La Presse Bisontine 110 - Mai 2010

Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besdançon

2 €

Mensuel d’information de Besançon et des cantons d’Audeux, Boussières, Marchaux, Quingey et Roulans MAI 2010 N° 110

ÉCONOMIE

p.30 et 31

VOYAGES, RÉMUNÉRATION, FRAIS DE BOUCHE… LE TRAIN DE VIE DE NOS ÉLUS

Besançon, capitale de l’industrie médicale ? Quelques entreprises locales sont en pointe dans le domaine du bio-médical. Plusieurs innovations en cours feront l’hôpital de demain. p.6 et 7 France Télécom : le malaise bisontin Suite à l’ouverture d’une information judiciaire pour “homicide involontaire par imprudence” à Besançon, les salariés de France Télécom font part de leur malaise au travail. Enquête. L’ÉVÉNEMENT

Après la polémique sur le voyage à 116 500 euros d’Alain Joyandet en Martinique…

SAINT-VIT p.24 Grosse frayeur dans le ciel Un couple de Saint-Vitois dénonce les mau- vaises conditions de sécurité dans les transports aériens suite à un voyage organisé en Égypte qui a failli tourner au drame. Témoignages.

LE DOSSIER en p. 17 à 21

Photo : Fabrice Barbier

Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - publipresse@wanadoo.fr

L’INTERVIEW DU MOIS

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La Presse Bisontine n° 110 - Mai 2010

Robot Le mal-être ressenti par les salariés de France Télécom dépasse largement le stade du discours syndical habituel où lʼon sent que la défense dʼun pré-carré motive tout autant que les revendica- tions altruistes. À Besançon, premier cas dans lʼhistoire des relations sociales, un magistrat a osé la terrible formule “homicide involontaire par imprudence” pour qualifier juridiquement le suicide dʼun salarié. Cette seule formulation laisse entrevoir et ce, quelle que soit lʼissue de la procédure, toute lʼétendue du malaise qui règne autour de ce sujet touchant au plus près le fléau social de ce début de siècle que les théoriciens cachent sous le terme un peu abscons de “risques psycho-sociaux”. Le stress, le harcèlement, les questions de san- té mentale sont les pendants modernes des accidents du travail dʼantan. Et main- tenant que les conditions dʼexercice du travail sont censées sʼaméliorer dʼannée en année grâce à des outils de confort et dʼoptimisation du temps que sont lʼinformatique, Internet ou les techno- logies de communication, cʼest finale- ment lʼeffet inverse qui se produit. Le cas France Télécom cristallise en ce point tous les travers dʼune organisa- tion que lʼon pense meilleure mais qui dans les faits ne tend quʼà favoriser les situations alarmantes. France Télécom a subi de plein fouet la globalisation du marché en même temps quʼelle devait sʼaffranchir de la tutelle rassurante de lʼÉtat. Et dans cette course à la réor- ganisation, cette marche forcée vers la mondialisation, se sont effilochés peu à peu les fondements mêmes des rela- tions harmonieuses de travail. On consta- te que plus la technologie progresse et plus la distance croît entre les salariés, entre eux et leur hiérarchie et entre eux et les clients. Le salarié est ravalé au rang de robot, la direction anonyme et lointaine, et le client, mécontent de sur- croît. France Télécom nʼest sans dou- te pas un cas isolé. On peut craindre que dʼautres services comme La Pos- te, E.D.F. ou Gaz de France, mais aus- si nombre dʼentreprises privées, sui- vent de près cette politique aux contours modernes qui se traduit en fait par une inquiétante régression. On peut soute- nir lʼesprit dʼentreprise et lʼémulation de la concurrence. Mais en lʼespèce, on en arriverait presque à regretter le pro- grès technologique ou la tutelle bien- veillante dʼun État qui avait sans dou- te créé un modèle social plutôt équilibré dans ces grandes entreprises. Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Agence publicitaire : S.A.R.L. BMD - Tél. : 03 81 80 72 85 François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Avril 2010 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Bisontine, Robin Devis, Herbe en Zik, Micropolis, Ville de Besançon, Christiane Vulvert, Weil.

L’ARCHEVÊQUE DE BESANÇON Monseigneur André Lacrampe

Pédophilie : “Pas de surenchère, mais de la vigilance”

L a Presse Bisontine : L’église catholique vit-elle sa plus forte tempête suite aux affaires de pédophilie révé- lées en Allemagne, en Irlande et suite au discrédit por- té à l’encontre du Pape ? Monseigneur André Lacrampe : Le christianisme a 2 000 ans d’âge et nous sommes sous les feux de la ram- pe depuis 2 000 ans ! Nous avons traversé des épreuves, des turbulences, nous avons l’habitude… L.P.B. : Ces épreuves sont-elles plus sournoises aujourd’hui avec l’emballement médiatique ? A.L. : Certes, elles sont différentes. Tous ces actes de pédophilie sont extrêmement graves et entraî- nent honte et regret. Ces actes abominables défi- gurent notre église. Notre pensée va aux victimes qui ont à repenser leur personnalité et qui doi- vent se reconstruire. Ces actes ne doivent toute- fois pas entraîner un discrédit ou de la suspicion sur les 400 000 membres du clergé (249 dans le diocèse dont 133 en activité) qui servent à lon- gueur d’année les mouvements d’adultes et de jeunes. L.P.B. :Avez-vous ressenti lors des fêtes de Pâques une inquié- tude de la part des fidèles ? Et étaient-ils moins nombreux ? A.L. : Au contraire, les fêtes de Pâques ont été lar- gement suivies. Dans la tempête que nous tra- versons, il y a eu ce souffle de la foi puisque nous avons célébré 353 baptêmes d’adultes, de jeunes en âge scolaire et de bébés. Au milieu de tout ce tohu-bohu, de plus en plus de personnes cher- chent des repères. Le message du Christ est un message qui apporte de la lumière. L.P.B. : L’église allemande a mis un numéro de téléphone à disposition des croyants pour répondre à leurs interrogations sur la pédophilie. Elle a été submergée d’appels et contrain- te de couper la ligne. Qu’est-il envisagé en France ? André Lacrampe annonce “le printemps.” Il appelle à encore plus de vigilance. L’archevêque de Besançon condamne fermement les actes de pédophile. “Après l’hiver vécu par l’église catholique”, Monseigneur

A.L. : En 2000, au niveau de l’église de France, nous avons engagé une réflexion à partir de situations devant lesquelles nous nous trou- vions. Cela a entraîné la parution d’un texte qui s’intitule “Lutter contre la pédophilie, repères pour les éducateurs”. Ce document demeure d’une grande actualité. Ce texte, nous l’avons travaillé avec les éducateurs et dans la pério- de que nous vivons, je m’engage à redonner vie à ce document pour vérifier nos comportements, notre “agir chrétien”, en sachant que ce domaine de la pédophilie touche non seulement des célibataires mais aussi des hommes mariés. L.P.B. : Cela veut-il dire que la pédophilie ne remet pas au goût du jour la question du célibat des prêtres. A.L. : Il n’y a aucune corrélation entre célibat et pédophilie. Cette déviance pathologique dépasse le problème du clergé. Ce que nous vivons dans notre église françai- se appelle toutefois la sérénité. Il ne faut pas s’emballer, ne pas fai- re de la surenchère mais être enco- re plus vigilant !

