La Presse Bisontine 113 - Septembre 2010

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 113 - Septembre 2010

14

EN BREF

ENVIRONNEMENT Conséquence de la pollution Défense de puiser l’eau du ruisseau Fontaine Argent Suite à une pollution aux hydrocarbures, la mairie a pris un arrêté interdisant le puiser l’eau du ruisseau Fontaine Argent. Les jardiniers changent leurs habitudes et récupèrent les eaux de pluie.

Alzheimer Que vous soyez conjoint(e), fille ou fils d’un proche atteint d’une maladie diagnostiquée Alzheimer, maladie apparentée ou simplement “troubles de la mémoire”, une formation est proposée. Elle a pour but de vous apporter de nouvelles réponses selon les questions ou les difficultés auxquelles vous vous trouvez confronté au cours de l’accompagnement quotidien de votre parent. Rens.03 81 88 00 59. Déchets Suite à notre article sur les déchetteries (L.P.B. n° 112), le Sybert précise que les déchets verts issus des déchetteries du Sybert sont effectivement livrés à l’entreprise CompoFrance, mais cette entreprise ne les achète pas, elle les facture. Comme pour la plupart des déchets, le Sybert paye des prestataires pour les transformer, les recycler ou les stocker.

L es jardiniers qui exploitent un petit lopin de terre entre la rue du Brûlefoin à Besançon et la voie de chemin de fer ont dû se résoudre à installer des cuves de récupération d’eau de pluie pour arroser leurs plantations. La mairie a pris un arrêté interdisant de prélever l’eau du ruis- seau le Fontaine Argent à la suite d’une pollution aux hydrocarbures du petit cours d’eau survenue au prin- temps dernier. Elle est arrivée après un violent épi- sode pluvieux qui a inondé le sous-sol d’un immeuble de la rue de Chalezeule géré par Grand Besançon Habitat (G.B.H.). Il s’y trouvait une cuve à mazout de 35 000 m 3 hors d’usage mais qui n’avait pas été neu- tralisée. Malgré l’opération de nettoyage du ruisseau, la mai- rie n’a pas l’intention de lever cette interdiction. “L’eau n’est pas potable. Nous ne pouvons donc pas permettre son prélèvement” précise Christophe Lime, adjoint en

charge de l’eau et de l’assainissement. La municipa- lité ouvre le parapluie pour se protéger des risques. Les jardiniers qui continueront à utiliser l’eau du Fon- taine Argent pour arroser leur jardin le feront en connaissance de cause. “Cela fait depuis le printemps qu’on ne peut plus puiser l’eau du ruisseau qui cou- lait bleue. S’il le faut, nous récupérerons encore les eaux de pluie” annonce un des exploitants. Le petit ruisseau a retrouvé sa clarté et s’est débar- rassé de se tenace odeur de fuel. Cette propreté appa- rente n’est pas synonyme d’absence de pollution. “Ce ruisseau a longtemps servi d’égout. Il y a même eu une tentative d’y mettre des poissons pour faire un vivier mais ça n’a pas marché” se souvient un riverain. Le petit ruisseau Fontaine Argent qui prend sa sour- ce au pied de la colline de Bregille a perdu de son aspect naturel. Il a été canalisé, par endroits. Aujour- d’hui, il se jette dans le collecteur de Chalezeule, et

Le ruisseau Fontaine Argent a été canalisé. Ses eaux sont traitées à la station de d’épuration de Port Douvot.

ses eaux sont traitées à la station d’épuration de Port Douvot. Or il semble que l’eau du ruisseau soit d’une qualité suffisante pour être rejetée dans le milieu naturel et ne pas surcharger inutilement l’usine de traitement. C’est la raison pour laquelle dans le cadre de la construction d’un nouveau collecteur boulevard Diderot, le ruisseau Fontaine Argent serait canalisé différemment pour qu’il termine sa course dans le Doubs. T.C.

