La Presse Bisontine 110 - Mai 2010

LE GRAND BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 110 - Mai 2010

SAINT-VIT Économie d’énergie La mairie de Saint-Vit fait la chasse au gaspi À la suite d’une analyse complète de la consommation énergétique de ses bâtiments publics, la commune de Saint-Vit cherche des solutions pour réduire la facture et prendre le pas du développement durable.

L a municipalité de Saint- Vit s’est fixée comme objec- tif de réduire la facture énergétique des bâtiments publics dont elle a la charge. En 2008, elle s’élevait à 43 euros par habitant, soit près de 200 000 euros. “27 % de la consommation proviennent des trois bâtiments scolaires, 23 % des bâtiments sportifs, et

le compte de la municipalité. Toutes les factures de consom- mation d’eau, de gaz, et d’électricité ont été épluchées pour établir des statistiques de consommation sur les trois der- nières années. “Nous avons détec- té quatre à cinq bâtiments éner- givores” indique Dominique Viprey, directeur de Coteb Codiel. Cette société spécialisée dans l’installation de réseaux élec- triques élargit sa prestation pour apporter des solutions tech- niques à ses clients afin de leur permettre de réduire leur consommation d’énergie. Sur la base de cet état des lieux, des solutions ont été élaborées pour que la collectivité puisse contrôler sa dépense énergé- tique. “Nous allons commencer par équiper l’école Jouffroy- d’Abbans de sondes. Relié à un ordinateur, cet équipement va donner la possibilité aux ser- vices municipaux de consulter en temps réel la consommation

de gaz et d’électricité du bâti- ment” explique Dominique Viprey. En fonction des obser- vations, la collectivité pourra insister notamment sur l’information afin de faire évo- luer les comportements des usa- gers des bâtiments collectifs. Au final, grâce à ce modèle de gestion, Saint-Vit peut écono- miser entre 10 et 15 % d’énergie. C’est un début, mais c’est insuf- fisant pour le maire Pascal Rou- thier. “Le développement durable de nos bâtiments communaux est un challenge énorme. Il faut chercher des solutions pour que notre immobilier soit économique et écologique.” Pour cela, la com- mune doit travailler sur l’isolation de ses bâtiments les plus anciens. C’est le cas de l’école Jouffroy-d’Abbans dont la chaudière à gaz arrive en bout de course. L’établissement sco- laire fera l’objet d’un program- me de rénovation. Les études se feront en 2011 pour des tra-

Consommation en temps réel.

18 % des bâti- ments cultu- rels” fait savoir la mairie. “Chaque habi- tant participe à l’émission de 89 kg de CO2 chaque année.” Ces données proviennent d’un diagnos- tic réalisé par l’entreprise Coteb Codiel de Thise pour

Le groupe scolaire Jouffroy-d’Abbans doit être rénové en 2012. Il devrait être isolé par l’extérieur.

vaux en 2012. “Ce projet don- nera le “la” sur tout ce qu’on veut faire sur nos autres bâtiments. L’école date des années soixan- te-dix. On veut lui apporter des technologies pour qu’elle soit moins énergivore” explique Pas- cal Routhier. Même le gymnase, qui n’a que quelques années, est pris en compte. Il pourrait être équipé

d’un système de production d’eau chaude solaire. “Le hic pour l’instant, c’est l’augmentation des tarifs d’électricité, du gaz et de l’eau. Malgré les économies d’énergie que nous parvenons à réaliser, nous payons plus cher” précisent les services de lamuni- cipalité. Une tendance qui doit s’inverser une fois que les bâti- ments seront rénovés. “Demain,

en effet, si la municipalité réno- ve en plus ses bâtiments, elle fera plus de 20 % d’économie d’énergie” complète Dominique Viprey. Saint-Vit gagnera son pari au prix d’investissements, d’un système de gestion de la consommation d’énergie et aus- si d’un changement de compor- tement des usagers. T.C.

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