La Presse Bisontine 104 - Novembre 2009

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 104 - Novembre 2009

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EN BREF

SOCIÉTÉ

Le Pacte de solidarité active P.A.C.S. : les raisons d’un succès

Piano Les dimanches musicaux sont instaurés cette année par Dev’Art en partenariat avec l’I.U.F.M. et l’Université de Franche-Comté, afin de permettre à des musiciens amateurs de disposer d’une scène et de présenter leur répertoire musical. Prochain concert : Virginie Cudey, récital de piano, dimanche 8 novembre à 15 h 30. Espace culturel le Gymnase, I.U.F.M. Fort Griffon. Entrée gratuite. Opticien À l’occasion du salon mondial de l’optique qui avait lieu à Paris en septembre dernier, un opticien bisontin, Robert Waquet, a été distingué avec la remise d’un “Silmo d’or” au logiciel destiné aux déficients visuels qu’il a développé : “After”. Ce logiciel destiné aux déficients visuels est diffusé par la société Essilor sous l’égide de l’association Rétina. Renseignements au 03 81 65 82 37.

Près de 860 Pactes civils de solidarité (P.A.C.S.) ont été enregistrés au tribunal de Besançon en 2009. Un chiffre en

de Morteau n’en fait. En conseil munici- pal, j’ai posé la question si un adjoint vou- lait le célébrer. Personne n’a voulu. Faire ça en mairie, c’est pour le décorum.” Dans les prochaines années, les mairies pourraient être contraintes à prendre le P.A.C.S. à leur compte : “Je ne verrai aucun blocage si l’État nous oblige, dit JeanBour- geois, mais je ne serai pas enthousiaste pour célébrer des couples homosexuels.” Dont acte. E.Ch. À noter que le nombre de mariages est en constante baisse. En 2008, 379 ont été célébrés à Besançon contre 1 074 en 1972 alors que le nombre de nais- sance augmente (4 626). Le 30 et 31 jan- vier 2010, Philippe Renard organise à lʼhôtel Mercure de Besançon le week- end rêve blanc, les rencontres du maria- ge et des jours heureux. Le P.A.C.S.: un business ? “Des faire-part de P.A.C.S.” L e pacte de solidarité active est loin dʼêtre une poule aux œufs dʼor. Gérant de “La caverne des mariés” à Besançon, Philippe Renard admet quʼil a fallu attendre ces deux dernières années pour que les Pacsés fêtent leur contrat. Et encore, “cela reste très mar- ginal” dit lʼexpert en organisation de mariage et autres fêtes. “J’ai des faire- part de P.A.C.S., je vends des petites figurines hommes-hommes et femmes- femmes et nous vendons également des dragées. La plupart des P.A.C.S. se font dans l’intimité.” Bref, ce contrat ne fait pas tourner sa boutique. Le créneau en ce moment, “ce sont les enterrements de vie de garçon ou de jeunes filles. Les gens ont envie de s’amuser. J’ai également une nouveau- té : le bébé shower. Au retour de la mater- nité, j’organise une fête avec les parents et les amis. C’est tout nouveau.”

augmentation… à l’approche des mutations. Dans le

Haut-Doubs, une mairie a refusé de célébrer l’union de deux homosexuels. S téphanie Vignot (26 ans) et David Clerget (27 ans) sont deux jeunes “Pacsés”. À la sortie du tribunal d’instance de Besan- çon où ils ont paraphé leur contrat, pas de lancer de riz, encore moins de haie d’honneur ni de baiser de cir- constance. Si le jeune couple s’est pacsé le 13 octobre (jour des 10 ans du pacte), c’est avant tout pour officialiser leurs 10 ans de vie commune et “un peu pour les impôts” admet Vincent. “Nous ne vou- lons pas nous marier tout de suite car c’est un peu cher, constate Stéphanie. Alors le P.A.C.S. était la solution de faci- lité.” L’étudiante en pharmacie attendra la fin de ses études pour dire “oui” devant le maire. Le P.A.C.S. qui fête ses dix ans a bien évolué. Établi à la base pour permettre aux couples homosexuels de vivre

Stéphanie et David viennent de signer leur contrat, le 13 octobre, jour des 10 ans du P.A.C.S.

