La Presse Bisontine 103 - Octobre 2009
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La Presse Bisontine n° 103 - Octobre 2009
DOSSIER
La hausse du prix de l’ancien a été stoppée La Franche-Comté est dans les trois régions les moins chères de France pour l’immobilier ancien. 1 548 euros par m 2 en prix médian, en baisse de 2 % sur un an. Dans le Doubs, le prix médian est de 1 722 euros le m 2 et de 1 837 euros à Besançon. Pour le neuf, les prix continuent à grimper. Voici les prix, zone par zone. LE PRIX DES APPARTEMENTS
Les appartements anciens dans le Doubs
Besançon C’est un des chiffres principaux à retenir : le volume des transactions a subi une chute de 29,5 % entre 2008 et 2009 dans les appartements anciens. Les prix, eux, ont connu un coup d’arrêt : + 0,4 % seulement sur les 12 derniers mois. “Les 4 pièces sont les plus vendus et les moins chers au mètre carré” précise M tre Brigitte Racle. La périphérie de Besançon Avec un prixmédian aumètre carré de 1 641 euros, la couronne bisontine a accusé une baisse des prix de - 3,3 % par rapport à l’an dernier. Ornans-Valdahon Un prix médian au mètre carré de 1 347 euros. C’est 12,8 % de plus que l’an dernier. Ce secteur se maintient plutôt bien cette année. Baume-les-Dames C’est une des zones les moins chères du Doubs (derrière, il n’y a que Montbéliard), avec un prix de 1 165 euros par mètre carré.
Le Haut-Doubs plus cher C’est ce secteur-là qui détient la palme des prix les plus chers du département. Les prix culmi- nent à 2 028 euros le mètre carré dans le sec- teur du Mont d’Or et des lacs, suivi de près par Pontarlier avec 1 929 euros. “Après deux années d’euphorie, la baisse est amorcée dans la zone de Pontarlier : - 3,4%. La baisse atteint même 4,1% à Pontarlier-ville. Le volume des ventes est constant. Le marché pontissalien s’est assaini, on s’oriente vers une décélération de la baisse des prix” ana- lyse Sandrine Roux-Foin, notaire à Pontarlier. Ces deux zones devancent donc la capitale com- toise. Vient ensuite la zone de Morteau (1 826 euros), avec “un quart de ventes en moins par rapport à l’an dernier” , puis Maîche (1 485 euros) où la baisse des volumes de vente a atteint environ 20 % en un an.
Les belles maisons à Besançon continuent à trouver preneurs.
Les appartements neufs dans le Doubs
Besançon Dans la capitale comtoise, l’immobilier neuf bat des records de prix. Le prix aumètre carré a dépas- sé les 3 000 euros (3 029 exactement), soit une nouvelle hausse de 9,8 % par rapport à l’an der- nier. Mais dans le neuf aussi, le volume des ventes est en chute : - 21 % en un an. “Cependant, les stu- dios reprennent du poil de la bête” nuancent les notaires duDoubs. En trois ans, le prix des appar- tements neufs sur Besançon aura fait un bond de 26,3 %. C’est dans le quartier Saint-Claude qu’il y a eu le plus de transactions dans le neuf (1/3 des mutations bisontines). Dans le neuf, Bregille est par exemple moins cher que Saint-Claude.
Le Haut-Doubs Le marché du neuf a considérablement chan- gé depuis trois ans à Pontarlier avec le lance- ment de nombreux programmes neufs moyen et haut de gamme. “Cette tendance est freinée par la crise économique” tempère un notaire pontissalien. D’où une légère baisse des prix de - 2,9 % en un an. Le prix médian est de 2 480 euros par mètre carré à Pontarlier. Les prix du neuf se stabilisent depuis cette année. Dans le Haut-Doubs, les promoteurs, surtout locaux, ne bradent pas leurs appartements. À noter que Pontarlier n’est pas concerné par le dispositif Scellier.
Le prix du neuf atteint les sommets départements à Besançon, plus de 3 000 euros le mètre carré.
INVESTISSEURS Enrayer la baisse La loi Scellier sauve le marché du neuf Le dispositif de défiscalisation, particulièrement attractif, a immédiatement
relancé le marché du neuf sur Besançon. Pas d’euphorie, mais les programmes neufs repartent grâce à Scellier.
O n se souvient de la levée de bouclier qu’avait suscité le sujet en février dernier à Besançon. Élus locaux et pro- fessionnels de la construction s’étaient unis pour réclamer que Besançon ne soit pas exclu du périmètre de la nou- velle loi Scellier. La mobilisation a
destiné à la location. Selon les promoteurs bisontins, les effets de Scellier auraient été immé- diats. “L’entrée en vigueur de Scellier a permis de soutenir le marché se féli- cite Fabrice Jeannot, le président de la Fédération des Promoteurs Construc- teurs de Franche-Comté. Il faut dire que c’est le dispositif le plus intéres- sant qu’il y ait jamais eu pour les inves- tisseurs.” Grâce à Scellier, la production de loge- ments neufs en Franche-Comté (envi- ron 500 dans une année normale) devrait être équivalente cette année à celle de l’année 2008, “qui n’était pas très bonne par rapport à 2006 et 2007. Scellier a en réalité permis d’enrayer la baisse et de ne pas sombrer” tem- père M. Jeannot.
D’autres promoteurs locaux sont plus nuancés sur les bienfaits de Scellier, à l’image de Patrick De Giorgi qui esti- me qu’avec ce genre de loi, “on main- tient le marché sous perfusion. Scellier ne relance pas le marché immobilier, il relance juste le marché de la réduc- tion d’impôt. Et ce n’est pas forcément bon pour l’immobilier.” Habituellement sur Besançon, sur un programme neuf, 40 % des logements sont acquis par des investisseurs, 60 % par des propriétaires occupants. Depuis l’arrivée de Scellier, le rapport se serait inversé, les investisseurs représentant désormais 60 % des acquéreurs. Cela signifie aussi que le marché de la rési- dence principale dans le neuf n’a pas encore redémarré. J.-F.H.
semble-t-il payé et depuis mars, le dis- positif Scellier est applicable dans la capitale comtoise. Rappelons qu’avec ce dispositif, on obtient sous forme de réduc- tion d’impôt, le rem- boursement par l’État de 25 % du prix d’achat d’un logement
Les investisseurs représentent 60 % des acquéreurs.
Après avoir éclusé les stocks d’appartements neufs, les promoteurs commencent à relancer des programmes.
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