stratégique à la fois ? V.D. : Le groupe Bernard reste un groupe avec une direction fami- liale. C’est avec un homme, Jean- Patrice Bernard, que je m’associe, pas avec une institution financiè- re. Ce projet a été validé par le constructeur qui est actuellement en phase de consolidation de son réseau de distributeurs. Et la cri- se a accentué une nouvelle vague de concentrations qui provoque le rapprochement entre des groupes de distribution. L.P.B. : Comment s’organise ce nouveau groupe Deffeuille-Bernard ou Bernard- Deffeuille ?

Besançon ou les autres. Le but est aussi de mettre en synergie tous nos services centraux comme la comptabilité, le contrôle de gestion, le marketing , les ressources humaines, l’informatique…Ce rap- prochement donne naissance au deuxième concessionnaire Renault en France. L.P.B. : Que pèse ce nouveau groupe ? V.D. : On va passer en termes de ventes de véhicules neufs Renault et Dacia à 18 000 par an. Le grou- pe Deffeuille seul se situait à 8 000. En véhicules d’occasion, nous nous situerons à environ 13 000 par an. Ce nouveau groupement repré- sentera autour de Renault et Dacia, plus de 1 000 personnes et plus de 400 millions d’euros de chiffre d’affaires. Le groupe Deffeuille jus- qu’à maintenant, c’était un peu moins de 500 personnes Renault et Dacia, et 180 millions d’euros de chiffre. Ce rapprochement est une des plus grosses opérations de ces quatre dernières années en Fran- ce dans le monde de l’automobile. Ce rapprochement est un beau chal- lenge pour aller encore plus loin et dans un avenir proche savoir sai- sir les opportunités de croissance externe, avec une cohérence géo- graphique sur la partie Est de la France. L.P.B. : Vos clients locaux verront-ils le changement ? V.D. : Pas du tout. Cette nouvelle configuration ne pourra qu’améliorer le service en local. L.P.B. : Et sur le plan social, quelles consé- quences ? V.D. : : Il n’y aura aucun poste sup- primé nulle part. Il n’y aura pas de création de postes non plus. L.P.B. : À part Renault et Dacia, le groupe Deffeuille gère d’autres marques aussi ? V.D. : Nous avons aussi Fiat, Alfa et Lancia à Vesoul et à Lons-le-Sau- nier, ainsi que Nissan à Lons, et

Le rapproche- ment avec le groupe Bernard permet à

V.D. : Elle s’est maintenue, voire a repris des parts de marché cette année, notamment grâce aux offres “prime à la casse” et à un gros quo- ta de ventes aux sociétés, ventes qui sont d’ailleurs en train de repar- tir à la hausse. Et la gamme G.P.L. et des petites voitures a permis à Renault de maintenir sa part de marché en 2010. L.P.B. : Et 2011 ? V.D. : On annonce pour 2011 unmar- ché du particulier en baisse de 15 %, et un marché des sociétés en haus- se de 5 %. On compte aussi main- tenir le volume de Dacia. Les pers- pectives sont donc très mitigées pour 2011. Il devient très difficile de faire des budgets avec un mar- ché en baisse de 15 %. Ce rappro- chement avec le groupe Bernard se justifie d’autant plus qu’on va pouvoir faire jouer l’effet de mas- se en optimisant nos achats. L’objectif du nouveau groupe pour 2011 est néanmoins que le résul- tat global augmente par rapport à

Opel et Kia à Pontarlier. Toutes ces concessions ne sont pas concer- nées par cet accord avec le groupe Bernard. L.P.B. : La percée de la marque Dacia dans le groupe Renault se confirme-t-elle ? V.D. : Dacia continue sa croissance. Cette marque a permis de conqué- rir entre 4 et 7 % du marché des particuliers. L.P.B. : Sans cannibaliser Renault ? V.D. : Non, car avec Dacia on est sur une nouvelle clientèle qui ne venait pas chez Renault et qui n’achetait pas forcément du neuf. 50 % des clients Dacia achetaient aupara- vant des véhicules d’occasion. Et chez Dacia, on a au moins un ache- teur sur deux qui est primo-accé- dant de véhicule neuf. Sur 8 000 véhicules Renault ou Dacia que Deffeuille vendait, 1 500 sont des Dacia. L.P.B. : Et comment se porte la marque au losange ?

2010 en optimisant les postes sur lesquels on a la main. L.P.B. : Et les perspectives à plus long ter- me ? V.D. : Dans l’automobile, on vit à trois mois, pas plus. Pour 2012, on sait que les années d’élection ne sont pas très bonnes. Il y a beau- coup d’attentisme, ajouté à des mar- chés publics qui ne tombent pas. L.P.B. : Renault a fait le pari du véhicule électrique. Est-ce crédible alors que l’autonomie ne dépasse pas les 200 km ? V.D. : Le coût global d’un véhicule électrique est équivalent à un véhi- cule diesel, il sera donc parfaite- ment adapté pour des déplacements domicile-travail ou enmilieu urbain. On estime que d’ici 2020, l’électrique pèsera à hauteur de 15 % du mar- ché. On mise beaucoup sur l’électrique en effet, mais cela n’empêche pas le thermique à 4 l/100 d’avoir encore de beaux jours devant lui. Propos receuillis par J.-F.H.

l’entreprise de Vincent Deffeuille de poursuivre sa croissance. Le nouveau groupe emploie plus de 1 000 personnes.

V.D. : Concrètement, je vais céder des parts de mes socié- tés (chaque conces- sion Renault) au groupe Bernard et parallèlement j’entre dans le capital du groupe Bernard. Je resterai majoritaire sur certaines conces- sions et je ne le serai plus sur d’autres. Mais je reste impli- qué dans toutes les structures exis- tantes, Pontarlier,

“Il n’y aura aucun poste supprimé nulle part.”

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