La Presse Bisontine 105 - Décembre 2009

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 105 - Décembre 2009

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EN BREF

QUARTIER BATTANT Des mesures en vue Le nouveau plan de Battant

I.R.T.S. L’association “Volodalen” présente une exposition à l’I.R.T.S. de Besançon : “Sans-abri : de l’errance à l’espérance”. À voir du 30 novembre au 22 décembre à l’I.R.T.S., 1, rue Alfred de Vigny, à Planoise. L’exposition évoque les étapes successives de désocialisation et envisage les moyens de rester digne. Rens. 03 81 41 67 56. Création Exposition-rencontres avec des artistes contemporains (peintres, sculpteurs, photographes) sur le thème “Marche et Pèlerinage” du 11 décembre 2009 au 17 janvier 2010 au centre diocésain de Besançon. Chaque artiste aura toute liberté pour présenter son regard sur le thème. Incontinence La Polyclinique de Franche-Comté vient de créer un centre de traitement de l’incontinence urinaire et des troubles de la statique pelvienne, géré par le docteur Bernard Bouffier. On estime à 25 % le nombre des femmes de plus de 50 ans sujettes à des troubles urinaires. Ces troubles constituent plus un handicap qu’une maladie mais ils ont une répercussion importante sur la vie quotidienne alors qu’ils restent tabous. Il en est de même pour les prolapsus génitaux encore appelés “descentes d’organes”. Rens.03 81 41 81 41.

Pierre Fleck, gérant du commerce équitable “L’Exèdre” : “Il faut également revoir les façades des autres commerces.”

Des commerces vont remplacer les locaux occupés par des associations au fameux 6, rue de La Madeleine. Déménagements en vue.

l’enseigne “Exèdre”, une boutique label- lisée “commerce équitable” qui vend des produits d’artisanat solidaire, de l’alimentaire, de la librairie… “Mais avant d’accueillir des nouveaux com- merces, il faudrait revoir les façades. Regardez notre rue (de la Madeleine) : il y a sept boutiques qui sont fermées sur moins de 300 mètres. Et la plupart des devantures sont en piteux état”

l’année dernière. Un symbole qui ne lui a pas échappé même s’il dit être déçu qu’on lui deman- de de revoir sa devanture : “Elle est peinte en vert clair, et on me demande de la repeindre en vert foncé car ce bâti- ment est classé ! À côté de cela, il y a des bâtiments dégradés, et on ne dit rien” conclut désabusé le Bisontin. Un commerçant en restauration rapide espère de son côté que de nouveaux concurrents ne viendront pas occuper ce nouvel espace. Quant à l’association Tambour Bat- tant, elle savait ce déménagement iné- luctable. La mairie devrait lui propo- ser un nouveau local, mais cette fois à l’intérieur de la cour. Lentement mais sûrement, le quartier le plus populai- re de Besançon assure son lifting .

N ouveau virage pour le com- merce à Battant engagé par la Ville de Besançon qui repense la cour intérieure et la devanture d’un de ses ensembles immobiliers de 3 700 m 2 situé 6, rue de LaMadeleine. D’ici 2011, l’association “Tambour battant” qui occupe une partie des locaux va démé- nager (sans doute au fond de la cour) pour permettre la réalisation de l’opération immobilière. Coût estimé à 8,222 millions d’euros. L’objectif est simple : utiliser cet espa- ce public afin de le reconvertir (arri-

vée de commerces et de bureaux) et le dynamiser (créer des logements neufs). Le début des travaux est prévu en 2011 pour une durée de deux ans et demi. Impossible pour l’heure de dire quels types de magasins s’installeront. Com- ment est vécu ce changement chez les commerçants déjà présents ? La plu- part ne sont pas au courant de cette décision votée en conseil municipal le 5 novembre dernier. À écouter une partie d’entre eux, tous semblent favorables au lifting “qui ne peut que dynamiser l’activité dans notre quartier” lance Pierre Fleck, gérant de

s’inquiète le propriétaire qui ne souhaite qu’une chose : “Que les ache- teurs aient envie de fran- chir le pont (Battant).” Il a aperçu une amélio- ration dans la volonté de la Ville de ne pas délaisser le quartier en constatant qu’il y a trois installations lumineuses de Noël… contre deux

“3 700 m 2 à repenser.”

La rénovation en chiffres - Logements sociaux : 1 500 m 2 (40 % des 3 700 m 2 ) - Logements en accession : 1 300 m 2 (35 %) - Commerces et bureaux : 500 m 2 (15 %) - Locaux Ville : 400 m 2 (10 %)

E.Ch.

BILAN

370 000 euros versés par la Ville ? Sonorama : la bataille des chiffres

L e bilan chiffré de Sonora- ma n’a pas encore été arrê- té. Les services de la Vil- le y travaillent avec Troisième Pôle, l’agence d’ingénierie cul- turelle qui s’est chargée de don- ner corps à cette manifestation. “Ce festival a coûté plus d’un million d’euros. Aujourd’hui, nous ne disposons d’aucun bilan clair” s’est insurgée l’opposition lors du dernier conseil muni- cipal, confirmant ainsi l’hypothèse selon laquelle cet- te première édition de Sonora- ma se solderait par un déra- page financier de plus de

Le 6 novembre 2008, le conseil municipal a adopté la conven- tion de co-organisation de Sono- rama dans laquelle figure la répartition des financements de cet événement culturel. Un budget de 750 000 euros a été alloué à cette manifestation. La somme est répartie entre la Ville (370 000 euros), la Com- munauté d’Agglomération du Grand Besançon (160 000 euros) et le Casino Barrière (220 000 euros). La part de la Ville est donc inférieure aux 600 000 euros annoncés par Jean-Louis Fousseret. “Le mai-

200 000 euros par rapport au budget initial. En réponse, Jean-Louis Fous- seret a mis un terme à ces spé- culations. “Je m’élève contre cet- te tactique qui consiste à lancer les mauvais

re a inclus la part de la com- munauté d’agglomération” rec- tifient les services de la muni- cipalité. Ce genre de cafouillage donne l’impression que personne ne sait vraiment ce qu’a coûté Sono- rama. Établir le coût réel de cet événement est tout l’objet du bilan financier à venir. Il devrait détailler la manière dont a été ventilé le budget par Troisième Pôle, et en particu- lier les 530 000 euros versés par la Ville et la Communauté d’Agglomération. T.C.

“Je m’élève contre cette tactique.”

chiffres. Sonora- ma n’a pas coûté 1 million d’euros au budget de la Ville mais 600 000 euros” a rappelé le maire. Si tel est le cas, alors il y a bien eu dépassement.

Pour la première fois le mot “échec” a été prononcé par Yves-Michel Dahoui pour qualifier cette première édition de Sonorama.

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