“Le célibat des prêtres n’a pas de relation avec la pédophilie.”

Depuis l’archevêché situé rue de la Convention à Besançon, Monseigneur Lacrampe s’engage à redonner vie au texte paru en 2000 et intitulé : “Lutter contre la pédophilie, repères pour les éducateurs”.

contre des cultures. Il ne faut pas creuser des fos- sés entre les peuples mais établir des passerelles. C’est dans la connaissance de l’autre que nous allons bâtir une terre fraternelle. L.P.B. : Les catholiques sont-ils aussi ouverts que nous vou- lons bien le croire ? Comment accueillent-ils ces nouveaux prêtres venus d’Afrique notamment ? A.L. : Actuellement, un Père malgache et Père polo- nais sont à Besançon. À Pontarlier, il y a un prêtre de Centrafrique. À Vesoul, on retrouve un prêtre du Congo et à Ronchamp un Polonais. J’observe que les communautés chrétiennes accueillent avec bienveillance cette présence. La catholici- té, c’est l’ouverture aux autres ! Il y a 100 ans, nous sommes partis de Franche-Comté en Asie ou en Afrique. Aujourd’hui, il y a 121 mission- naires francs-comtois dans d’autres pays. Pour- quoi il n’y aurait-il pas la réciprocité ? Je me rends quinze jours au Vietnam en septembre pour fêter les 150 ans âge de cette église viet- namienne. Nous avons à partager. Propos recueillis par E.Ch.

L.P.B. : La pratique religieuse en Franche-Comté est-elle tou- chée ? A.L. : Non. 550 jeunes à Valdahon seront confir- més : ce n’est pas rien que des jeunes de 17 à 20 ans fassent cette démarche en plein milieu de leurs études ! Je dois ajouter également la confir- mation des adultes qui se tiendra le jour de Pen- tecôte. Le nombre d’adultes demandant le sacre de confirmation est en augmentation, ce qui me fait dire que tous ces visages constituent un réel printemps de l’Église. L’Église est de toutes les saisons… Nous avons vécu l’hiver. Place au prin- temps. On lie souvent la pratique religieuse à la pratique dominicale (se rendre à la messe) mais il n’y a pas que cela : il y a le baptême, le maria- ge, les communions, les funérailles. C’est aussi la prière que l’on peut formuler dans sa voiture, chez soi… ou dans les mouvements. L.P.B. : Justement, les Musulmans veulent des espaces de prière. Êtes-vous pour ou contre l’implantation de minarets ? A.L. : Je suis pour que chacun vive sa foi. L’heure n’est pas au choc des civilisations mais à la ren-

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RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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Le Grand Planoise a fait “pschitt”

L’actualité bouge, les dossiers évoluent.

L ancée il y a quelques mois par quelques habitants déçus du fonctionnement des nouveaux conseils consultatifs dʼhabitants (C.C.H.), qui remplaçaient les anciens conseils de quartier, lʼidée de la création dʼune asso- ciation parallèle quʼils voulaient baptiser le Grand Planoise, nʼa finalement pas abouti. Lʼélan de mobilisation lancé notamment par le Planoisien Jean-Noël Fleury nʼa pas été suffi- sant pour créer un mouvement parallèle aux C.C.H. Ce citoyen par ailleurs membre de la majorité municipale (il faisait partie de la lis- te conduite par le maire mais nʼa pas été élu conseiller municipal) ne cache pas son amer- tume. Son initiative, soutenue à la base par une dizaine dʼautres Planoisien, nʼa pas été couronnée de succès. Il tente une explica- tion : “Quand il s’agit de constituer un grou- pe de travail dont le but est d’intervenir de façon régulière dans les études ou les tra- vaux calibrés par les services techniques, cela devient trop sujet à discussion argue M. Fleury. On s’aperçoit vite que la forme des

statuts ou des rapports avec la ville l’emporte sur le fond… Nul besoin de s’associer pour vouloir ne rien changer. Il faut bien trans- gresser les règles si l’on veut voir les choses évoluer. Le Grand Planoise a vécu. Domma- ge” regrette-t-il. Jean-Noël Fleury et ses amis renoncent donc à leur idée de créer un “contre- pouvoir” aux C.C.H., des structures quʼils jugent sévèrement : “Le C.C.H.est un conseil fantôme qui parle si bas qu’on ne l’entend

pas, qui fait en somme ce pourquoi il a été nommé : ne rien dire de conséquent…” ajou- te Jacques Barbier, autre Planoisien qui regret- te amèrement la disparition du conseil de quartier qui selon lui “était sur tous les fronts. Il forçait le passage et générait une sorte de harcèlement des services techniques de la ville.” Selon M. Barbier, en troquant le conseil de quartier par le C.C.H., la ville a fait une œuvre de “déconstruction.”

La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Besançon doit-elle “concentrer la misère” ?

Le projet lancé il y a six mois par ces Planoisiens a vécu.

M auvaise nouvelle. Lʼassociation “La Buanderie” située quartier Saint-Ferjeux à Besançon vient dʼapprendre que le Secours catholique ne lui versera pas 7 000 euros de subventions. Un coup dur pour cette structure permet- tant aux sans domicile fixe (S.D.F.) de disposer dʼun lieu pour prendre un petit-déjeu- ner, laver le linge, se doucher. Confrontée à une augmenta- tion de fréquentation (11 000 passages en 2009 contre 10 000 en 2008), lʼassociation a licen- cié un salarié (La Presse Bison- tine 107 et 109). À présent, “La Buanderie” doit gérer lʼaccueil de 50 S.D.F. avec seulement deux salariés. “Sachant quʼune salariée part en formation à partir du mardi 20 avril, nous sommes obligés de fermer le centre deux jours par semai- ne car on ne peut pas gérer 50 personnes” explique Ludovic Brenot, salarié de lʼassociation. Une question se pose donc : la ville de Besançon doit-elle se doter dʼun accueil de jour ouvert sept jours sur sept dans un même lieu ? Des négocia-

tions sont en cours entre le Centre communal dʼaction social (C.C.A.S.) de Besan- çon qui gère le site Jeanne- Antide (où près dʼune centai- ne de personnes sont accueillies quotidiennement) et la Buanderie pour répondre à cette interrogation. Objectif : trouver un accord entre les deux sites et pourquoi pas les regrouper en un seul et même lieu. “Je nʼy suis pas favorable à la création dʼun site unique car on risque de concentrer la misère” évoque Ludovic Bre- not de La Buanderie. Les discussions avec le C.C.A.S. vont se poursuivre à raison dʼune réunion par mois. Il faudra trou- ver un accord avant le 1er novembre et le plan hiver. Dʼici là, “La Buanderie” aura-t- elle disparu et les S.D.F. mis à nouveau à la porte ? Difficile de répondre. Les craintes devraient poindre en fin dʼannée puisque lʼÉtat relance un appel dʼoffres pour 2011-2012. Fragilisée, “La Buanderie” aura beaucoup de mal à rester concurrentielle. Dʼici là, une assemblée générale de la maison de quartier Saint-Fer- jeux est prévue le 29 avril.

