La Presse Bisontine 110 - Mai 2010

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n° 110 - Mai 2010

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PROJET

Entre Quingey et Byans-sur-Doubs

Des éoliennes sur la colline du Moini Le projet n’en est qu’à ses prémices mais il avance. D’ici trois à quatre ans, entre 7 et 9 éoliennes pourraient être installées sur la colline du Moini.

Photomontage des éoliennes sur la colline du Moini vues depuis Byans-sur- Doubs.

D’ ici quelques années, les chèvres de la col- line de Moini pour- raient bien pâturer à l’ombre des éoliennes. La com- munauté de communes du Val Saint-Vitois et celle du canton de Quingey, sont favorables à l’installation d’un parc éolien sur cette colline qui sépare Byans- sur-Doubs de Quingey. Le pro- jet n’en est qu’à ses prémices. Il semble cependant que, d’après l’étudemenée par la société Opa- le Énergies Naturelles de Fon- tain, le site ait la capacité d’accueillir entre 7 et 9machines de 150mde hauteur chacune (le mat et les pales). “Une éolienne peut alimenter en électricité près de 2 000 habitants. S’il y en a neuf, nous pourrons être auto- nomes et répondre aux besoins des habitants des deux commu- nautés de communes” précise Didier Aubry, maire de Mercey- le-Grand et premier vice-prési- dent de la communauté de com- munes duVal Saint-Vitois chargé

de l’environnement. Deux hypothèses d’installation ont été retenues pour Byans-sur- Doubs, dont une qui a un impact visuel plus limité. Les éoliennes ne seront pas forcément visibles depuis Quingey. “En revanche, l’impact visuel sera plus impor- tant depuis Lombard” notent à Saint-Vit les services de la com- munauté de communes. Pour l’instant, le dossier est dans une phase administrative. Les collectivités concernées doivent acter le principe de création d’une zone de développement éolien. La demande de Z.D.E. doit être transmise à la préfecture qui l’accordera ou non. “C’est seule- ment à partir de là que des études précises de mesure du vent pour- ront être effectuées. Il faut comp- ter entre trois et quatre ans de travail avant de voir les premières éoliennes” estime Didier Aubry. L’élu veut agir en toute trans- parence sur ce dossier avec les administrés en rappelant tout d’abord que les collectivités “n’ont

Parmi ceux qui attendent de voir avant de porter un avis fer- me et tranché sur le sujet, il y a les associations de protection de la nature telle que Franche- Comté Nature Environnement. Dans l’absolu, ces organismes sont favorables aux énergies renouvelables à condition que l’éolien ne se fasse pas au détri- ment des espèces animales. Il ne faudrait pas par exemple que les éoliennes se situent sur un

couloir de migration des oiseaux. “Nous sommes pour la diversi- té des ressources énergétiques. S’il n’y a pas d’impact sur les rapaces, les chauves-souris et autres espèces d’oiseaux, mais qu’il y a beaucoup de vent, alors pourquoi pas des éoliennes” esti- me le bureau de Franche-Com- té Nature Environnement qui a prévu de s’intéresser de plus près au projet de la colline de Moini. T.C.

pas à débourser un centime pour cette opération.” L’investissement de plusieurs millions d’euros est en effet supporté par des entre- prises privées. “Il faut que les gens comprennent pourquoi nous sommes favorables à l’éolien. Le but est d’avoir sur notre territoire une des énergies renouvelables qui présente le moins de défauts. Elle est naturelle et réversible puisque l’éolienne peut-être démontée sans conséquence pour

l’environnement.” Le point négatif de ces grands moulins à vent générateurs d’électricité est qu’ils sont bruyants. La nuisance sonore fait partie des principaux argu- ments avancés par l’association Vent de Colère qui lutte contre l’éolien industriel. Elle estime en plus qu’il “enrichit outrageu- sement les promoteurs privés” comme on peut le lire en pre- mière page de son site Internet.

SAINT-VIT

Urbanisme

Un projet de 200 logements pour Antorpe L’aménageur Néolia concrétise un projet de lotissement qui s’étendra sur 15 hectares au lieu-dit le Plénot à Antorpe.

U n vaste projet immobilier est en préparation à Antorpe (commu- ne de Saint-Vit). C’est un lotis- sement de 200 logements répartis sur 15 hectares qui va être aménagé au lieu-dit le Plénot. L’opération doit se dérouler en trois phases réparties sur une dizaine d’années. D’après le calen- drier, la commercialisation devrait débuter en 2011. L’entreprise Néolia chapeaute ce projet. “C’est un lotisse- ment environnemental” explique le maire Pascal Routhier. Il ajoute : “Nous avons demandé au constructeur d’intégrer des bâtiments basse consom- mation. Toutes les dolines sont conser- vées, ainsi que les petits bois. Il y aura une mixité entre maisons individuelles, maisons en bande et locatifs.” Cet ensemble immobilier est donc annon- cé comme respectueux de l’environnement dans lequel il s’invite. La municipalité a également indiqué au lotisseur qu’elle souhaite que cet- te opération prévoit des services et des commerces de proximité. Malgré tout, ce projet rend dubitatif quelques Saint-Vitois. Ils sont plu- sieurs comme Michel, un habitant d’Antorpe, à poser la question des conséquences d’un tel aménagement. “Je ne suis pas sûr que les réseaux

soient dimensionnés pour accueillir un lotissement de cette taille. A-t-on pris en compte les services publics com- me l’école ?” s’inquiète-t-il. La popu- lation d’Antorpe qui compte 744 habi- tants va croître. Pascal Routhier se veut rassurant. “La station d’épuration de Saint-Vit a été refaite. Elle est calibrée pour 7 500 habitants. Les réseaux d’assainissement et de distribution d’eau vont être ren- forcés pour alimenter ce lotissement” précise-t-il. Quant à l’école d’Antorpe, elle devrait être reconstruite. Le sou- hait de la collectivité est de réaliser un bâtiment basse consommation. Le cas échéant, les locaux actuels qui sont vieillissants seront dédiés à de l’accueil périscolaire. Pour l’instant, le projet n’est pas concret. “L’école nouvelle génération est envisagée mais pas planifiée” indique le maire. Saint-Vit a perdu trois classes en peu de temps faute d’effectifs. La réalisation du lotisse- ment devrait conduire à une aug- mentation du nombre d’élèves dans les écoles du bourg. En fonction de l’évolution des effectifs, la collectivi- té saisira ou non l’opportunité de reconstruire l’école. T.C.

Le village d’Antorpe

compte pour l’instant 744 habitants.

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