La Presse Bisontine 117 - Janvier 2011

ÉCONOMIE

La Presse Bisontine n° 117 - Janvier 2011

34

COMMERCE

6,1 milliards d’euros Plus d’un Franc-Comtois sur deux achète sur Internet U ne étude récente de la Fédération du e-com- merce et de la vente à distance (F.E.V.A.D.) montre la nouvelle Les ventes sur Internet ont fait un nouveau bond de 22 % au troisième trimestre 2010. Pour Noël, la barre des 6 milliards d’euros d’achat devrait être franchie. Certains commerçants du Doubs croient au commerce sur la toile.

36%des ventes totales sur Inter- net. Les paiements en ligne continuent eux aussi leur pro- gression : + 23 % également au troisième trimestre 2010. “Le montant moyen des transactions se situe à 92 euros” précise la F.I.V.A.D. À quelques jours de Noël, c’est donc l’effervescence sur la toile. L’an dernier, les internautes avaient dépensé la bagatelle de 5 millions d’euros en ligne pour leurs achats de fin d’année. Pour cette année, la Fédération estime que “le montant des ventes devrait atteindre 6,1 milliards d’euros.” Et les petits commerces dans tout ça ? Plus d’un tiers d’entre eux ont déjà créé leur site web mais très peu ont encore recours à la vente directe en ligne. Dans le Doubs, la Chambre de Com- merce a lancé il y a trois ans, en novembre 2007, le site www.achat-doubs.com. C’est un portail Internet qui recense plus de 8 000 commerçants et pres- tataires de service classés par secteurs d’activité et par lieu d’implantation. Un site vitrine où l’internaute trouvera les coor- données sommaires des com- merçants qui adhèrent à la C.C.I. “Le constat qui a mené à la créa- tion de ce portail, c’était de se différencier du grand commer- ce. C’est un outil qu’il a fallu démystifier dans un premier temps pour que les petits com- merces puissent se l’approprier” résume Nathalie Bernard, la responsable “commerce” à la C.C.I. du Doubs. Ensuite, chaque commerçant a la possibilité d’enrichir sa fiche annuaire. “Il y a un deuxième niveau où les commerçants ont

la possibilité de créer leur propre site Internet à tra- vers achat-doubs pour un coût de 30 euros hors taxes par mois. L’étape ultime étant de les inci- ter à créer leur site propre, indé- pendamment

Sur les 8 000 petits commerces recensés dans le Doubs, 87 - seulement - ont poussé la démarche en

croissance des ventes sur Inter- net. Après avoir décortiqué 73 000 sites de vente en ligne, la Fédération constate que “la hausse des ventes sur Internet s’est poursuivie au dernier tri- mestre.” Par rapport au troi- sième trimestre de l’année pré- cédente, les transactions sur la toile ont fait un bond de 22 %. Au plan national, 40 sites lea- ders se partagent à eux seuls

“Le montant moyen des transactions

se situe à 92 euros.”

créant leur propre site via cette plate-forme.

d’achat-doubs” ajoute Nicolas Montagnon,char- gé de mission achat-doubs à la C.C.I.

Actuellement, 82 commerçants et 5 associations de commer- çants ont créé leur site Internet via achat-doubs. Sur les 82 com- merçants, 20 % d’entre eux, soit 13 seulement, ont franchi le cap du site marchand, c’est-à-dire un site où les internautes peu- vent directement acheter en ligne et se faire livrer. Parmi eux, unmagasin de sport de Pon- tarlier, un magasin de produits régionaux installé en milieu rural, à Provenchère (canton de Maîche), un magasin de cycles de Besançon. Pour ce dernier, être sur Internet constitue for- cément un atout. “Je suis satis- fait d’être sur le site de la C.C.I., indique Louis Chaney, respon- sable du magasin Vélosphère, rue des Chalets à Besançon. C’est une excellente vitrine, mais il ne faut pas en demander plus. Au-delà de ma zone de chalan- dise, c’est compliqué de passer à l’étape “vente en ligne”. Je n’ai pas encore trouvé le vrai spé- cialiste de la question” recon- naît le commerçant bisontin. J.-F.H.

COLIS

La valse des cadeaux La Poste prête pour le grand rush L’enseigne embauche pour faire face à l’arrivée des colis commandés sur Internet qui doivent être livrés au plus vite. Vers le 22 décembre, jusqu’à 2 500 colis seront traités par jour puis distribués.

Noël et la période des soldes sont des périodes de forte activité pour La Poste de Besançon.

L e traîneau du Père de Noël est de couleur jaune cette année. Depuis le développement des achats de Noël sur Internet, La Pos- te fait face tous les ans à une aug- mentation de son volume de colis trai- tés durant la période de Noël qu’elle doit livrer au plus vite à ses clients. Le sapin de Noël devrait être encore bien fourni : “D’année en année, le nombre de colis augmente de 20 %. Cette année, on a ressenti l’augmentation du nombre de colis dis- tribués une semaine plus tôt qu’en 2009, commente Emmanuel Santo- cono, directeur

en contrat à durée déterminée sur les 24 agents mobilisés à Besançon. Des véhicules plus importants en capaci- té de transport sont loués. Pour les planches à voile ou les skis qui sont commandés, La Poste demande par- fois au client de venir les chercher dans son entrepôt de Besançon situé à Trépillot. Le branle-bas de combat pour les fac- teurs est bel et bien là. Certains sont d’ailleurs spécialisés dans la distri- bution de colis comme c’est le cas à Besançon. Pour les petits villages, c’est votre facteur qui vient en personne sonner à votre porte avec le cadeau dans la main. “On est un peu attendu comme le Père Noël. Je me souviens avoir livré un colis à 15 h 30 un 24 décembre. Le client n’y croyait plus” s’amuse Edwige, factrice depuis 5 ans dont la tournée est organisée sur Besançon-Est. Tous les matins, elle arrive tôt à la plate-forme du courrier de Besançon, avant 6 heures, pour classer les colis. Vers 8 heures, elle débute ses livrai- sons avec parfois quelques surprises… surtout lorsqu’un pot de miel mal pro- tégé se vide sur les autres colis. Dur que ce métier de Père Noël en veste jaune. E.Ch.

d’établissements de la plate-forme de prépa- ration et de distribution de Besançon. Le gros rush , ce sera entre le 22 et le 24 décembre où nous traiterons jusqu’à 2 500 colis par jour” ajoute-t- il. D’ordinaire, les colis qui arrivent de la Fran- ce et du monde entier avoisinent les 1 800 par jour. L’augmentation de la charge de travail obli- ge l’enseigne à embau- cher quatre personnes

“De 1 800 à 2 500 colis par jour.”

Emmanuel Santocono, directeur d’établissements : “Nous embauchons

des personnes pour faire face

à l’arrivée des colis.”

Made with FlippingBook - Online magazine maker