La Presse Bisontine 105 - Décembre 2009

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 105 - Décembre 2009

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ÉDUCATION

L’heure de la coopération

L’union fera leur force “Université de Franche-Comté Bourgogne ou Université de Bourgogne Franche-Comté”. Peu importe le terme, les deux Universités s’associeront dans le cadre d’une fondation. Annexion ou absorption ?

Q uatre présidents réunis autour d’un objectif commun : la mutuali- sation des ressources de l’Enseignement supérieur afin d’assurer à l’université de “Bourgogne Franche-Comté” ou “Franche-Comté Bourgogne” la compétitivité face aux autres établissements français. Selon la présidente de l’Université de Bourgogne (Sophie Béjean), rejointe par Claude Condé (pré- sident de l’Université de Franche-Comté), il ne s’agit pas

de débattre du futur nom de l’Université ou de savoir qui l’emporterait dans l’éventualité d’une gouvernance : “C’est une fausse question” répond-t-elle sèchement lors d’une conféren- ce de presse organisée en pré- sence du président de la Région Bourgogne (François Patriat) et de Marie-Guite Dufay (Franche- Comté) dans une des salles d’honneur de la Région Franche- Comté. Si la réponse de Sophie Béjean fut sèche, Claude Condé l’a apai-

Bilan à ce jour 7 masters co-habilités : - archéologie, cultures, territoires, environnement - biochimie, biologie cellulaire et moléculaire - image, informatique et ingénierie - relation Hôte Greffon - santé publique et environnement - sport, langage, intervention - vieillissement et société

De droite à gauche : Sophie Béjean, Marie-Guite Dufay, François Patriat et Claude Condé, militent pour le rapprochement de l’Université de Bourgogne et celle de Franche-Comté.

sée : “On ne va pas aller trop vite, ni trop lentement dans notre rapprochement” , dit le président franc-comtois. Et de rappeler que le rythme de la démarche se calera sagement sur celui de la programmation quadrienna- le d’ici 2010. Une association sera provisoirement créée qui laissera ensuite place à une fon- dation entre Bourguignons et Franc-Comtois, dont nul ne sait encore qui la présidera. C’est assez technique mais simple à comprendre. En s’unissant sous l’égide d’une fondation, de type “fédéral”, Bourgogne et Franche-Comté seront composées de 50 000 étu- diants chercheurs et 3 000 ensei- gnants chercheurs. “Nous avons besoin de ce regroupement pour attirer des étudiants dans des filières d’excellence” dit Marie- Guite Dufay. Et son homologue de la Bourgogne d’évoquer “l’accueil de chercheurs étran- gers nécessaire.” L’ennui, c’est que ce regroupe- ment coïncide avec le débat enga- gé sur l’avenir des régions poli- tiques. La crainte étant que la Franche-Comté soit annexée O utre la mutualisation des res- sources, le rapprochement coïncidera avec une mutualisa- tion des plates-formes techniques. Si Besançon possède le savoir- faire technique avec son labora- toire F.E.M.T.O.-S.T. (Franche- Comté Électronique Mécanique Thermique et Optique - Sciences et Technologies), Dijon possède de son côté un laboratoire ultra- performant au niveau nanotech- nologie. “L’objectif est d’utiliser les compétences de chacun” dit la présidente Sophie Béjean (Uni- versité de Bourgogne). Les cher- cheurs ou écoles doctorales sont plutôt pour. Dijon se positionne sur lʼélectronique et lʼinformatique

par “la voisine”. “Quelle Uni- versité pour demain si on ne fait rien ? s’interroge François Patriat. En restant seul, on risque la paupérisation. Reste à déter- miner les moyens” dit-il. Marie- Guite Dufay acquiesce. Sur le papier, le rapprochement des deux Universités est déjà bien couché. Il s’illustre dans un premier temps sous la for- me d’un pôle de recherche et d’enseignement supérieur (P.R.E.S.) qui réunit les deux Universités fondatrices (voir notre précédent numéro). Pas question d’évoquer le terme de fusion pour l’instant. La majo- rité des écoles doctorales adhè- rent au projet disent les prési- dents d’Université. Dijon et Besançon ont besoin de ce rap- prochement pour exister… et surtout pour obtenir les futurs crédits de l’État. Rappelons que cette démarche de rapproche- ment entre deux régions est unique en France. La démarche est validée par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche.

E.Ch.

Pour comprendre le rapprochement Besançon orpheline de ses microtechniques ?

ainsi que sur lʼimagerie médica- le ou économie. Besançon serait davantage tournée vers le droit. Jusquʼà 2014, ni Dijon ni Besan- çon ne remettront en cause les formations quʼelles distillent dans leurs antennes que sont Le Creu- sot, Nevers,Auxerre pour la Bour- gogne, ou Montbéliard-Belfort pour lʼU.F.R. de Besançon. Lʼobjectif pour le prochain plan quadriennal est de : proposer une offre des diplômes cohérente, consolider les disciplines mena- cées (lettres classiques, sciences exactes), moderniser lʼenseignement des langues, développer les masters recherche, harmoniser lʼorientation et lʼinsertion professionnelles.

BESANÇON Centre Commercial Valentin (à coté de Maison de la Literie) 03 81 88 37 87 www.solea.fr

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