La caserne Brûlard sort de terre

D rôle de nom pour une caserne qui abritera les soldats du feu, mais cʼest bien rue du Général-Brûlard, dans le quartier de la Grette, que vient de démarrer le chantier de construction du futur centre de

secours principal qui accueille- ra, à terme, 200 agents : sapeurs- pompiers professionnels, pom- piers volontaires et personnel administratif et technique. La construction de ce bâtiment qui accueillera le centre de

secours principal et lʼétat-major du groupement Ouest, doit sʼachever “à la fin de l’été 2011” selon le service départemental dʼincendie et de secours (S.D.I.S.). Le coût du projet atteint les 15,7 millions dʼeuros. Le nou-

veau centre de secours sera ter- miné en même temps que celui de Besançon-Est sont les tra- vaux démarrent cet été sur la zone de Besançon-Thise. Le centre de secours de Besan- çon-Ouest, dont la première pier- re a été posée le 2 avril dernier, est la onzième construction neu- ve du S.D.I.S. depuis le lance- ment de lʼambitieux programme de construction-restructuration des casernes décidé en 2002. Plusieurs sont déjà opération- nels dans le Doubs : Clerval, Quingey, Ornans, Bouclans, Maîche, Baume-les-Dames et Pontarlier. Dʼautres sont en cours de construction comme à Char- quemont, Le Russey et Saône- Mamirolle. Les actuels locaux des pompiers bisontins, rue Louise-Michel, seront repris par leur proprié- taire, la ville de Besançon, qui veut en faire “une zone de com- merce et d’habitat” selon le cabi- net du maire.

Le bâtiment s’étendra sur 7 000 m 2 , il sera bâti un terrain de 2 hectares au pied de la colline de Rosemont.

A

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COMMERCE

Réouverture fin avril

Bienvenue à l’Hôtel de Paris ! Après un an de travaux et des modifications importantes, l’Hôtel de Paris rue des Granges rouvre ses portes. Déco soignée, prestations de qualité, cet établis- sement de 50 chambres vaut le coup d’œil.

C eux qui connaissaient l’Hôtel de Paris tel qu’il était lorsqu’il a fermé ses portes en 2007 ne le reconnaî- tront pas. Hervé et Séverine Descourvières, les nouveaux pro- priétaires, ont entièrement réno- vé cet établissement embléma- tique de la rue des Granges qui va rouvrir ses portes fin avril. Franchement, ça vaut le coup d’œil ! “Nous nous sommes beau- coup inspirés de ce qu’on a pu voir ailleurs. Ce n’est pas un

vières. Ni lui ni son épouse ne sont issus de ce secteur d’activité. Elle tra- vaillait dans le domaine médi- cal, lui dans l’industrie. Ce pro- jet accompagne leur reconversion, en tout cas celle de Séverine qui va gérer cet hôtel de charme de 50 chambres et une équipe de huit salariés. Après un an de travaux, le chan- tier touche à sa fin. Les artisans s’affairent pour apporter les der- nières touches à la décoration dans certaines chambres, et à l’accueil capitonné de l’établissement. Tout a été repris de A à Z, du sol au plafond en passant par la façade des bâtiments et cer- tains vitraux qui faisaient l’âme des lieux. Les fenêtres et les huisseries ont été changées, des cloisons déplacées pour modi- fier l’organisation des chambres. Les combles ont été exploités, un ascenseur a été installé, deux

Séverine Descourvières va gérer l’Hôtel de Paris.

réflexion par la décoratrice Nico- le Lavrut, Hervé et Séverine Descourvières ont poussé la réflexion jusque dans les moindres détails. Même le par- king sécurisé de 25 places a des particularités puisqu’il est équi- pé pour accueillir des véhicules électriques. Ils ont agi avec la liberté de commerçants indé- pendants. Avec la réouverture de cet éta- blissement, l’hôtellerie de centre- ville à Besançon prend un nou- veau coup de jeune et assoit sa crédibilité.À l’heure où la muni- cipalité défend son nouveau plan de développement touristique, l’ouverture de l’Hôtel de Paris est la bienvenue. T.C.

salles de réunions entièrement équipées des dernières techno- logies ont été créées ainsi que des coursives. Parée de vitraux, la salle où sont servis les petits- déjeuners a été totalement réno- vée. “Nous avons fait toutes les transformations nécessaires et qui allaient dans le bon sens” explique Hervé Descourvières. Le couple s’est inspiré de ses expériences personnelles pour créer l’hôtel qui leur correspond et qui, à leur sens, répond aux attentes de la clientèle la plus large. La décoration de chaque chambre est personnalisée. D’un espace à l’autre, l’ambiance chan- ge en fonction des couleurs et des revêtements qui couvrent les murs. Épaulés dans leur

Renseignements : www.besanconhoteldeparis.com

Ça bouge dans l’hôtellerie bisontine L a réouverture de lʼHôtel de Paris et ses cinquante chambres vient compléter lʼoffre hôtelière à Besançon où lʼon recen- se 1 576 chambres dont 287 sont classés en trois étoiles et 797 en deux étoiles. Dʼautres établissements sont également en travaux dans la capi- tale régionale, dont lʼHôtel Florel à proximité de la gare qui arri- ve en fin de chantier. Il ouvre 28 chambres en 3 étoiles et 29 en 2 étoiles. Place de la Révolution cette fois, le petit hôtel du Levant est fermé pour travaux. Plus loin, quartier Saint-Jean, lʼancien couvent des Clarisses est également en passe de devenir un hôtel. Les initiatives dʼhôteliers indépendants se multiplient à Besançon. Toutes, à leur niveau, redonnent du souffle à une acti- vité essentielle au développement touristique de la ville.

hôtel d’hôtelier, mais un hôtel de personnes qui ont utilisé l’hôtellerie. Par exemple, nous avons créé huit chambres type motel où les clients peuvent venir avec leurs animaux domes- tiques” explique Hervé Descour-

“Huit chambres type motel.”

