La Presse Bisontine 106 - Janvier 2010

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n° 106 - Janvier 2010

24

SAINT-VIT

66 euros de l’heure Le centre de vaccination ne désemplit pas

Les informations sur la grippe A évoluent aussi vite que le virus ne progresse. Les vagues de vaccination sont allés crescendo dans la plupart des centres. Exemple à Saint-Vit.

A u centre de vaccina- tion de Saint-Vit, on ne chôme pas. Si mi- novembre, c’était encore le calme plat, les habitants du secteur ont commencé à se précipiter dès le 20 novembre. Entre le 12 et le 23 novembre, 271 habitants s’étaient présentés. Dans la seu- le matinée du 21, 109 piqûres ont été administrées. La res- ponsable du centre, Murielle Bassetti, reste sereine mais en ce mardi matin, il y a foule. “Il n’y avait pas la queue à l’ouverture ce matin mais dès que les portes se sont ouvertes, des dizaines de personnes ont afflué d’un coup” raconte-t-elle. Avec deux infirmières, deux médecins, quatre administra- tifs et la responsable du centre, on n’est donc pas trop de neuf personnes pour gérer l’affluence. Malgré le monde, l’ambiance reste relativement détendue. “Mon mari est insuffisant rénal, je viens me faire vacciner pour le protéger, pour pas que je lui transmette la grippe si je suis touchée” commente Danielle. “Moi, je ne voulais pas venir. Si on avait attrapé la grippe A en même temps ma femme et moi, ça aurait engendré moins de frais d’obsèques pour nos enfants. Quitte à ouvrir le caveau, autant le faire qu’une fois !” plaisante Michel, un septuagénaire venu de Chemaudin qui s’est décidé à franchir la porte du centre. “C’est une amie qui me disait que son mari avait attrapé la grippe A. Je viens de Dole pour travailler à Besançon, j’ai déci- dé de m’arrêter à Saint-Vit ce matin” commente Nicole. À

Saint-Vit, il y a des seniors, des jeunes femmes, des enfants en bas âge. L’attente, certains jours, atteint presque deux heures. 31 000 habitants sont attachés à ce centre. Fin novembre déjà, le préfet du Doubs faisait un appel aux bonnes volontés : “Je fais un appel à tous les médecins, même libéraux, pour donner de

L’ambiance est encore détendue au centre de vaccination.

“Je prends une demi-

journée sur mon cabinet.”

PLATEAU DE SAÔNE 4 accidents mortels Sécurité routière : automne noir sur la R.N. 57 Depuis le 16 octobre, 4 accidents mortels sont à déplorer sur cet axe particulièrement fréquenté. Le bilan de l’accidentologie sur les routes du Doubs reste plutôt stable.

leur temps pour tenir les centres” explique Jacques Barthélemy. Ce matin-là, c’est le docteur Ber- trand Studer, médecin à Mont- ferrand-le-Château, qui est pré- sent. “Je prends une demi-journée par semaine sur mon cabinet” dit-il. Pour une heure de présence, il percevra 66 euros de l’État, “l’équivalent de trois consultations libérales par heure” dit-il. “J’estime que se vacciner soi-même et contri- buer à vacciner les autres fait partie d’une chaîne altruiste.” Depuis la fin novembre, com- me tous les autres du départe- ment, le centre de Saint-Vit vit au rythme des vaccinations. Face à l’affluence, le préfet a décidé d’ouvrir les centres de vaccination du Doubs le same- di (sauf celui de Maîche) depuis le 5 décembre. Celui de Besan- çon a ouvert ses portes dimanche 6 décembre. Et c’est loin d’être terminé. J.-F.H.

Cet automne, on déplore 4 accidents mortels sur la R.N. 57. Un bilan drama- tique marqué notamment par le 16 novembre à Guyans-Durnes. Les riverains d’Étalans (photo) réclament des travaux de sécurisation. décès de 2 enfants le

L es accidents de la route ont causé la mort de 37 personnes dans le département du Doubs depuis le 1 er janvier. Ce bilan toujours trop lourd se rap- proche de celui de l’année 2007 avec 38 morts. Il reste inférieur au sinistre record 2008, année noire marquée par 52 décès. Les axes les plus sensibles sont aus- si ceux qui supportent les trafics les plus importants. On déplore 5 tués sur la R.N. 57, tout comme sur la R.D. 437 qui relie Mouthe à Maîche en pas- sant par Pontarlier et Morteau. On passe ensuite dans un registre urbain avec la rue de Dole à Besançon qui concentre à elle seule 3 décès. “Les autres accidents mortels se répartis- sent de façon plus diffuse sur les autres itinéraires départementaux” , indique le service de la sécurité routière à la Direction Départementale des Terri- toires, ex D.D.E. L’automne restera néanmoins une sai- son particulièrement meurtrière sur la R.N. 57. La mauvaise série a débu-

té le 16 octobre à Vuillecin par une collision entre deux voitures. Bilan, 1 mort, 1 blessé grave. Elle s’est pour- suivie le 2 novembre à Saône. Un jeu- ne cyclomotoriste percute une voitu- re. Il ne survivra pas à ses blessures. Le troisième accident mortel s’est pro- duit le 16 novembre à 20 heures au

un poids lourd le 22 novembre à Châ- tillon-le-Duc et son conducteur est décédé. Le nombre d’accidents “corporels” constatés sur la R.N. 57 par l’Escadron Départemental de la Sécurité Rou- tière (E.S.D.R.) s’élève cette année à 11 dont 4 mortels. Le 5 octobre à La Cluse-et-Mijoux, deux voitures se per- cutent : 3 blessés dont 1 grave. Jeudi 29 octobre à Étalans, autre collision assez grave avec 4 blessés à déplorer. “En zone gendarmerie, on a enregistré depuis le début de l’année 168 accidents dans le Doubs avec 27 tués et 230 bles- sés. Lamortalité sur lemois de novembre est élevée. L’accidentologie n’est mal- heureusement pas une science exacte. C’est très difficile d’orienter le service pour prévenir ces hausses” , indique-t- on à l’E.S.D.R. Par rapport à 2008, le nombre d’accidents mortels a diminué de 50 % pour les 2 roues motorisées passant de 19 à une dizaine.Maigre consolation.

rond-point de Guyans- Durnes. Un camion de lait entre en collision avec une voiture. Deux enfants âgés de 6 et 10 ans ont trouvé la mort. Le père de famille qui conduisait le véhicule est hospitalisé dans un état grave. Ce drame a suscité une très vive émotion. Beau- coup de voix se sont alors élevées pour dénoncer les points noirs sur cet axe à gran- de circulation. Pour clo- re le tableau, une voi- ture s’est encastrée sous

Elle s’est poursuivie le 2 novembre à Saône.

Plus de 100 personnes vaccinées en une matinée au centre de Saint-Vit.

F.C.