Petit florilège des phrases-cultes des élus bisontins. Conseil municipal du 8 juillet 2010 Philippe Gonon réagit au projet de rénovation du Musée des Beaux-arts pour lequel les élus sont invités à voter une allonge budgétaire de 3 millions d’euros (de 7 à 10 millions d’euros) : “Je trouve que pour valider une augmentation de 30 % d’un dossier, trois pages d’explications dans un rapport, c’est un peu léger.” Jean Rosselot s’inquiète aussi de cette majoration : “Il faut être un peu plus sérieux. J’espère que ce ne sera pas pareil pour le tram !” Yves-Michel Dahoui en réponse à Jean Rosselot : “Vous ne faites que réaffirmer une hostilité à ce projet. La rénovation vaut 10 millions d’euros si on veut être ambitieux pour ce musée. La maîtrise budgétaire est respectée, c’est une tradition dans cette ville de ne pas dépenser l’argent public n’importe comment.” Jean-Louis Fousseret de conclure sur le sujet en s’adressant à Jean Rosselot : “Demain, il faudra tenir la comparaison avec Dijon, Strasbourg, Mulhouse. On doit être capable de mieux valoriser nos richesses. Ce n’est pas un luxe mais une nécessité. Vous qui ne cessez de taxer Besançon de petits bras, de politique à courte vue, vous critiquez ce projet.” Jean Rosselot ironise sur le rayonnement de la capitale régionale qu’il juge faible : “Besançon, pour un Parisien, c’est la limite de l’Empire ! Vous ne cherchez pas les alliances qui font la force.” Yves-Michel Dahoui se fend alors d’une remarque cinglante à l’égard du leader de l’opposition : “Monsieur Rosselot, vous passez votre vie à passer à côté de l’essentiel. Vous êtes pour un tram mais vous êtes contre, vous êtes pour la culture mais vous êtes contre, et vous voulez en même temps une ambition pour cette ville. Ces débats affligeants me fatiguent.” Benoît Cypriani n’est pas convaincu par l’installation de caméras de surveillance : “Quand vous êtes agressé par quelqu’un, c’est en général un alcoolo (il s’excusera de l’emploi du terme plus tard). Les caméras de surveillance ne dissuadent pas ces personnes-là.” Dans le même registre, Éric Alauzet interpelle l’assemblée : “Qui prend le pari ce soir qu’avec les caméras on va réduire la délinquance ? Personne.” Jean-Louis Fousseret termine sur le sujet : “Une caméra ne remplacera jamais l’action sur le terrain de la police municipale, des éducateurs. C’est un outil supplémentaire. Ce n’est pas un problème de gauche ou de droite.” Les perles du conseil

FOOTBALL François Bourgoin, président du B.R.C. B.R.C. : “41 joueurs de perdus” La reconstruction du club de foot est en marche mais l’équilibre est fragile, même si les salaires des joueurs ont baissé. Les primes de matches restent les mêmes. L a Presse Bisontine :Le championnat de Fran- ce amateurs (C.F.A.) a débuté pour Besan- çon (3 matches, 3 nuls). Un premier bilan ? payer les dettes avec une restructuration financière passant par un maintien spor- tif. Nos ambitions doivent être limitées tout en évitant la descente qui condam- nerait le club. Si on descend en C.F.A. 2, Jean-Louis Fousseret ne fera pas de chèque en fin de saison. Et sans chèque, pas de démarrage.

François Bourgoin : Nous sommes déjà très contents d’être dans ce championnat. Je remercie les sponsors et la ville pour nous avoir permis de passer ce cap (N.D.L.R. : en plus du contrat sportif, 180 000 euros ont été alloués par la municipalité afin que le club puisse s’engager à cet échelon). L.P.B. : Sous l’ère de votre prédécesseur Vincent Diaz,on a parlé de salaires avoisinant les 4 000 euros par mois, voire plus. Y a-t-il autant de contrats fédéraux cette saison et des joueurs sont-ils aus- si grassement payés qu’ils avaient pu l’être ? F.B. : Non, il n’y a pas ce genre de salaires. Nous aurons trois voire quatre contrats fédéraux car l’équipe n’est pas encore bâtie (il y a eu jusqu’à 14 contrats fédéraux). Il manque un milieu de terrain mais nous sommes partis sur de nouvelles bases. L.P.B. : Le club a un moratoire fixé à deux ans pour remettre ses comptes à flot. Le pourra-t-il ? F.B. : Le premier chantier est de pouvoir

L.P.B. : Êtes-vous confiant ? F.B. : Nous avons perdu 41 joueurs… C’est dramatique car nous avons fait de la for- mation dans les années passées et nous avons perdu beaucoup de jeunes. Nous voilà obligés de dépenser pour recruter de nouveaux joueurs afin de viser ce main- tien obligatoire ! Heureusement, l’état d’esprit est là. L.P.B. : La prime de match par joueur et par vic- toire a-t-elle été réduite ? F.B. : Non. C’est la même que l’année der- nière. Une seule chose a changé : nous don- nons une prime de match pour un nul réa- lisé à l’extérieur, ce qui n’existait pas avant. Propos recueillis par E.Ch.

Sans un maintien en C.F.A., ce sera la fin du B.R.C. Aux joueurs de prendre la direction du but.

Made with FlippingBook Learn more on our blog