La Presse Bisontine 110 - Mai 2010

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 110 - Mai 2010

16

FESTIVAL

EN BREF

Du 12 au 15 mai, campus de la Bouloie L’Herbe en Zik ne veut pas végéter

Pèlerinage Du 14 au 16 mai, le Service Interdiocésain des Pèlerinages organise un pèlerinage en Alsace : région chargée d’histoire, terre de tradition culturelle et religieuse, amatrice d’art et du bien vivre, l’Alsace est aujourd’hui au cœur de la construction européenne. Renseignements et inscriptions : Service Interdiocésains des d’architecture, d’urbanisme et d’environnement sera à la disposition du public, gratuitement, pour conseiller sur tout projet en mai. Prendre rendez-vous en téléphonant au 03 81 82 19 22. Lundi 3 mai, Devecey, à 17 heures, maison des services. Mardi 4 mai, Marchaux, 17 h 30 en mairie. Mercredi 5 mai à 9 heures, bureaux de l’A.D.I.L. Vendredi 7 mai, Franois à 15 heures en mairie. Mardi 11 mai, Besançon à 9 heures au bureau de l’A.D.I.L. et mardi 18 mai à 15 heures à l’A.D.I.L. Pèlerinages au 03 81 25 28 22. C.A.U.E. Le Conseil

L’Herbe en Zik est aujourd’hui un festival organisé par des professionnels mais qui mobilise toujours des étudiants bénévoles. À droite, Martial Greuillet dirige la troupe.

L a Presse Bisontine : En 2002,“l’Herbe en Zik” n’était qu’une petite fleur sur le cam- pus de la Bouloie à Besançon. Aujour- d’hui, le festival semble en pleine éclosion. Cette image vous convient-elle ? Martial Greuillet : Oui complètement. Si l’on regarde les chiffres du premier fes- tival en 2002, on s’aperçoit qu’ils ont été multipliés par cinq en terme de fré- quentation (14 000 entrées en 2008), de logistique, de ressources humaines (plus de 300 bénévoles) ou de budget (95 000 euros en 2002, 500 000 euros en 2010). On peut dire que l’on a grossi. L.P.B. : Cette forte croissance a néanmoins son revers puisque vous n’avez plus le droit à l’erreur. M.G. : Je ne crois pas que les risques soient plus élevés. Disons qu’ils sont placés à une échelle différente. Plus nous investirons dans l’accueil du public, dans l’accueil artistique, plus nous aurons de fréquentation. Les risques sont calculés mais c’est vrai que la taille actuelle demande beaucoup de travail, que ce soit sur la réglementation, le sui- vi technique et l’administration. anniversaire. Que reste-t-il de cet événement créé au départ par et pour les étu- diants ? Remplacera-t-il Sonorama ? Co-fondateur de l’Herbe en Zik, Martial Greuillet confie que le festival est arrivé à un tournant à l’aube de son 10ème

la réflexion de proposer aux gens un billet très réduit pendant un ou deux mois à l’image du “pass promo”. Les gens veulent plus d’artistes mais que ça leur coûte moins cher. Ce n’est plus possible aujourd’hui. L.P.B. : Chercherez-vous à aller plus haut en 2011 ? M.G. : Non, mais il y aura un agrandis- sement de la programmation pour le dixième anniversaire. Ce sera excep- tionnel, avec des surprises.

M.G. : Je ne sais pas encore car le pro- jet est en cours de réflexion. On aime- rait déjà bien caler les dates pour 2011. Ça ne sera pas simple car il n’y a aucun jour férié. L.P.B. : Quel groupe demande le plus gros cachet cette année ? M.G. : Goran Bregovic (rock) demande 29 000 euros (dont 7 000 euros en frais d’avion). Il y a des artistes que l’on ne peut plus toucher comme Gossip qui demande 80 000 euros !

L.P.B. : L’Herbe en Zik n’est donc plus un festi- val d’étudiants puisque trois salariés sont embau- chés à l’année. M.G. : Effectivement, ce n’est plus un fes- tival étudiant par rapport à la fré- quentation (40 % du public paye le plein tarif) mais ça le reste dans sa construc- tion grâce à l’appui des bénévoles étu- diants et par rapport à sa position sur le campus. L.P.B. : La ville de Besançon n’a plus de festi- val de musiques actuelles. Vous positionnez- vous pour prendre le relais de Sonorama ?… M.G. : Il faut bien rappeler que notre fes- tival est autofinancé à 80 % (entrées, buvettes…). Nous sommes en attente de conventionnement triennal avec la Ville. On demande 30 000 à 40 000 euros supplémentaires. L.P.B. : Vous avez démontré que vous teniez la route. Êtes-vous confiant ? M.G. : Nous sommes face à un tournant car nous devons assurer la pérennité des emplois à l’année. Les discussions sont engagées. Nous attendons que les insti- tutions s’engagent fortement sachant que nous avons un ancrage fort,un impact économique direct sur la ville avec plus de 40 entreprises que nous faisons tra- vailler, sans compter l’impact hôtelier. L.P.B. : Le prix des billets a légèrement aug- menté cette année. Pourquoi ? M.G. : Nous restons le festival le moins cher par rapport à la programmation. Nous sommes à 45 euros (pré-vente) pour 28 concerts. À l’avenir, on est dans Tarifs (sur place). Mercredi 12 : 15 euros. Jeudi : 15 euros. Vendredi et samedi : 26 euros. Forfait 4 jours en pré-vente à 45 euros (52 euros sur place). Tarifs réduits : chômeurs - étudiants - abonnés Ginko Points de vente : fnac.com ou www.digitick.com, Forum espace cultu- re (Grande rue à Besançon), Office de tourisme, Radio campus Besançon (Mai- son des étudiants campus de la Bou- loie), Boutique Ginko (place du 8 Sep- tembre). Bénévoles : le festival recherche des bénévoles (billetterie, buvette, monta- ge/démontage, surveillance, Accueil V.I.P., prévention routière…). Pour les rejoindre : benevoles@lherbeenzik.org

Propos recueillis par E.Ch.

L.P.B. : Par exemple ?

Une des deux scènes.

Zoom 4 jours, 27 concerts

LʼHerbe en Zik. Mercredi 12 mai (soi- rée rock) ouverture à 18 heures, jeudi 13 à partir de 21 heures (soirée électro), ven- dredi 14 et samedi 15 mai à partir de 18 heures Clôture du festival vers 4 h 30. Concerts : 27 groupes nationaux et internationaux dont Helbats, Mass Hys- teria, Wax Tailor, Goran Bregovic, Luke, Raggasonic… 2 scènes. Transports : gratuits tous les soirs, départ du centre-ville - direction Campus ou Camping via bus Ginko. Camping : LʼHerbe en Zik met gratui- tement à disposition le camping de Cha- lezeule de 9 heures à 12 heures et de 14 heures à 21 heures Réservations conseillées.

Renseignements : www.lherbeenzik.org