La Presse Bisontine 105 - Décembre 2009

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 105 - Décembre 2009

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INITIATIVE Dévoilé en décembre Un nouveau plan d’action touristique pour Besançon Lors du conseil municipal de décembre, Jean-François Girard, adjoint au tourisme devrait présenter son plan d’actions pour géné- rer - enfin - à Besançon une dynamique touristique.

J ean-François Girard, l’adjoint au Tourisme, a annoncé lors du dernier conseil municipal qu’il dévoile- rait en décembre le contenu du plan stratégique de développe- ment touristique, sorte de feuille de route qui s’étendra sur quatre à cinq ans. Il s’agit d’un “plan d’actions insiste l’élu, d’une stra- tégie qui va permettre au tou- risme bisontin de s’exprimer, et pas de vagues mots.” Le propos laisse malheureusement une impression de déjà-vu. En octobre 2002, la municipa- lité a adopté un schéma de déve- loppement touristique qui à l’époque devait déjà permettre à la capitale régionale de réus-

sir son opération séduction. Le document cadre comprenait 40 actions à réaliser (pavoisement des ponts, amélioration de la signalétique, sensibilisation des acteurs du tourisme à l’accueil des visiteurs, valorisation de certains espaces verts…) pour que la ville devienne un point d’ancrage du tourisme en Franche-Comté suffisamment important pour dynamiser et structurer une économie tou- ristique émergente. Jacques Mariot venait d’être nommé adjoint au tourisme et Patrice Ruelle, nouveau directeur, à la tête de l’office du tourisme. Sept ans plus tard, le bilan est mitigé. Le plan n’a pas été entiè- rement exécuté (la signalétique digne de ce nom est toujours dans les cartons). Malgré la reconnaissance des fortifica- tions de Vauban par l’U.N.E.S.C.O., Besançon se cherche toujours une identité touristique. “L’U.N.E.S.C.O. est une chance mais il faut que tout le monde se mette en capacité d’accueillir les touristes” rétorque Jean-Louis Fousseret à Mireille Péquignot. Membre de l’opposition, elle estime “que le seul label U.N.E.S.C.O. ne suf- fit pas” pour asseoir une poli- tique touristique qui donne l’impression de tourner en rond depuis longtemps. À qui la faute ? Les torts sont partagés. La municipalité a sa part de responsabilité, mais il faut aussi que les tous les pro- fessionnels qui prétendent être des acteurs du tourisme s’approprient cette culture. Le plan d’action présenté par Jean-François Girard donnera

une impulsion supplémentaire, encore faut-il qu’il soit suivi des faits. Patrice Ruelle, l’ancien directeur de l’Office du Tou- risme qui tra- vaille désormais pour le cabinet bisontin Straté- gie & Développe- ment est affir- matif sur ce point. “En face, il faut mettre les moyens financiers. Un plan d’action sans budget affecté ne fonctionne pas. C’est une lettre au Père Noël.” Mais il continue de croire que Besan- çon peut réussir le pari du touris- me comme d’autres villes. “Il y a souvent eu de bonnes idées ici. En 2002, cette vil- le était la pre-

Le classement des fortifications par l’U.N.E.S.C.O. n’a pas de véritable effet

sur la fré- quentation

touristique à Besançon. - 5 % en 2009 à Besançon.

“C’est comme une lettre au Père Noël.”

MUSIQUE

Création d’entreprise Le grand retour des disques vinyles David Zanfrino a créé la société O.S.V. Records, seule de la région spécialisée dans le gravage de vinyles. Ce produit fait un retour en force dans l’industrie musicale. O n pensait que l’avènement du compact-disc au milieu des années quatre-vingt allait son- au vinyle qui est plus chaud. Celui du C.D. est propre, mais plus froid” explique David Zanfrino.

mière à se doter d’un schéma de développement touristique. Et nous ne sommes pas allés au bout de la démarche. C’est aus- si une des premières à s’être dotée d’un service municipal du tou- risme et à avoir rendu sa Cita- delle accessible au public. Il n’y a pas de recette absolue pour réussir, mais il y a des passages obligés. Cette ville a toutes les pièces du puzzle.” Il faut main- tenant qu’elle se donne les moyens de les assembler. T.C.