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L’ÉVÉNEMENT

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Le mois dernier -c’est une première en France - le procureur de la République de Besançon ouvrait une information judiciaire pour “homicide involontaire par imprudence” à l’encontre de France Télécom dont un des salariés bisontins s’était donné la mort en août dernier. Ce nouvel épisode judiciaire jette un nou- veau coup de projecteur sur un drame de plus qui endeuille le géant des télé- communications, dont 35 salariés se sont suicidés rien que sur les années 2008 et 2009. Si la direction de l’opérateur a décidé de prendre des mesures depuis quelques mois, le malaise des salariés est toujours aussi palpable. Ceux de Besançon ne font pas exception. Ambiance, reportage et réactions. FRANCE TÉLÉCOM BESANÇON : LES RAISONS DU MALAISE

SOCIAL

Reportage chez France Télécom Le mal-être des salariés bisontins est bien réel

Comment les salariés vivent au quotidien la situation sociale qui s’est dégradé au fil des années chez France Télécom. Les tensions se sont encore renfocées quite au suicide d’un salari bisontin qui a donné à l’ouverture récente d’une information judiciaire par la justice.

tions au premier appel…” Depuis le déclenchement de la crise chez France Télécom, on ne parlait plus “d’objectifs” à atteindre, mais “d’indicateurs.” “Depuis peu, on nous reparle à nouveau d’objectifs à travers un ce qu’ils appelent la P.I.C. (performance individuelle comparée”. Tous les mois, on nous donne les chiffres faits par d’autres équipes” ajoute Jacques Trimaille. Certains salariés des plate- formes téléphoniques dénoncent ce “management par la terreur. C’est invivable” dit l’un d’eux qui dénonce le “marquage à la culot- te des petits chefs. Et eux-mêmes subissent la même terreur de la part du N + 1” comme on dit dans le jargon interne. Au pôle technique, mêmes dérives dénoncées : “On nous a mis un indicateur de prestation de chiffre d’affaires, c’est-à-dire que l’on nous incite clairement à provoquer des interventions qui donne- ront lieu à facturations pour les clients. “Vous devez facturer” , voilà le mot d’ordre” se plaint Gilbert Besson. Et au final, ce sont aus- si les abonnés France Télécom qui trinquent. Les mêmes constats sont dressés dans les agences commerciales de Besançon : “On nous incite à vendre mais vendre à qui ? À la petite vieille qui ne saura jamais se servir du téléphone qu’on l’incite à prendre ?” interroge ce salarié bisontin. De son côté, la C.G.T. estime aussi que “la situation de souffran- ce perdure aujourd’hui encore, il s’agit maintenant de l’éradiquer. À Orange, les cadres n’ont pas d’autonomie, il faudra leur en don- ner ainsi que des objectifs clairs pour faire disparaitre les risques psycho-sociaux dans l’entreprise.” Le seul point positif que les salariés retiennent de ces derniers mois depuis le déclenchementde la “crise”, c’est que France Télé- com se met à nouveau à recruter du personnel : 7 embauches récentes à Besançon, 3 à Dijon. Pascal Perruche, délégué du personnel à l’unité d’intervention basée rue Gay-Lussac à Besançon, travaillait aux côtés de Nico- las, le trentenaire qui s’est suicidé en août dernier à Besançon. “On se voyait tous les matins…” dit-il. Naturellement, ce drame estival n’a fait que renforcer le sentiment des salariés bisontins. “Un autre collègue de Dole s’était suicidé un samedi matin à l’issue d’un entretien avec sa hiérarchie.” Ces deux Francs-Comtois comp- tent parmi les 35 nouveaux salariés à s’être suicidé entre 2008 et 2009. Pour 2010, la liste morbide s’est encore allongée de plus d’un suicide par mois. Depuis ces drames et l’ouverture d’une information judiciaire pour “homicide involontaire” par le procureur de la République de Besan- çon, les syndicats attendent beaucoup. Le C.H.S.C.T. de France Télécom a demandé une expertise extérieure sur la situation loca- le et a livré ses pistes de réflexion. Aujourd’hui, à besançon, on attend de pied ferme que des plans d’actions et de prévention pré- cis soient mis en œuvre. La direction l’a promis pour le courant du mois de mai. Tous espèrent que le climat social changera vite au sein du groupe France Télécom. “On ne sent toujours pas un chan- gement d’état d’esprit” déplorent en chœur les salariés rencontrés sur le site de la rue Bertrand-Russel. J.-F.H.

“B onjour M. X, je me présente, je suis M. Y, et je m’occuperai personnellement de votre problème.” Dix fois, vingt fois, trente fois les mêmes phrases, débitées dans le même ordre, en suivant scrupuleusement ce que dans le jar- gon les opérateurs appellement “le scripte” , cette feuille de papier posée à côté de leur ordinateur et qu’ils doivent suivre à la lettre. Bienvenue dans le monde stéréotypé du “39 00”, la plate-forme de dépannage à distance de chez Orange-France Télécom à Besan- çon-Planoise. Comme Philippe Trimaille, ils sont une centaine basés rue Bertrand-Russel à être membres de cette U.A.T., com- me “unité d’assistance technique”. Parfois vous aurez la chance de tomber sur eux, mais la plupart du temps, c’est sur une plate- forme située à l’autre bout de la France, voire au Maghreb et même à Madagascar que votre interlocuteur sera basé. Il répétera les mêmes phrases et le sentiment de proximité sera toujours aussi absent… “Aujourd’hui, 80% de nos trafics sous-traités à des pres- tataires privés sont dans des plate-fromes à bas coût de main- d’œuvre” déplore Jacques Trimaille, délégué syndical terrirorial Sud à Besançon. Ce sentiment de coupure et de “robotisation” est vraiment pal- pable chez ses salariés bisontins. Et le cœur du problème est vrai-

ment là selon eux. “Sur la plate-forme ici, plus de 50% du per- sonnel faisait du recouvrement de factures. Ils ont basculé du jour au lendemain sur le réglage des problèmes Internet. Trois d’entre eux se sont retrouvés à l’hôpital psychiatrique de Novillars pour plusieurs mois. Ce sont des méthodes de management sont déplo- rables” ajoute Gilbert Besson, représentant syndical au C.H.S.C.T. (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail).

Selon la plupart des salariés bisontins de France Télécom, la malaise remonte à “une douzaine d’années à l’époque où l’ancien P.D.G. du groupe Michel Bon avait proposé à de nombreux salariés un plan de départ plutôt avantageux, le C.F.C. (congé de fin de carrière). Ils ont été très nombreux à profiter de ce départ à 55 ans, “30 000 à 40 000 personnes” selon les syndicats, mais “sans être remplacées. France Télé- com a été un laboratoire grandeur nature de la réfor- me de la focntion publique” estime Jacques Trimaille. Sur la plate-forme du “39 00”, “rien n’a changé affir- me Philippe Trimaille. Toujours les mêmes pratiques des responsables d’équipe qui surveillent le nombre d’appels pris, la qualité du service rendu, les solu-

Le “marquage à la culotte des petits chefs.”

Ces deux salariés

syndiqués de France Télécom à Besançon dénoncent comme d’autres la dégradation des condi- tions de travail.

