La Presse Bisontine 106 - Janvier 2010
La Presse Bisontine n° 106 - Janvier 2010
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PROJET Tout reste à faire Plazza : deux projets en concurrence Aucun compromis de vente définitif n’a pour l’instant été signé pour l’ancien cinéma du centre- ville en friche depuis 6 ans. L’enseigne Mango devrait pourtant venir s’y implanter, mais elle est talonnée par un projet de centre dédié au sport.
Passages Pasteur FNAC : il sera peut-être trop tard… L’enseigne emblématique tant attendue à Besançon ne viendra peut-être jamais. Victime de l’inéluctable baisse des ventes de disques ? L e groupe Pinault-Printemps-Redoute (P.P.R.) cher- cherait à vendre la FNAC dont il est propriétaire. La FNAC est elle aussi victime de lʼavènement du numé- rique, des ventes par Internet et de la chute brutale du nombre de ventes de disques. Elle sʼest déjà séparée de plusieurs points de vente FNAC service, dont celui de la Grande rue à Besançon, et sʼinterroge sur son avenir. Selon les orientations de lʼenseigne, la vente de matériels serait désormais privilégiée dans ses maga- sins en France et la FNAC conserverait sur le territoi- re national quelques show-rooms seulement, dans les plus grandes villes (Paris, Marseille, Lyon…). Dans quatre ans, le paysage de la distribution aura encore beaucoup évolué. Selon les dernières infor- mations officielles, la FNAC confirme toujours son intention de venir à Besançon. Mais face à ces incer- titudes, lʼarrivée de la FNAC à Besançon devient de plus en plus incertaine. J.-F.H.
L e Plazza est-il vendu ou pas ? La réponse est “oui” selon la S.E.D.D., mais elle est “non” d’après la Ville. La Société d’Équipement du Département du Doubs à qui la municipalité a délé- gué la commercialisation de l’ancien cinéma de la rue des Granges affir- me avoir obtenu le 30 novembre de la Ségécé, “la confirmation du pro-
l’enseigne de vêtements Mango sur 400 m 2 , et que les étages soient transformés en bureaux. Soit ! Le problème est que pour la muni- cipalité, l’affaire n’est pas tout à fait arrêtée. Les dés sont jetés, mais le futur propriétaire des lieux n’est pas encore connu. Selon nos sources, tout n’est pas ficelé dans la mesu- re où le compromis avec Mango n’est pas encore signé. Les discus- sions peuvent donc continuer avec d’autres opérateurs. Malgré tout, Mango a une petite longueur d’avance. Cependant, si au final il y a deux opérateurs intéressés par le Plazza, alors le maire peut se réserver le droit de trancher en faveur du projet qui lui semblera lemeilleur pour le dynamisme du centre-ville. La porte reste donc ouverte à l’émergence d’un autre dossier por- té par des sociétés privées bison- tines qui envisagent de transformer le Plazza, en friche depuis six ans, en un centre dédié au sport sur 1 000 m 2 . “Le rez-de-chaussée serait occupé par un magasin de sport.
jet de bail et de tra- vaux” précisent les services de la S.E.D.D. Toutes les clauses suspensives auraient donc été levées pour per- mettre la signature d’un acte authen- tique de vente dès la rentrée 2010. La Ségécé deviendrait donc propriétaire de cet édifice cédé un peu plus d’1 million d’euros. Il est prévu qu’elle y installe au rez-de-chaussée
“Deux enseignes sont déjà intéressées.”
Mango ou un centre dédié au sport, ce n’est pas encore tranché.
Deux enseignes sont déjà intéressées. À l’étage, il y aurait un centre de remise en forme, et sous la coupole, la clientèle trouverait un espace de restauration diététique” indiquent les porteurs du projet qui dans l’immédiat veulent rester inconnus du grand public. Au cœur du bâtiment, deux ascen- seurs vitrés seraient installés. Le centre de sport serait ouvert sept jours sur sept. “Notre but est de récréer au centre-ville une activité inexis-
tante depuis une quinzaine d’années. Notre projet est adapté au bâtiment. Il est en plus respectueux de son archi- tecture actuelle” disent-ils. La ville jugera sur pièces. Mais elle est clai- re sur un point : aussi intéressant soit-il, elle ne retiendra pas un pro- jet dont le plan de financement n’est pas arrêté. L’affaire doit être tran- chée d’ici fin décembre par le mai- re. T.C.
La FNAC est aussi victime de l’augmentation du e-commerce.
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