La Presse Bisontine 113 - Septembre 2010

LE GRAND BESANÇON La Presse Bisontine n° 113 - Septembre 2010

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DEVECEY Des crustacés au menu des chercheurs Des crevettes contrôlent la pollution Plongés dans le ruisseau des Charmes par des chercheurs bisontins, des crustacés ont permis de dresser un bilan des rejets industriels de l’usine Zindel. La qualité de l’eau est dans les normes.

Le comptage des crevettes par les chercheurs bisontins permet de des rejets industriels dans le ruisseau des Charmes. mesurer l’impact

E n septembre dernier, La Presse Bisontine présentait la collabo- ration menée entre l’usine Zin- del de Devecey et le laboratoire Chrono-environnement de Besançon sur l’optimisation du traitement des eaux usées de cette entreprise spécia- lisée dans le traitement de pièces pour l’industrie automobile. Objectif de ce travail : améliorer la qualité des rejets dans le ruisseau des Charmes, situé à proximité de Zindel, et trouver de nou- velles solutions de décontamination plus respectueuses de l’environnement. Un an après, l’heure est au bilan. Ce partenariat a porté ses fruits puisqu’il a permis de diminuer sensiblement la charge métallique du rejet avec une diminution par deux de la quantité en

zinc et la charge organique (huiles). Une amélioration prouvée par des tests de germination et de croissance sur des laitues. Le laboratoire Chrono-environnement de l’Université de Franche-Comté ter- mine une seconde étude consistant à réaliser des tests “écotoxicologiques” directement sur le ruisseau en utili- sant une méthode fondée sur l’observation de l’état de santé d’un organisme aquatique, le Gammarus pulex . Le Gammarus n’est ni plus ni moins qu’un petit crustacé d’eau dou- ce choisi comme organisme-test car “il est à la base des réseaux alimentaires aquatiques dans une majeure partie de l’Europe, notamment en France. Il est sensible à de nombreux polluants, dont

les métaux lourds” explique Bertrand Sancey, étudiant-chercheur au labora- toire universitaire. Durant 28 jours, les crevettes ont été enfermées dans des cages spécialement conçues pour l’expérience en amont et en aval du rejet industriel. Plusieurs fois par semaine, les membres du labo- ratoire ont contrôlé l’état de santé des

individus en établissant un comptage. “Les premiers résultats montrent un impact sur les gammares placés au plus proche du rejet,même si celui-ci respecte les normes environnementales en vigueur. En aval éloigné, les mesures semblent indiquer un retour à la normale” indique BertrandSancey.Concrètement,l’impact environnemental serait mineur, ou tout

du moins inférieur à ce qu’il pouvait l’être quelques années auparavant. Ce plan d’expérience qui demande du temps, de l’expérience, et des finance- ments, est utilisé sur divers sites régio- naux rejetant des eaux usées traitées dans l’Ognon et le Doubs. E.Ch.

MISEREY-SALINES Sous-traitance industrielle N.P.I. 25 tient ses objectifs Reprise il y a un an, la P.M.E. qui emploie dix salariés est désormais à la pointe du nettoyage de pièces de fabrication industrielle.

E n France, seulement quelques entreprises sont spécialisées dans le net- toyage de produits industriels. La maîtrise de cette compéten- ce ouvre des perspectives éco- nomiques à la Société Nouvel- le N.P.I. 25 de Miserey-Salines. Liquidée en 2009, cette entre- prise qui existait alors sous le nom de N.P.I. 25. renoue avec la croissance. “Nous sommes dans nos prévisions de chiffre d’affaires” annonce Fabienne Chopard, présidente du direc- toire. Des investissements impor- tants ont été faits pour amélio- rer la productivité de la P.M.E. qui se place à la pointe du net- toyage industriel de précision.

Son savoir-faire consiste à dégraisser et à ébavurer des pièces fabriquées dans des maté- riaux de différentes natures (cuivre, acier, plastique, laiton). Ainsi, l’entreprise du Grand Besançon intervient en sous- traitance pour des clients décol- leteurs et emboutisseurs ins- tallés partout en France qui fabriquent des pièces en gran- de série. “90 % des pièces que nous traitons dans nos ateliers sont destinées à l’industrie auto- mobile. Le reste concerne le médi- cal, l’aéronautique, l’alimentaire, et le luxe” poursuit Fabienne Chopard qui est épaulée à la direction par Rachid Brahmia, directeur technique, et par

Roland Léonard, président du Conseil de surveillance. Actuellement, N.P.I. 25 emploie une dizaine de personnes. Mais l’arrivée d’un nouveau marché important qu’elle est en passe de finaliser va conduire à l’embauche de trois personnes supplémentaires pour com- mencer. Par ailleurs, cette socié- té a élargi son offre de services à l’assemblage et au condition- nement. Du 2 au 6 novembre, N.P.I. 25 participera au Midest à Paris. Elle réfléchit aussi à la création à terme d’une unité de production à Lyon, une région où se trouve un certain nombre de ses donneurs d’ordres. T.C.

Fabienne Chopard, présidente de N.P.I. 25, devant une nouvelle machine de dégraissage de grande capacité opérationnelle depuis le mois d’août.

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sur le FORFAIT “PASS” sur Rendez-vous avec dépose du véhicule avant 10h et reprise après 17h 10 rue Edouard Belin (face à l’hôpital Minjoz) 25000 BESANÇON - Tél. 03 81 41 34 34 CONTRÔLE TECHNIQUE AUTO -15 %

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