La Presse Bisontine 103 - Octobre 2009
DOSSIER
La Presse Bisontine n° 103 - Octobre 2009
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IMMOBILIER :
c’est le moment d’acheter !
La hausse des prix est enrayée, une légère baisse est même constatée dans certains secteurs du Doubs. Les taux d’intérêt retrouvent des niveaux historiquement bas. Dans le neuf, des dispositifs incitatifs concernent les investisseurs (loi Scellier) ou les primo-accédants (doublement du prêt à taux zéro). Après l’euphorie des années 2000 - l’augmentation des prix a dépassé les 100 % entre 1999 et 2009 -, on a assisté ces derniers mois à un brusque retour au calme. En ce moment, les prix n’augmentent plus, les taux d’intérêt sont bas et les banques disent jouer le jeu. Selon les experts, on assistera jamais à un écroulement des prix de l’immobilier. Tout le monde s’accorde à dire que c’est bien le moment de se lancer. Analyse du marché local et commentaires.
TENDANCES 56 % des ventes d’appartements à Besançon “Après l’orage, les premiers rayons de soleil” Une baisse très relative des
L es professionnels de l’immobilier retrouvent un léger sourire. Ils ne garderont pas l’année 2008- 2009 parmi leurs meilleurs sou- venirs. Le volume des ventes dans le Doubs a subi une baisse qui varie entre - 20 et - 50 % selon les secteurs entre juin 2008 et fin mai 2009. “Après une période hivernale où les acheteurs poten- tiels ont littéralement hiberné, provo- quant un encéphalogramme plat des tran- sactions, on a assisté à une légère reprise au printemps à un niveau de prix stable prix mais une dégringolade du nombre de transactions, c’est l’évolution du marché de l’immobilier dans le Doubs depuis un an. Commentaires.
Selon M tre Jean-Yves Creusy, président des notaires du Doubs,
DANS L’ANCIEN - 4,5 % sur les maisons Les prix à Besançon La hausse des prix est stoppée dans la capitale comtoise. En 10 ans, les prix avaient quasiment doublé. Pour la première fois, on assiste à une légère baisse, - 0,7 %.
“Il n’y a pas eu de krach immobilier, seu- le les volumes de transactions sont devenus préoccupants.”
L e phénomène bisontin de l’année, c’est l’écroulement du nombre de transac- tions : “- 29,5 %” selon Brigit- te Racle, notaire à Besançon. Les prix, eux, n’ont pas subi une telle baisse, mais “un coup d’arrêt.” Le prix médian du mètre carré est désormais de 1 837 euros dans la capitale comtoise dans les appartements anciens. Le prix du neuf quant à lui est toujours orienté à la hausse : il faut débourser 3 029 euros du mètre carré pour s’offrir un appartement neuf à Besançon, c’est encore 9,8 % de plus que l’an dernier. “Le prix du neuf ne pourra pas baisser compte tenu du coût de la construction et des normes à respecter désor- mais” analyse un spécialiste. Le prix des maisons lui, est tou- jours au top à Besançon : 237 300 euros pour le prix de vente médian cette année, même si pour la première année depuis bien longtemps, les tarifs accusent une baisse (de 4,5 %). Cependant sur ces trois der- nières années, la hausse des prix est tout de même de 11,2 %.
Le moral est-il à nouveau au beau fixe dans le monde de l’immobilier local ? “Nous avons eu un gros coup de tonner- re en fin d’année dernière, suivi d’un ora- ge. Après l’orage, revient le beau temps. Le soleil se profile à l’horizon dans un marché régulé” résume Jean-Yves Creu- sy. L’atterrissage du marché aura eu un avantage, celui de provoquer un ajuste- ment entre les vendeurs et les acheteurs. Les premiers sont contraints de faire un effort par rapport aux seconds qui sont désormais plus exigeants. Les délais de réalisation d’une transac- tion se sont allongés depuis l’an dernier. Si en 2007 par exemple il ne fallait qu’un à deux mois maximum pour écouler un bien, il faut désormais “entre trois et six mois. Et aujourd’hui, si on n’est pas au prix, on ne peut pas espérer vendre.” Une chose néanmoins paraît immuable pour réaliser une transaction dans de bonnes conditions, c’est l’emplacement du bien, “rien ne le remplace” confirment les notaires du Doubs. Une maison en bon état dans un quartier prisé de Besan- çon trouvera toujours preneur, et à des prix qui ne s’écrouleront sans doute jamais. Pour que le marché reparte, il manque encore un élément capital : le retour total de la confiance. J.-F.H.
Le prix des terrains enfin : il faut compter 100 euros le mètre carré, la hausse continue (24,8 % ces trois dernières années). J.-F.H.
pour les appartements et avec une légè- re baisse pour les maisons” résumait M tre Jean-Yves Creusy, président de la chambre des notaires du Doubs, le 24 septembre lors de la présentation annuelle de l’observatoire de l’immobilier. Certes quelques mesures fiscales (dispositif Scel- lier, doublement du prêt à taux zéro…) ont permis d’attirer de nouveaux primo- accédants mais l’euphorie n’est pas retrou- vée. “On a même senti, après un bon été 2009, un léger tassement en septembre” reconnaissent les notaires du Doubs. Sur le marché de l’immobilier désormais, “il y a plus d’acheteurs que de vendeurs, ils ont les cartes en main et sont beau- coup plus exigeants.” Selon M tre Creusy, “les biens à zéro défaut trouveront tou- jours preneurs mais les biens mal isolés ou nécessitant de gros travaux rencon- treront plus de problèmes.” Autre ten- dance de l’année, les gens de la péri- phérie des villes cherchent à nouveau à se rapprocher du centre. Besançon et sa région concentrent cet- te année plus que d’autres la grande majorité des transactions enregistrées dans le Doubs. En matière d’appartements, Besançon représente 56 % des volumes des ventes. Pour les maisons individuelles, 36 % des tran- sactions se sont faites là aussi à Besan- çon ou sa périphérie.
Les appartements dans l’ancien Source Notaires de France - Perval Les quartiers les plus prisés de la capitale C’est le quartier de la Butte qui a pris le plus de valeur cette année. Le centre-ville est toujours le secteur le plus prisé.
Prix au m Surface Variation prix Variation médian moyenne sur un an sur 3 ans
Centre Butte Battant Chaprais
2 055 euros 58 m 2 2 010 euros 62 m 2 1 907 euros 54 m 2 1 893 euros 66 m 2 1 875 euros 57 m 2 1 823 euros 59 m 2 1 812 euros 58 m 2 1 786 euros 62 m 2 1 738 euros 61 m 2 1 556 euros 65 m 2 1 393 euros 63 m 2 66 m 2
-2,2 % + 16,6 % + 12,5 % + 26,6 % + 1,6 % + 22,6 % - 4 % + 12,8 % - 1,6 % + 19,7 % + 3,7 % + 14,9 % + 0,3 % + 14,3 % - 4,3 % - 0,6 % + 1,5 % + 15,9 % - 1,2 % + 12,4 % - 1,7 % + 3 % - 6,9 % + 24,5 % + 2,2 % + 8,4 %
Saint-Ferjeux Saint-Claude
Bregille Grette
Clairs-Soleils-Vaîtes 1 743 m 2
Cras
Orchamps-Palente 1 638 euros 63 m 2
Montrapon Planoise
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