Bénévoles Le Secours

ensemble avec des garanties (adminis- tratives et financières), le contrat s’est largement développé aux couples hété- rosexuels qui souhaitent mettre un cadre à leur relation amoureuse. Si la majorité des P.A.C.S. sont conclus par amour, bon nombre le sont pour les avantages qu’il procure. C’est encore plus vrai pour les fonctionnaires. Exemple avec Jean, jeune professeur d’Histoire-Géographie qui a fait valoir “le rapprochement de conjoint” pour revenir dans l’académie de Besançon à la rentrée dernière. La signature du P.A.C.S. lui a permis de récupérer des points et ainsi revenir plus rapidement à Besançon : “Si je n’avais pas signé de P.A.C.S.,j’enseignerai encore en région parisienne cette année !” dit-il. Le choix a vite été fait. Il a deman- dé à une amie de signer le contrat “pour

du beurre.” Bref, on comprend mieux pourquoi les signatures de P.A.C.S. explosent de mai à juillet puisque c’est la période où les mutations sont enregistrées. “On en signe jusqu’à 35 par jour sur rendez-vous. Il faut compter une demi-heure d’entretien” dit un greffier du tribunal d’instance deBesan- çon. Pour la dissolution : rien de plus simple. “Il suffit d’une lettre en recom- mandé avec accusé de réception.” Pour le moment, les mairies ne sont pas tenues d’officialiser un P.A.C.S.ÀVillers- le-Lac, un couple d’homosexuel s’est vu refuser de célébrer son P.A.C.S. aux côtés de Marianne. Le maire Jean Bourgeois s’explique : “Cela n’a rien à voir avec de l’ostracisme mais si nous commençons à célébrer un P.A.C.S., nous les aurons tous. Àma connaissance, aucune mairie duVal

Catholique recherche des bénévoles pour ses services basés à Besançon. Rens. : Nathalie au 03 81 81 41 91.

Les chiffres du P.A.C.S.

Déclarations Résiliations

Exposition 5 peintres, 5 expressions différentes à la

2001 : 2002 : 2003 : 2004 : 2005 : 2006 : 2007 : 2008 : 2009 :

128 160 236 257 332 392 444 687 860

23 35 53 88 69 88

63

galerie de l’Ancienne Poste à Besançon, 98, Grande rue, du 21 au 27 novembre : Michèle Bergier, Annie Chapatte, Annie Faivre-Marchand, Andrée Patasson et André Vaxelaire.

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BATTANT

Vie de quartier Bientôt un potager à Battant L’association “Tambour Battant” va permettre aux habitants de cultiver un potager urbain collectif. Les idées foisonnent.

“T ambour-battant”, un nom et des dizaines de projets portés par plus de cinquante bénévoles. Fidèle à ses principes, l’association a su le rester : elle fait vivre le quartier Battant tout au long de l’année grâce à de nombreuses manifestations. “Nous avons tou- jours refusé de salarier une per- sonne. Nous ne voulons pas que nos adhérents viennent consom- mer une activité mais qu’ils res- tent acteurs tout en privilégiant la gratuité des actions. Nous ne sommes pas une M.J.C.” lâche Vincent Abellanet, le président. Pour l’instant, ça fonctionne. Située 6, rue de la Madeleine, au cœur de Battant “populaire”,

l’entité accompagne les jeunes en leur proposant une aide aux devoirs, du primaire au collège. Une quinzaine de bénévoles fait vivre la structure. Les activités inconditionnelles sont toujours là (rencontres festives, vide-gre- nier, figures du quartier, briga- de d’intervention musicale…). “On a beaucoup d’idées : on par- vient souvent à les concrétiser même si nous manquons parfois de place” souffle Michel Rabbe, le trésorier. La preuve avec le potager urbain collectif qui sera créé. “À notre disposition, nous aurons un ter- rain de 1 000 m 2 prêté par les espaces verts de la Ville. Nous partagerons avec les habitants,

les écoles et les associations du quartier cet espace de nature” confie le président. Après le labour prévu cet hiver, l’association attendra le prin- temps pour le cultiver. D’autres nouveautés sont à venir à l’instar finnovembre d’un grand échange de “fringues et de jouets juste avant Noël”. D’ici là, l’association remerciera 71 de ses bénévoles autour d’un repas mérité. Le quartier Battant a du cœur…et le pont Battant,qu’elle a remporté lors du tir à la cor- de contre les habitants du centre- ville. Une anecdote qui fait la fierté des habitants. E.Ch.

L’accompagnement à la scolarité mobilise une quinzaine de bénévoles. Du bonheur pour les gosses de Battant.

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