La Presse Bisontine 105 - Décembre 2009

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n° 105 - Décembre 2009

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EN BREF

CHÂTILLON-LE-DUC L’ancien maire sort du silence Châtillon doit faire front

Quingey Chantier nature pour l’engoulevent samedi 28 novembre à partir de 8 h 30 à Quingey. Un chantier bénévole afin de débroussailler manuellement quelques mètres carrés de pelouse calcaire et favoriser l’aménagement de placettes devant permettre le retour de l’engoulevent d’Europe, ce rare oiseau nocturne. Renseignements au 09 62 22 91 47. C.D. À découvrir, le premier C.D. d’Élisa Do Brasil, D.J. incontournable de la “drum’n’bass” en France. http.//www.elisadobr asil.fr 16 h 30, concert de Noël proposé par l’association “La Porte ouverte” au Temple de Saint-Esprit (rue Goudimel). Concert gospel avec “Cœur de blues” dirigé par Marie Beaud. Des chants africains, orientaux et reggae y côtoient le gospel “pur jus”. Réservations au 03 81 52 49 06. Concert Dimanche 20 décembre à

L’ancien maire de Châtillon-le-Duc

P as sûr que le message soit pas- sé comme une lettre à La Pos- te. Après avoir assisté - com- me il le fait en fonction de l’ordre du jour - à un conseil municipal de Châtillon-le-Duc, l’ancien maire Jean- Marie Delachaux n’a pu s’empêcher de rétablir certaines vérités en adres- sant une lettre à l’ensemble des élus du village. Au cœur du débat : le “pro- jet Habitat 25”. Lancé par l’ancienne équipe municipale battue aux dernières élections, ce dernier serait aujourd’hui remis en cause par la municipalité actuelle au prétexte qu’il n’a pas été assez réfléchi par l’ancienne équipe. D’où la montée au créneau du précé- dent maire qui veut battre en brèche les “faux” arguments avancés par la municipalité en place. “Comme n’importe quel citoyen, je m’inquiète de voir que le village n’avance pas” dit Jean-Marie Delachaux. Le programme “Habitat 25” prévoit la construction de 60 logements au cœur du village. “Il permettrait de adresse une lettre aux conseillers municipaux en place pour rétablir des vérités. En jeu : les projets d’un village.

Autre projet qui serait retardé : la réfection de la mairie.

M. Delachaux qui prétend que la sécu- rité des travaux a été pris en compte dès juillet 2006. Quant au stationne- ment pour desservir la boulangerie et l’étude de nouveaux emplacements de bus, ils ont été étudiés dès 2007 puis finalisés le 9 janvier 2008. Parallèle- ment aux réflexions sur la circulation routière, “nous avons travaillé sur les déplacements doux” écrit dans sa lettre Jean-Marie Delachaux, et de rappeler que “Madame Botteron (maire actuel) tenait beaucoup à ces aménagements (réduction de la largeur de la rue André Cart afin d’aménager une voie cycliste avec création d’espaces piétons et cyclistes sur la rue du Fort et la rue Duc de Méra- nie).” En clair, l’ancienmaire argumente tout en avouant “que vous (N.D.L.R. : les conseillers municipaux actuels) avez tout à fait le droit de ne pas approuver ce projet qui a marqué notre volonté de favoriser une mixité sociale. Cependant, je ne peux accepter certains dénigre- ments publics pour justifier votre refus de poursuivre le projet…Le projet Habi-

y a une volonté de se démarquer de l’équipe précédente en négligeant l’intérêt général et toute dimension sociale.” Cette lettre a été adressée au prési- dent du Conseil général du Doubs, au président de la C.A.G.B., au directeur et responsable du projet d’Habitat 25, à l’architecte, au boulanger du village et au représentant de l’Office national des forêts. Une chose est claire :“Habi- tat 25” ne devrait pas abandonner aus- si facilement cette réalisation. E.Ch.

tat 25 a été approuvé par tout le conseil municipal : M me Botteron et M me Pichot en faisaient partie, l’auriez-vous oublié ?” fait-il remarquer. Auraient-ils égale- ment oublié l’engouement de Catheri- ne Botteron disait tout le bien du mon- de du projet architectural…en signant le procès-verbal du concours d’architectes. Jean-Marie Delachaux espère un élec- tro-choc sachant “que si le projet n’aboutit pas, ce sont les habitants qui paieront. La stratégie municipale : beaucoup d’annonces mais en définitive, peu de dossiers qui sont vraiment étudiés ! Il

redynamiser la bour- gade (écoles, com- merces), tout en assu- rant une mixité et un renouvellement de population.” En sub- stance, l’équipe muni- cipale actuelle dit que le projet est bâclé tant au niveau de son futur accès et qu’il coûtera plus qu’il ne rapporte- ra. Des “mensonges” selon

Jean-Marie Delachaux espère un électro-choc.

Le dossier R.N. 57 “Soigner le mal par le mal” Compenser l’arrivée du tronçon 2 de la R.N. 57 par l’implantation d’un vélodrome cycliste serait la straté- gie municipale. Fausse bonne idée ? U n habitant de la rue des Champs de Genièvre à Châtillon-le-Duc sʼinquiète - dans une lettre adressée à lʼensemble des élus - de la proposition dʼun conseiller proposant lʼimplantation dʼune grande structure sportive “en compensation des dégâts environnementaux irréversibles causés par la nouvelle R.N. 57 dans sa traversée du village.” Cette “structure sportive” : cʼest un anneau de cyclisme sur piste. Après la disparition du vélodrome de Besançon, il nʼy a en effet plus de tel équi- pement en Franche-Comté pour les cyclistes. Ornans sʼest positionné mais le projet semble aujourdʼhui au ralenti. Châtillon-le-Duc a en effet été contacté. Mais lʼaboutissement dʼune telle réalisation semble ne tenir quʼà un fil dans le contexte économique actuel. Le Châtillonais en question sʼinterroge : “A-t-on sérieusement réfléchi à ce projet de dédommagement ? Comment peut-on ima- giner une telle structure ne soit pas créatrice de nouvelles nuisances, sonores, atmosphériques, environnementales, venant s’ajouter et pire encore renforcer celles déjà existantes ou à venir ?” Rappelons que la mise à 2 x 2 voies de la R.N. 57 devrait emprunter le tronçon 2, celui-là même qui est rejeté par lʼassociation de sauvegarde de Châtillon-le- Duc au motif que ce choix représenterait “une catastrophe pour le village en autorisant la construction d’une quasi autoroute entre le quartier de Cayenne et les lotissements situés sur le flanc Ouest de la commune” dit le collectif. Et le Châtillonnais à lʼorigine de la lettre de conclure par ce proverbe : “Tomber de Charybde en Scylla ou l’art de soigner le mal par le mal.”

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