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RÉACTION

Le directeur régional de France Télécom

“On remet le salarié au centre des préoccupations” Très discret ces derniers temps, le directeur régional

de France Télécom a accepté de répondre aux questions de La Presse Bisontine. Avec les instructions du groupe France Télécom sous les yeux en guise de pense-bête, il déroule les différentes actions que l’opérateur a commencé à mettre en place pour retrouver la sérénité perdue.

L a Presse Bisontine : La justice bisontine ouvre une information judiciaire pour “homicide involontaire par imprudence” à l’égard de France Télécom. Que vous inspire cette qualification inédite et très forte ? Daniel Bonnet : La justice est saisie, nous nous tenons à sa disposition et natu- rellement je ne peux pas apporter de commentaire sur cette action en cours, mais j’affirme que les choses sont en train de changer à France Télécom. Cela prendra encore du temps mais les pre- mières mesures sont prises. L.P.B. : Vous reconnaissez donc qu’il y a un sérieux malaise ? D.B. : Il s’explique essentiellement par le fait que l’entreprise est soumise depuis quelques années à des enjeux très impor- tants. Dans un domaine où la techno- logie évolue très rapidement, la concur- rence est exacerbée et en plus, nous sommes dans un domaine très régulé qui nous met des boulets aux deux pieds. De plus, il y a dix ans, France Télécom a contracté une dette très importante par nécessité d’investir (avec notam- ment le rachat d’Orange), si bien qu’on a connu une marche forcée de transfor-

ont dû se reconvertir à l’assistance tech- nique. C’est vrai que ce genre de chan- gements est parfois difficile à vivre, une certaine frange de salariés n’est pas arri- vée à gérer ces changements, c’est exact. L.P.B. : L’encadrement “social” des salariés était si défaillant que cela ? D.B. : À Besançon, on a mis en place une médecine du travail, une assistante socia- le, une instance d’écoute des salariés et d’aide pour les managers, mais mani- festement, ça n’a pas suffi. Il faut aller plus loin. Par exemple, dès l’automne der- nier, nous avons renforcé les équipes de ressources humaines en recrutant trois personnes de proximité, on a aussi per- mis des négociations locales pour accom- pagner des salariés en cas de change- ment de poste.Dès septembre, nous avons arrêté les mobilités, elles ne sont plus que sur la base du volontariat. Je pense que le dialogue social est en train d’être renoué. L.P.B. : Apparemment, à entendre les salariés dépités, tout cela ne suffit pas… D.B. : Plusieurs autres chantiers ont été mis en place à Besançon. Nous avons par exemple repensé la fonction managéria- le en redonnant desmarges demanœuvre aux managers d’équipes. Sur les objec- tifs individuels, nous prenons désormais en compte lamontée progressive du savoir- faire des salariés. Nous avons fait en sor- te de reconstituer un environnement de travail plus positif qui permette un meilleur équilibre personnel. L.P.B. : En autorisant à nouveau les salariés à épingler des photos de famille à leur bureau, ce qui avait été interdit… D.B. : Par exemple, mais il y a d’autres choses comme la décision de supprimer les mobilités pour les salariés qui sont à moins de trois ans de la retraite. On a permis aussi le télé-travail pour cer-

Daniel Bonnet est en poste à Besançon depuis 2006 comme directeur régional de France Télécom.

taines équipes qui ont été obligées de changer de site. L.P.B. : Vous reconnaissez par exemple que le fait de parachuter un salarié qui au départ n’a pas les compétences techniques sur une pla- te-forme d’assistance technique, c’est compli- qué pour lui ? D.B. : Nous sommes dans un univers en forte évolution. France Télécom a connu le mariage des télécommunications et de l’informatique et sur un réseau public où on doit faire passer beaucoup de ser- vices complexes (Internet, téléphone, télévision…). Le diagnostic est parfois compliqué pour les agents en effet. L.P.B. : Vu sous l’angle du client France Télé- com, on a l’impression que les salariés, notam- ment des plates-formes d’assistance, ont été déshumanisés. D.B. : La solution de facilité aurait été pour France Télécom de faire des plans de licenciements, nous n’avons pas vou- lu et souhaité accompagner tous nos salariés vers ces évolutions technolo- giques en développant des outils pour eux, certes un peu stéréotypés, mais nous sommes en train d’assouplir ces outils. C’est un chantier d’envergure qui entre dans le cadre du “nouveau Fran- ce Télécom” qui est en train de se mettre en place.

com” ? D.B. : Nous avons pris huit engagements principaux. Parmi ceux-ci, une politique de recrutement : 3 500 sont prévus cet- te année sur le territoire national. Par exemple, 9 techniciens sont en cours de recrutement sur la Bourgogne-Franche- Comté. Les mobilités ne se feront plus que sur la base du volontariat. Exemple à Sochaux où au lieu de fermer un site, nous y avons amené une nouvelle acti- vité. Par ailleurs, nous donnerons plus d’autonomie à nos managers d’équipes et aux vendeurs en boutique. Plus de confort au travail avec le rétablissement par exemple de locaux où on peut prendre le café. Nous mettons en place un plan spécifique pour identifier les personnes les plus fragiles ainsi qu’un nouveau mode de pilotage de la performance en aidant notamment les salariés à mieux gérer les relations avec la clientèle. Au final, il s’agit de remettre le salarié au cœur de nos préoccupations. L.P.B. : Vous êtes aussi pris par les exigences de vos actionnaires… D.B. : Il est clair aussi que nous ne pou- vons pas négliger nos actionnaires. Par rapport à l’endettement de France Télé- com, il y avait la nécessité d’une gestion financière très serrée de l’entreprise. Là, on revient à des niveaux d’endettement acceptables. Propos recueillis parJ.-F.H.

Repères France Télécom à Besançon Difficile de savoir avec précision combien de salariés emploie France Télécom sur la capitale comtoise. Selon la direction, ils “seraient” 481. Détail par sites. Les boutiques : une à Château- farine avec 14 salariés, une Gran- de rue avec 16 salariés. Le site de la rue Albert Thomas : il regroupe 19 personnes, dont les membres de la direction régiona- le et de lʼétat-major des établis- sements techniques. Le site de la rue de Vesoul : 78 salariés y travaillent, ce sont les techniciens qui travaillent sur la construction et la maintenance des réseaux sur le périmètre Bour- gogne et Franche-Comté. Le site de la rue Gay-Lussac : il regroupe 86 salariés, essen- tiellement du personnel technique appartenant à lʼunité dʼintervention Bourgogne-Franche-Comté. Le site de la rue Arthur-Gaulard , avec un seul salarié. Le site de la rue de Terre-Rouge : une unité dʼassistance technique où travailleraient 96 salariés, mais ce site “n’existerait plus” selon la direction (?)… Le site de la rue Bertrand-Rus- sel (Planoise), principal site Fran- ce Télécom à Besançon avec 171 salariés, dont une centaine affec- tée à lʼassistance technique (le “39 00” et le “39 01”), les autres étant affectés au basculement entre opérateurs.

mation. Conséquence : des salariés se sont trou- vés en difficulté parce qu’il a fallu nous réorga- niser pour être plus effi- caces et plus compétitifs. Point supplémentaire : des départs en retraite n’ont pas forcément été remplacés. L.P.B. : Les salariés remettent en cause les méthodes de management ! D.B. : Ce sont ceux par exemple qui faisaient par- tie des équipes de recou- vrement de facture qui

“Le dialogue social est en train d’être renoué.”