“master”. C’est un disque très fragile dont le sillon est creusé par l’aiguille que le son fait vibrer.” Le master est ensuite couvert d’une couche d’argent et passé dans un bain galvanique. Il en ressort une matrice qui servira en quelque sorte de moule. C’est cet objet qu’O.S.V. Records transmet à une des rares entreprises en Europe capables de presser les vinyles en très petites quantités parfois. La société est actuellement sollicitée par des groupes de différents pays qui la découvrent par Internet ou par le bouche-à-oreille. Après un an de fonc- tionnement, O.S.V. Records trouve sa place sur le marché du vinyle. Le pari n’était pas gagné. “Le plus dur pour obtenir les prêts bancaires a été d’expliquer que le vinyle n’était pas mort” sourit-il. O.S.V. Records a élargi son activité. Il grave des vinyles pour des particu- liers qui souhaitent transférer leurs C.D. ou des fichiers MP3. La techno- logie lui permet de réaliser aussi des copies de vinyles. David Zanfrino est équipé pour graver également des C.D., des D.V.D. et même pour dupliquer des cassettes audio ! O.S.V. Records fait aussi de la ven- te en ligne de vinyles de musique électronique, de C.D. et de maté- riel de D.J. en partenariat avec un distributeur allemand. T.C. David Zanfrino grave le vinyle qui servira de matrice à la pro- duction en série, sur une machine qui a 30 ans d’âge.

ner le glas du vinyle. Erreur ! Après une époque de gloire qui aura duré vingt ans, les ventes de C.D. sont en chute libre, délogés par de nouveaux formats numériques tels que le MP 3 qui circulent sur Internet. Sous l’effet de cette concurrence, le marché du vinyle a pris du plomb dans l’aile, mais sans jamais décliner jusqu’à l’extinction. Il connaît même un regain de croissance actuellement, preuve de l’attachement du public à cet objet particulier. Les amateurs de musique ont un rapport plus distant au com- pact-disc perçu comme un pur produit de consommation, ce qui n’est pas le cas du 33 tours que l’on sort de sa pochette cartonnée, très graphique, avant de le poser sur la platine. Quand le saphir s’installe dans le sillon, il se dégage dans les enceintes un petit cré- pitement qui annonce le morceau. “L’objet est génial. Il y a un son propre

Ce passionné de musique a créé la société O.S.V. Records. dans le Haut- Doubs, près deMorteau. C’est là qu’avec Sandrine Top, sa collaboratrice, il gra- ve des vinyles pour des labels qui veu- lent ce support (souvent en complé- ment d’un C.D.) pour les groupes qu’ils produisent. “La grande partie de notre clientèle, ce sont des groupes de rock et de métal” poursuit David Zanfrino. O.S.V. Records n’a pas encore la capa- cité de presser les vinyles. En revanche, les machines dont la société dispose (elles ont 30 ans d’âge !) lui permet- tent de gérer tout le travail, de l’amont à la production en série. À l’heure du numérique, cet atelier semble ana- chronique. Mais pas tant que cela, car David Zanfrino reçoit les morceaux à graver sur C.D. ou alors par Internet. “Quand je reçois les morceaux, je les assemble sur une station informatique. Ensuite, je grave ce qu’on appelle le

EN BREF

Brocante Afin de préparer les fêtes de fin d’année, Micropolis- Besançon organise une grande “Brocante de Noël”, les 12 et 13 décembre. 170 exposants sur 9 500 m 2 chauffés en intérieur. Bar et restauration sur place. Quingey 13 ème salon régional des “Automnales” de Quingey du 20 au 22 novembre. L’invité d’honneur est Philippe Marle, dessinateur résidant à Abbans-Dessus, spécialisé dans la présentation de la faune et de la flore au niveau international. Entrée gratuite, salle polyvalente de Quingey. Renseignements au 03 81 63 73 45.

Silex Concert de “Silex” le 10 décembre au Petit Théâtre de la Bouloie dans le cadre d’une soirée dédiée à la poésie et au Slam, produite par le Cylindre. Silex propose un mariage de Slam, d’Afrobeat et de musiques métissées. Voir sur www.myspace.com/blmsil ex. Rens.: 06 25 72 78 77. Orchestre L’orchestre d’harmonie municipal de Besançon donne son concert annuel de Sainte-Cécile, le samedi 5 décembre à 20 heures au Théâtre Musical de Besançon. Entrée gratuite. Renseignements au 03 81 80 86 12.

Rens. : O.S.V. Records : 03 81 68 53 52 - 06 762 286 22 www.osvrecords.com www.djshop.fr

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