La Presse Bisontine 110 - Mai 2010

ÉCONOMIE

La Presse Bisontine n° 110 - Mai 2010

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BESANÇON Nouveau schéma touristique “Ce n’est pas une révolution, mais ce plan est réaliste” La Ville vient d’adopter le nouveau schéma de développement touristique. 30 millions d’euros vont être investis les sept prochaines années pour doper cette économie émergente à Besançon.

“C e schéma, ce n’est pas du bla- bla !” Jean-François Girard, adjoint au tourisme, entend fai- re taire ceux qui prétendent déjà que ce nouveau plan de développement touristique adopté par la Ville en mars est une démonstration de plus d’un activisme de surface qui contente tout le monde pour un résultat nul. Sévère critique qui tue le projet dans l’œuf sans même lui laisser une chance d’éclore. Les pessimistes pointent du doigt le précédent plan décliné en quaran- te actions qui fut pour eux un échec, “alors qu’il a été réalisé à 75 %” rappelle l’adjoint. Il faut dire que le tourisme fait partie de ces sujets évasifs que les collectivités, quelles qu’elles soient, brandissent de façon récur-

est disposé à suivre à la lettre ce schéma “qui est phasé et budgétisé.” Mieux, et c’est rare, l’élu fonctionne sur le principe de l’obligation de résultat. “Chaque année, nous réaliserons ce qui a été prévu, et nous éva- luerons la portée de notre action touristique. Évaluation des pratiques, du ressenti des touristes, de l’hôtellerie, de la restauration, le but de ce schéma est de conforter et de déve- lopper l’économie touristique à Besançon” dit-il. La Ville débloque 30 millions d’euros sur sept ans pour financer ce projet dont 6,9 mil- lions d’euros seront affectés directement à l’Office de Tourisme et des Congrès. De son côté, le Grand Besançon ajoute à l’enveloppe de la Ville, 4,2 millions d’euros. Le plan s’articule autour de cinq actions structurantes et de cinq atouts à valoriser. Parmi les actions figurent l’accueil touris- tique, le développement d’un hébergement touristique diversifié, et la nécessité de conforter Besançon comme une destination de tourisme d’affaires et de congrès. “Ce der- nier point est un de nos défis. Pour cela, nous devons intensifier la démarche de prospec- tion et sensibiliser nos prescripteurs que sont notamment la Chambre de Commerce et de l’Industrie, Micropolis, ou le C.H.U. Il y aura un guichet unique pour le tourisme d’affaire, qui sera l’Office de Tourisme” indique l’élu.

Du côté des cinq atouts à valoriser, on retrou- ve la Citadelle, la future Cité des Arts et de la Culture, et la mise en tourisme des prin- cipaux événements culturels comme le fes- tival international de musique et le festival l’Herbe en Zik. Des crédits affectés jusque- là à Sonorama devraient être réorientés pour renforcer ces événements et mettre au point une émulation culturelle pendant la saison estivale pour animer la capitale régionale. “Besançon manque de reconnaissance. Nous devons jouer notre carte dans le cadre de la Métropole Rhin-Rhône. Ce plan n’est pas une révolution. Mais il est réaliste” estime Jean- François Girard. Ce qui est en effet rassurant dans ce sché- ma sans extravagance, c’est que Besançon a compris qu’il y avait un terreau dans cet- te ville qui n’attendait qu’à être cultivé pour faire venir les touristes. On parle de la créa- tion de la maison Hugo (qui n’est pas bud- gétisée dans ce schéma) mais à laquelle Jean- Louis Fousseret tient particulièrement. Le festival international de musique a lui aus- si un potentiel d’évolution. Une des finalités de ce projet est de tenter de faire naître enfin chez les Bisontins, habi- tants et professionnels, la culture du tou- risme. Sur ce point, il y a encore des efforts à faire. T.C.

rente auprès des profes- sionnels du secteur pour leur dire qu’elles ne les oublient pas, mais sans jamais s’y intéresser vrai- ment. La nouvelle politique déployée par la munici- palité de Besançon fera- t-ellementir lesmauvaises langues ? Souhaitons-le. En tout cas, Jean-Fran- çois Girard a empoigné le dossier à bras-le-corps. Il

“Ce plan n’est pas une révolution.”

OPEL BESANÇON