L.P.B. : Que réserve le “nouveau France Télé-

Les risques psycho-sociaux, fléau moderne PHÉNOMÈNE À cause de l’informatisation

Chasse aux temps morts, contrôle plus pointu de la performance individuelle, recherche d’un fonctionnement optimal avec un effectif réduit… Les liens d’emploi se précarisent.

L e travail est présenté actuellement com- me la solution à tous les maux. En soi, le constat est sans doute vrai.Mais on consta- te en même temps que le travail peut aussi être pathogène. La faute à qui, à quoi ? Selon l’institut de veille sanitaire, “la santé mentale au travail est devenue un enjeu de santé publique.” En Franche-Comté, la question est aussi sensible qu’ailleurs : “Notre région présente une sur- mortalité de suicides” observe d’ailleurs l’observatoire régional de la santé basé à Besan- çon. Et dans le lot, ce sont les femmes qui sont le plus soumises à ces risques psycho-sociaux. Ce sont elles aussi qui font le plus de tenta- tives de suicides. Seulement, quand ils tentent, les hommes manquent moins leur acte de sui- cide que les femmes… Le travail a connu de vrais changements en

quelques années. “En raison notamment du développement de nouvelles technologies liées à l’informatisation et à l’automatisation, on assiste à une intensification et à une précari-

sation des liens d’emploi” sou- ligne l’institut de veille sani- taire. Les transformations du tra- vail ont certes été synonymes de bienfaits économiques. Cependant, plusieurs études ont montré qu’elles engen- drent aussi des effets néfastes sur la santé. France Télécom en est certainement actuel- lement une des illustrations les plus vives. J.-F.H.

“Notre région présente une surmortalité de suicides.”

Sur le site de Besançon Planoise, 171 salariés.

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 110 - Mai 2010

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POLITIQUE Ne pas “rester les bras croisés” La présidente de Région assume le bras de fer En annonçant le gel de la part régionale du contrat de projets État-Région, Marie-Guite Dufay veut alerter sur la perte d’autonomie fiscale des Régions. Elle maintient sa position.

Travaux Pour réparer au plus vite les rues les plus dégradées par l’hiver, EN BREF revêtement routier a eu lieu à Besançon du 6 au 15 avril. Une seconde campagne aura lieu pendant les vacances d’été. Nouveauté cette année, l’emploi systématique des enrobés tièdes fabriqués à des températures moins élevées de 100 à 130 °C au lieu de 160 à 180 °C. Selon la technique et le procédé utilisé, l’économie d’énergie varie de 15 à 40 % en fonction de l’abaissement de la température de fabrication. Nettoyage Le club de kayak, la société de pêche, la Croix verte de Roche organisent une journée nettoyage des rives du Doubs du barrage de Deluz au barrage de Roche. Le samedi 12 juin, avec petit casse-croûte à 13 heures. Rendez- vous à partir de 8 heures au club de kayak de Roche-lez- Beaupré. Renseignements et une première campagne de

L a Presse Bisontine : Lors de la séance d’installation du nouveau Conseil régio- nal, vous avez annoncé vouloir “geler la part régionale de financement du contrat de projets État-Région 2010-2013”. Vous confir- mez ? Marie-Guite Dufay : Dans le cadre de la renégociation du contrat de projets actuel, l’État doit ouvrir des discussions fin 2010, c’est ce qu’on appelle la “clau- se de revoyure”. À ce moment, des cré- dits de l’État prévus sur certains pro- jets retardés seront disponibles pour d’autres projets nouveaux. Sur ce point- là, je dis que la Région ne pourra pas mettre d’argent supplémentaire. Nous tiendrons les engagements que nous avons pris, mais nous ne pourrons pas en prendre de nouveaux d’ici 2013. Nous resterons à l’enveloppe initiale du contrat État-Région. Le gel signifie qu’on ne mettra pas plus d’argent, je maintiens ces affirmations. L.P.B. : C’est donc un vrai bras de fer que vous engagez avec l’État, sur une consigne du P.S. national ? M.-G.D. : Il n’y a pas eu de consigne du P.S., seulement une prise de position de l’Assemblée des Régions de France

rouleau compresseur et ne fait que laminer les Régions. Nous assumons donc cette posture d’ordre stratégique et politique. L.P.B. : En quoi la réforme des collectivités laminerait-elle les Régions ? M.-G.D. : On sait déjà que les Régions n’auront plus aucune autonomie fis- cale sans même savoir quels seront nos futurs périmètres de compétences. Il aurait déjà fallu commencer par déterminer les compétences futures des collectivités avant de décider de leurs ressources fiscales. Le budget 2011 de la Rgion sera construit uni- quement sur des dotations de l’État. Nous sommes complètement corsetés, comment accepter cela ? L.P.B. : Marie-Guite Dufay s’élève donc contre la forteresse État ? M.-G.D. : Non, je ne suis pas contre l’État, je suis pour travailler avec l’État, je discute d’ailleurs sereinement sur le plan régional. Mais c’est au plus haut niveau que cela se joue, c’est pourquoi l’Assemblée des Régions de France est en résistance. Nous ne pouvons pas res- ter les bras croisés et nous voulons mon- trer que c’est bien la réforme des col- lectivités qui met en péril les projets, pas notre position actuelle. L.P.B. : L’opposition vous reproche pourtant une position irresponsable sur ce dossier ? M.-G.D. : Je ne suis pas irresponsable car je ne remets en cause aucun des enga- gements pris par la Région. C’est au contraire une position de responsabili- té en montrant qu’il faut absolument relancer le débat avec l’État. Les réac- tions de l’opposition s’apparentent en ce moment à de la démagogie pure. Propos recueillis par J.-F.H.

La présidente de Région réaffirme sa ferme intention de rouvrir les débats autour des ressources fiscales des collectivités.

inscriptions au 03 81 57 02 83.

qui dit qu’on ne pour- ra plus continuer à tra- vailler avec l’État com- me il y a cinq ou six ans. Il faut que nous soyons en effet dans une position de résis- tance face à l’État car la réforme des collec- tivités est un vrai contresens pour l’avenir. Nous ne pou- vons pas rester les bras croisés face à un État qui avance un

“Je ne suis pas irresponsable.”

EN BREF…

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PROPRETÉ Toute la Boucle Des chevaux pour ramasser les déchets À partir du 5 mai, une expérience inédite est lancée sur les berges du Doubs à Besançon : la collecte des déchets par des attelages de chevaux. Écolo et à vocation sociale.

