La Presse Bisontine 117 - Janvier 2011

BESANÇON 18

La Presse Bisontine n° 117 - Janvier 2011

AMÉNAGEMENT

Près de 700 logements sur 7 hectares

L’écoquartier Vauban

se dévoile

Cette opération immobilière d’envergure devrait se concrétiser en 2012. À la place de la Caserne Vauban vont émerger des constructions nouvelle génération.

À l’exception de l’infirmerie, de l’atelier et de l’armurerie, tous les bâti- ments de la caserne Vauban seront démolis. D’après le cabi- net d’architecture NicolasMiche- lin, missionné par la munici- palité pour réfléchir à la

transformation du site militai- re désaffecté dont elle est pro- priétaire, il fallait faire place nette pour aménager un éco- quartier ouvert sur la ville envi- ronnante. “L’idée n’est pas de recréer une sorte de caserne civi- le” explique IngridAvot du cabi- net d’architecture qui a pré- senté le projet début décembre en réunion publique avec Michel Loyat, adjoint à l’urbanisme. Pas de barres d’immeubles, donc, sur les 7 hectares, mais des îlots de 12 à 50 logements, basse consommation, couverts d’une toiture végétalisée. Des appar- tements traversants orientés vers le sud et les vues de Besan- çon, un stationnement intégré dans certaines constructions, des cheminements piétonniers fluides, du commerce en rez-de- chaussée, peut-être une crèche, le tramway assez proche, bref c’est un projet d’urbanisation nouvelle génération qui est en gestation. “Nous ne sommes plus dans les années soixante-dix où on dédiait des hectares entiers à du parking. Il y aura très peu de stationnement sur voirie. En revanche, il y aura un parking silo qui permettra d’avoir une offre de stationnement suffisante pour pas qu’il y ait des débor- dements sur les rues avoisi- nantes” précise Michel Loyat,

publique bouclée. Ensuite, l’opération immobilière se dérou- lera sur une dizaine d’années. L’adjoint à l’urbanisme annon- ce que compte tenu de ce fac- teur temps, le projet n’est pas figé. “Nous pourrons procéder à des ajustements. Nous évo- quons même l’idée de créer une “maison du projet” sur le site, ouverte aux habitants.” Il s’agirait d’une sorte d’espace interactif où les personnes qui le souhaitent pourraient venir chercher des informations et à l’inverse faire des propositions. Si l’on a pu reprocher le manque de concertation de la Ville sur le dossier d’urbanisation des Vaîtes, et bien cette fois-ci, c’est tout le contraire qui se trame ! Attendons toutefois que l’essai soit transformé. Ce projet d’urbanisation n’est pas tout à fait du goût de Jean Rosselot, le leader U.M.P. De l’opposition. Il aurait souhaité qu’un voire deux bâtiments soient conservés. “Les détruire est presque criminel” dit-il. L’élu aurait imaginé qu’ils puissent être rénovés pour y loger les services de l’Agglo en prenant Dijon en exemple. La capitale bourguignonne a réhabilité la Caserne Heudelet qui abrite désormais la communauté d’agglomération dijonnaise. Ingrid Avot répond que le cabi- net Michelin s’est longtemps interrogé sur la préservation de ce patrimoine. “En fait, on s’est aperçu que par rapport au projet ces bâtiments constituaient une barrière. En plus, leur réha- bilitation est très compliquée.” Michel Loyat qui assume le choix de la déconstruction rappelle à Jean Rosselot qu’il y aura bien- tôt “une reconversion très impor- tante à faire : celle de l’hôpital Saint-Jacques. C’est cinq hec- tares au centre-ville.” L’Agglo pourrait peut-être y trouver sa place. T.C.

Michel Loyat adjoint à l’urbanisme, et Ingrid Avot lors de la présentation du projet à la population début décembre.

levant ainsi les craintes émises par certains rive- rains. Au total, près de 700 logements devraient être construits dans cet espace. Les premiers amé- nagements devraient démar- rer en 2012, une fois que le docu- ment d’urbanisme aura été modifié et l’enquête

“Les détruire est presque criminel.”

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Les bâtiments militaires seront démolis. Il est prévu que des pierres soient réutilisées dans le nouveau projet.