La Presse Bisontine 116 - Décembre 2010
BESANÇON
La Presse Bisontine n° 116 - Décembre 2010
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Les réunions ont été
TRANSPORT
Les réunions s’enchaînent
Tramway : réunions publiques, tribune politique La réunion publique d’information concernant l’arrivée du tramway en centre-ville a failli basculer en tribune politique. Heureusement, des habitants ont pu l’ouvrir. Dans les autres quartiers, le maire déroule toujours aussi bien son discours, huilé. Ambiance.
encore plus suivies dans les quar- tiers, comme le 10 novembre aux Chaprais.
Florilège des questions et constats d’habitants
U n décor quasi théâtral. De beaux sièges rouge, une lumière tami- sée, 10 acteurs installés sur le devant de la scène avec le maire Jean- Louis Fousseret dans le rôle du per- sonnage principal. Devant lui, un audi- toire d’environ 250 personnes. Franchement, en ce mardi 2 novembre, le petit Kursaal de Besançon avait de faux airs de pièce de théâtre. Quasi- ment de la comédie lorsqu’un habitant demande en fin de réunion au maire si le tramway “n’allait pas être le deuxiè- me Sonorama à roulette de la ville” et tantôt du théâtre de marionnettes lorsque deux élus de l’opposition pren- nent la parole. Philippe Gonon (MoDem) le premier, Jean Rosselot (U.M.P.) ensui- te, sont intervenus alors que Jean- Louis Fousseret l’avait dit et répété : les réunions publiques ne doivent pas être un conseil municipal bis. Manqué. À la décharge de Philippe Gonon, celui- ci a apporté une précision quant au coût du Tram “qui ne sera pas de 280millions d’euros mais un peu plus.” Jean-Louis Fousseret bondit : “Je suis
ret est resté droit dans ses bottes, “j’ai été élu maire, pas vous ! J’aurais pu avoir un mandat pépère en ne faisant pas le tram, mais je veux que la ville avance, je le fais.” Une vraie pièce disait- on, corroborée ça et là par des inter- ventions de Bisontins parfois drôles, souvent pertinentes. De nombreux habitants ont fait part de leur inquié- tude quant au coût du chantier. La peur du porte-monnaie et de l’augmentation d’impôts. En revanche, personne n’a demandé des garanties techniques, juste une fois la question des travaux (qui concernera les habi- tants pour de nombreux mois) a été posée. Réponse de Nicole Weinman, adjointe bisontine en charge des dépla- cements : “Il y aura une prochaine réunion car aujourd’hui, le canevas n’est pas totalement défini…” Une dame en fin de séance conclut que le tramway est une bonne chose, “per- mettant de mieux respirer car la pol- lution des bus est sous-estimée.” Rideau. E.Ch.
un homme d’honneur, ne dites pas que je suis un menteur.” Les deux person- nages avaient donc bien répété, à la limite de la dramaturgie. Un nouveau personnage a entrecou- pé la scène… Jean-Pierre Martin, élu
- “Pourquoi pas des trolleys ?” Répon- se de Jean-Louis Fousseret : “Ils ont le même problème que les bus : un problème de capacité.” - “ Et nos impôts, ils vont augmenter !” Réponse de Gabriel Baulieu (vice-pré- sident de la C.A.G.B.) : “Non, le tram est financé par la taxe transports.” - “ Les commerçants du haut du centre- ville vont perdre de lʼactivité.” Jean- Louis Fousseret : “Les commerçants, il faut vous mettre dʼaccord. Au départ, personne ne voulait du tram dans la boucle, et maintenant, vous le voulez ! Il y aura un système de navette rue des Granges et Grande rue.” - “Pourquoi le Tram ne passe-t-il pas rue de Dole ?” Jean-Louis Fousseret : “Cʼest très compliqué dʼinsérer du trans- port en commun dans cette zone for-
tement fréquentée.” - “Pourquoi ne passe-t-il pas Grande rue ?” Jean-Louis Fousseret : “Cʼest un problème de gabarit.” - “Les arbres replantés quai Veil-Picard viendront-ils dʼAllemagne” (applaudis- sements dans la salle). Réponse de Nicole Weinman : “Faire venir des arbres de Francfort, cela ne coûte pas plus cher et cʼest moins mauvais pour notre bilan carbone que sʼils venaient de Nice.” - La question de Jean-Louis Fousse- ret : “Donnez-moi lʼexemple dʼun tram- way qui ne fonctionne pas ?” Répon- se dans la salle : “Nancy et Clermont.” Réponse du président de la C.A.G.B. : “Nancy pour des problèmes techniques et Clermont veut racheter des rames car il fonctionne justement trop bien.”
à la C.A.G.B. en char- ge de l’économie, a cou- pé court à toutes les agi- tations : “Si je suis venu ici, ce n’est pas pour entendre des querelles Bisonto-bisontines.” Et pan. C’est ce qui s’appelle un soufflet en tartufferie. Pendant ce temps, le trublion Jean- PhilippeAllenbach - qui avait distribué des tracts aux Bisontins présents - tente de prendre la parole, repro- chant au maire “de jus- tement ne pas la lui don- ner.” Allenbach a vociféré, rien n’a chan- gé, Jean-Louis Fousse-
“C’est un immeuble complexe.”
19, Chemin du Fort Benoît 25000 BESANÇON
Immeuble conforme au label THPE (Très Haute Performance Energétique)
Garantie financière d’achèvement assurée par le Crédit Agricole de Franche-Comté
BUREAU DE VENTE : Mardi, jeudi, vendredi de 15h à 18h Résidence Le Montana 128, rue de Belfort • 25000 Besançon • Tél. 03 81 80 63 56
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