La Presse Bisontine 117 - Janvier 2011

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 117 - Janvier 2011

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EN BREF

POLITIQUE Conséquence du précédent conseil Mireille Péquignot tente de se racheter Lors d’une intervention au conseil municipal sur la politique culturelle de la ville, Mireille Péquignot, élue de l’opposition a consterné la gauche et créé un malaise à droite. Aujourd’hui, elle s’explique sur sa position qui a pris tout le monde de court.

Raquettes Deux stages pour devenir animateur de randonnée en raquettes à neige sont proposés, en 2011 dans les Alpes du nord et les Hautes- Pyrénées, par la Fédération Française du Milieu Montagnard. Cette formation s’adresse aux animateurs bénévoles des associations et aux personnes qui souhaitent approfondir leurs connaissances personnelles. Chartreuse les 21, 22 et 23 janvier et Hautes-Pyrénées les 4, 5 et 6 février. Renseignements au 04 78 39 49 08 ou sur Internet : www.ffmm.net. Festin Comme chaque année, l’Association “Les Invités au Festin” organise une veillée festive le 24 décembre. Ne restez pas seul(e) et venez nous rejoindre nombreux dans la joie et la convivialité à la Maison des Sources, au 10 rue de la Cassotte à Besançon. Renseignements au 03 81 88 90 30.

L e fond y était, sans doute, mais la forme, elle, n’y était pas. Lors du conseil municipal de novembre, Mireille Péquignot, l’élue de l’opposition, est passée à côté de son intervention. Elle s’est égarée dans son propos alors que son intention de départ était d’avancer des contre-propositions au “schéma d’orientation pour la cultu- re à Besançon 2010-2020” présenté ce soir-là par Yves-Michel Dahoui, l’adjoint en charge du dossier. Résultat : conster- nation à gauche et malaise à droite. “À l’étonnement général, Mireille Péquignot a fait ce qu’elle a fait. La longueur de son intervention était du mépris pour ses collègues. Elle nous avait habitués à mieux que ça. Mais quelle mouche l’a donc piquée ?” s’interroge encore Jean Rosselot, le patron de l’opposition. Justement, son propos a provoqué suf- fisamment de remous dans les deux camps pour queMireille Péquignot éprou- ve aujourd’hui le besoin de s’expliquer. C’est peut-être aussi une manière pour elle de reprendre sa place au sein de son groupe, dont tous les membres ne l’ont pas soutenue lors de son intervention.

“Je ne dis pas que c’est un échec. Je dis simplement que je ne suis pas parvenue à faire passer mon message. J’ai toute ma part de responsabilité et je l’assume” admet l’élue du Nouveau Centre qui siè- ge à la commission culture et tourisme. Avec le recul, elle regrette la tournure des événements. “Je ne voulais ni polé- miquer, ni mettre le groupe en difficul-

Mireille Péquignot espère maintenant un autre débat sur la culture.

té. J’ai vécu tout cela com- me une certaine injustice car le travail avait été fait.” C’est vrai que Mireille Péquignot n’était pas venue lesmains vides à ce conseil,mais avec un projet qui pose la ques- tion de l’identité cultu- relle de Besançon. Une question essentielle selon cette élue qui dit y avoir beaucoup réfléchi. “Les échecs culturels à Besan- çon viennent de la diffi- culté à construire une identité. Est-ce que Besan- çon est vraiment une vil- le horlogère comme on le

“Une certaine injustice.”

prétend ? Non. Besançon est une ville défensive depuis Jules César et c’est cet- te histoire qu’il faut valoriser.” Travailler sur l’identité gastronomique est aussi essentiel pour Mireille Péqui- gnot, tout comme la recherche d’un évé- nement fédérateur et populaire, un thè- me qui a disparu dans le schéma d’orientation pour la culture. L’élue pro- pose d’accompagner la Cavalcade de Saint-Ferjeux, un événement existant qui encore du potentiel. “Je crois qu’on ne mesure pas tout ce qu’on peut faire avec la Cavalcade. Elle peut devenir un bel événement populaire pour la ville.

Sans publicité, elle attire déjà beaucoup de monde car elle est authentique. Il faut mettre un de fun dans cette ville et fai- re un lien entre histoire et modernité.” Pour éveiller les idées, Mireille Péqui- gnot ne démord pas non plus de la néces- sité d’organiser des états généraux de la culture réunissant des acteurs cul- turels, des associations, des habitants. Quand Yves-Michel Dahoui lui a pro- posé de comparer les deux projets, aujour- d’hui elle répond “chiche. J’espère qu’il acceptera un débat.” T.C.

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