Une autre action existe déjà en lien avec le centre Pierre Croppet : les balades en attelages dans la forêt de Chailluz en été.

D ès les beaux jours, les Bisontins en goguette choisissent en nombre les berges duDoubs pour se prélasser, flâner, faire la sies- te, pique-niquer ou rêvasser. Et forcément avec l’affluence, le

nombre de détritus laissés là est en forte augmentation entre mai et septembre. Le ramassage clas- sique des déchets ne suffit plus à tout enlever. D’où l’initiative originale lancée par la mairie de Besançon

d’expérimenter un moyen sup- plémentaire de collecte des déchets au moyen d’attelages équestres. “Nous lançons cette expérience avec le centre Pierre

credi et le dimanche), tout au long de la Boucle, entre le pont Charles De Gaulle et le parc Micaud. Si l’expérience est concluante, la ville envisage de l’étendre à d’autres secteurs de Besançon, “pourquoi pas sur le parc urbain” avance M me Presse. Besançon débourse environ 5 000 euros pour cette premiè- re expérimentation qui dépas- se le stade du folklore pour s’inscrire dans une démarche pédagogique et utilitaire. J.-F.H.

Croppet de Besançon qui fait de l’insertion autour des métiers du cheval. Deux personnes en réin- sertion s’occuperont de la collecte avec un attelage de deux chevaux

disposant d’une benne. Cette action a en plus le mérite d’être sympathique et le but est aussi de faire passer un message de sensibilisation autour des

déchets” commente Françoise Presse, l’adjointe bisontine aux espaces verts. L’opération démar- re le 5 mai, elle se prolongera jusqu’au 29 août, à raison de deux passages par semaine (le mer-

Deux passages par semaine.

TROIS QUESTIONS À… Patrick Robert, président de la Saint-Claude “Nous construisons un vrai centre de haut niveau” L’association gymnique riche de près de 600 adhérents prendra possession d’ici l’automne de ses nouveaux locaux actuellement en construc- tion rue Francis Clerc. Point intermédiaire.

L a Presse Bisontine : Le projet de construction né il y a près de 10 ans arrive enfin à son ter- me ? Patrick Robert : La partie supé- rieure du bâtiment est en cours de construction, mais nous avons apporté une modifica- tion au projet de base : nous allons passer ce bâtiment en norme B.B.C. (bâtiment basse consommation), ce qui en fera

nous permettront de disposer de 1 500 m 2 développés, ce qui fera de la Saint-Claude la pre- mière salle régionale de gym- nastique rythmique, un vrai centre de haut niveau en gym rythmique qui nous permettra en plus d’accueillir d’autres clubs bisontins. Cela nous per- mettra aussi de développer la gymnastique artistique mas- culine et ainsi d’accueillir plus de monde. Les futurs locaux nous permettront aussi d’organiser un véritable pôle pédagogique. L.P.B. : Comment se porte la Saint- Claude ? P.R. : Plutôt très bien avec 580 adhérents actuellement. Avec la nouvelle salle, notre objec- tif est d’atteindre les 1 000 adhérents dans les trois ans. Dans la mesure où on double les surfaces, cet objectif est réa- lisable. Cette nouvelle salle sera opérationnelle pour la ren- trée de septembre. Sur le plan sportif, nous réalisons une sai- son particulièrement bonne, surtout chez les petits.

un des tout pre- miers bâtiments collectifs répon- dant aux normes B.B.C. Cette modi- fication a un coût - 110 000 euros supplémentaires sur un coût total de 1,580 million - , j’espère que nos partenaires seront sensibles à cette démarche. L.P.B. :À quels besoins est censée répondre cette construction ? P.R. : Le nouveau bâtiment et la rénovation du bâti- ment existant

Objectif : atteindre les 1 000 adhérents.

Propos recueillis par J.-F.H.

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sacré pari “pas impossible car nous sommes déjà à 100 000 lecteurs depuis le début d’année” indique confiante la directrice générale. Bref, en journa- lisme comme en politique, il faut savoir rassurer. Et ce même dans l’adversité. E.-Ch. Soir et directrice de la publication de France Soir. Secrétaire généra- le du quotidien depuis 2006, elle prend la direction opérationnelle du titre depuis 2010. Journaliste diplô- mée du Centre universitaire dʼenseignement du journalisme (C.U.E.J.) de Strasbourg en 1973, elle a exercé comme journaliste et grand reporter pour lʼEst Républi- cain de 1974 à 1981 puis comme directrice régionale de lʼAlsace de 1981 à 1985. Elle a rejoint Radio France Outre-Mer (R.F.O.), a tra- vaillé comme grand reporter pour lʼAgence France Presse (A.F.P.), jus- quʼen 1995, avant dʼintégrer le minis- tère de la Culture puis de la Coopé- ration en qualité de chargée de mission. De 1999 à 2004, elle a été secrétaire générale du Centre natio- nal de la cinématographie. Elle a démissionné de ce poste pour se présenter aux législatives. Son parcours C hristiane Vulvert est directrice générale déléguée de France

MÉDIAS Finie la politique ? Une Bisontine à la tête de France-Soir Directrice générale du quotidien France-Soir, Christiane Vulvert se dit “prête à ouvrir son carnet d’adresses” pour aider au rayonnement de Besançon, ville où elle avait été sèchement battue aux élections législatives de 2002.

D epuis son bureau situé 100, ave- nue des Champs-Élysées à Paris, Christiane Vulvert pourrait toi- ser les Bisontins que nous sommes. Pire, elle pourrait nourrir de la ran- cœur huit ans après son échec aux élec- tions législatives de 2002 où elle n’avait recueilli que 1,58 % des suffrages dans la première circonscription du Doubs

grâce à mon carnet d’adresses, je le ferai avec plaisir… mais je ne garan- tis pas le résultat” lâche-t-elle. Cela n’a rien d’un coup politique, encore moins d’un effet d’annonce. Car de reconnaissance, Christiane Vulvert n’a nullement besoin. “Je ne veux pas fai- re de peine mais il faut bien avouer que Besançon n’a aucun rayonnement depuis Paris. La force de notre région, c’est sa capacité de production…Avoir un cadre géographique agréable est une chose, mais il faut avant tout du travail pour nourrir sa famille. Il ne faut pas vou- loir implanter à tout prix du tertiaire ou des métiers intellectuels mais s’appuyer sur les compétences de pro- duction de la Franche-Comté. Et il ne faut pas croire que l’arrivée du T.G.V. changera tout.” Ce “coup de pouce relationnel” n’est pas un calcul politique pour une fem-

Christiane Vulvert revient régulièrement à Besançon rendre visite à son fils et petit-fils.

me davantage préoccupée par la péren- nité du journal qu’elle dirige que par une nouvelle ambition d’élue. Si elle avoue “ne pas avoir pas fait de croix sur une nouvelle carrière politique” , l’ex-Bisontine exclut tout retour tant qu’elle continuera à travailler pour un organe de presse : “Le jour où je n’aurai plus de carte de presse, alors peut-être me relancerai-je car j’ai beaucoup appris et apprécié la campagne” dit cette jeu- ne grand-mère qui rend régulièrement visite à son fils et petit-fils domiciliés à Besançon.

À la tête d’un titre en pleine recon- quête, Christiane Vulvert a néanmoins gardé une ressemblance avec le poli- tique : un emploi du temps de ministre. Après la nouvelle maquette, les nou- velles rubriques, un prix à la baisse (50 centimes), la création d’emplois, l’autre chantier à France-Soir est le développement du site Internet et la création d’un studio-télé. Une hyper- activité pour ce grand reporter obligé d’abandonner - à son grand regret - le terrain pour réussir sa mission : fidé- liser 200 000 lecteurs d’ici 2011. Un

sous l’étiquette du Pôle Républicain. Rien de tout cela en fait ! Aujour- d’hui directrice généra- le déléguée du quotidien national France-Soir, ChristianeVulvert se dit prête à donner un coup de pouce à Besançon dans sa quête de rayon- nement : “Si je peux aider enmatière d’emploi et accueil d’entreprises

“Il ne faut pas que du tertiaire Besançon.”

RELIGION La campagne du denier de l’église a débuté L’Église ne connaît pas la crise La campagne du denier de l’église est lancée. Les catholiques donnent toujours autant, voire plus. Trois millions d’euros récoltés l’an passé. Le point avec l’économe diocésain. “L a campagne du denier, c’est une histoire d’hommes et de femmes qui par- courent le diocèse, déposent les enveloppes dans les boîtes aux lettres…C’est grâce à ce maillage que notre diocèse parvient à recueillir plus de 3 mil- lions d’euros de collecte” dit Claude Gonin, l’économe diocésain. “Et pour- tant, c’est vrai, la collecte 2009 avait mal démarré dans une période difficile pour les chrétiens, quelque peu troublés par des décisions et des propos de Benoît XVI mal com- pris ou mal interprétés”, ajoute le membre du clergé. Les quelques réactions n’ont cependant pas perturbé la collecte puisqu’elle enregistre une hausse de 5,36 % par rapport à celle de 2009. Le diocèse n’a pas procédé à un deuxième appel à l’automne, mais adressé, pour la première fois, une lettre d’informations à un large public composé de tous les dona- teurs recensés au cours de ces dernières années. “Par cette lettre, nous souhaitions que les donateurs ne soient pas simplement contactés pour les appeler à donner. Nous leur devons certaines informations, à commencer par l’utilisation qui est faite de leurs dons, mais aussi de vraies nouvelles diocésaines : année sacerdotale, ordinations etc. Le prin- cipe de cette lettre sera reconduit” annonce Claude Gonin. La force du diocèse de Besançon est que - pour l’instant - le budget du denier de l’église (qui paye le traitement des prêtres) et toujours couvert par les recettes. “Notre chan- ce est que notre budget n’explose pas” conclut l’économe qui espère que le denier du culte 2010 sera aussi bon que le dernier cru. E.Ch.

Petit florilège des phrases-cultes des élus bisontins. Conseil municipal du 22 mars 2010 Jean Rosselot déplore que dans son nouveau plan de développement touristique la majorité municipale ne drague pas plus les touristes du Nord : “On dirait que l’Ognon est aussi étanche que le Rhin au temps de Bismarck…” Jean-Louis Fousseret en réponse à Jean Rosselot : “Ce qui me désole, c’est cette capacité que vous avez à toujours vouloir détruire cet- te ville…” Philippe Gonon à propos du plan de développement touristique qu’il aurait aimé plus ambitieux pour la Citadelle : “Imaginez Roberto Alagna à la Tour du Roi… ” “J’admire l’art consommé qui est le vôtre de retourner une situation à votre avantage.” Christophe Lime à propos de l’aménagement du quartier des Vaîtes : “Il faudra faire attention à ce que le prix du foncier ne devienne pas un obstacle pour acheter du terrain. Il y a un attrait pour ce quartier, je ne voudrais pas qu’il devien- ne un quartier de privilégiés. ” Benoît Cypriani répond : “Il ne s’agit pas de faire un quartier pour bourgeois. On est toujours le bobo de quelqu’un.” Jean-Louis Fousseret à propos du tramway et d’un tracé par les quais qui obligerait sans doute de couper 37 arbres : “Est-ce qu’on préfère conserver des platanes ou avoir un T.C.S.P. qui permettra d’économiser des milliers de tonnes de CO2 ? Je n’arrive pas à vous convaincre. Si personne ne veut du tram à Besançon, je ne veux pas me battre seul contre tous…” Édouard Sassard, à propos du débat sur le tracé du tramway qui n’était pas prévu et qui d’un coup partage la majorité : “J’hallucine qu’on arrive à cette situation-là. Ç a ne me fait pas rigoler. Les perles du conseil Jean-Louis Fousseret à propos de la fin de Sonorama : “On n’est pas là pour s’obstiner. Quand ça ne va pas, on arrête.” Jean Rosselot répond :

Résultat du denier 2009. Une progression de la collecte avec 3,015 millions dʼeuros, soit + 153 500 euros par rapport à 2008, soit + 5,36 %. Donateurs. Le chiffre est en progression. On en comptait 38 600 fin 2009 au lieu de 37 351 en 2008, soit plus 1 249 (+ 3,4 %). Le don moyen progresse de 77 à 78 euros. Prélèvement automatique. 1 078 per- sonnes prélevées pour 215 259 euros. + 13,3 % par rapport à 2008. Cʼest 7,1 % de la collecte. Don moyen : 200 euros. Internet. Le démarrage du don en ligne fonctionne. 50 donateurs pour 7 865 euros en 3 mois. Un don moyen élevé : 157 euros. www.catholique-besancon.cef.fr

Le denier en chiffres Prêtres. Le diocèse de Besançon comp- tait au 1 er janvier, 246 prêtres dont 15 de moins de 49 ans et 179 de plus de 70 ans. Casuel. Il est de 115 euros : il concerne mariage et enterrement. 15 euros sont ver- sés au prêtre, 50 euros à la paroisse, 50 euros au diocèse. Traitement. Les prêtres du diocèse de Besançon perçoivent un traitement men- suel de 580 euros, auquel il convient dʼajouter 390 euros dʼoffrandes de messes qui leur sont personnelles. Tous les prêtres ont le même traitement, et ils sont tous logés gra- tuitement.

Que vous soyez passé outre vos convictions, ça me choque.” Jean-Louis Fousseret agacé par ce débat répond :

“J’ai été cool ce soir. Mais je n’accepte pas de me faire traiter de menteur. Arrêtez de jouer les vierges effarouchées. Le courage politique n’est pas de votre côté.”

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