La Presse Bisontine 101 - Juillet-Août 2009

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n° 101 - Juillet-août 2009

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TNT Problème technique La diffusion

ENVIRONNEMENT Dans la vallée du Doubs Renouée du japon : la bête noire des botanistes Sur les berges des rivières, au bord des routes, dans les jardins, les prairies et les tourbières, la renouée du japon colonise les milieux naturels et les perturbe.

est médiocre

Une partie des Bisontins a déjà basculé à la télévision numérique terrestre. Mais la réception est de mauvaise qualité. Le problème vient du relais de Bregille.

E n octobre 2010, la Franche-Comté bas- culera de l’analogique au numérique. Terminée la télévision traditionnelle, pla- ce à la télévision numérique terrestreT.N.T. “À cettedate, nous allons arrêter l’analogique. Toutes les per- sonnes qui auront une ancienne télé devront soit en changer, soit s’équiper d’un petit appareil pour recevoir les chaînes” précisent les services de l’État compé- tents. Le basculement n’aura pas lieu du jour au lende- main. “Les gens recevront sur leur poste de télévision un message les informant de ce qui va se passer.” D’ici un an, 95 % du territoire franc-comtois sera techni- quement opérationnel pour supporter cette mutation. Mais pour des raisons éga- lement techniques, les foyers qui entrent dans les 5 % res- tant devront s’équiper du satellite pour recevoir la T.N.T.

I l ne faut pas se fier aux apparences. Avec ses larges feuilles, ses tiges rou- geâtres semblables à des cannes de bambou, et ses petites fleurs blan- châtres, la renouée du japon (la plus cou- rante des trois espèces de renouée pré- sentes en Franche-Comté), est une grande plante vigoureuse qui a d’ailleurs long-

En ce moment, la télévision numérique terrestre est dis- ponible pour une partie des Bisontins. Mais la diffusion est mauvaise et la qualité de réception l’est tout autant. Le problème vient du relais de Bregille “dontla puissance est insuffisantepour couvrir la Boucle en particulier” explique-t-on chez T.D.F. Le maire Jean-Louis Fous- seret a rencontré le prési- dent du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel pour faire le point sur ce dossier. “Celui- ci a indiqué que Besançon fait partie d’une poignée de villes françaises dont la géo- graphieparticulièreposedes problèmes. Mais le C.S.A. cherchedes solutions” préci- se le cabinet du maire. L’idéal serait d’activer le relais de Montfaucon et plus loin celui du Lomont. “Le souci est qu’en activant le numé- rique à Montfaucon, on crée des incompatibilités avec l’analogique” observent les services de l’État.

raissent des secteurs envahis du fait de la mono-spécificité du milieu.” Aujourd’hui, la renouée du Japon a colo- nisé toute la vallée du Doubs. Sa prolifé- ration est telle qu’il n’est pas imaginable de tenter de l’éradiquer d’autant qu’elle est très résistante aux moyens de lutte. “Une invasion biologique, c’est un peu com- me un feu de forêt. Dans les premières secondes, il suffit d’un verre d’eau pour l’éteindre. Dix minutes après il faut un Canadair” explique François Dehondt, directeur du conservatoire botanique. Les moyens de lutte traditionnels ne sont guère efficaces. “La renouée supporte plu- sieurs fauches annuelles, même l’herbicide a peu d’effet. On peut réussir à l’éradiquer sur un secteur très localisé, mais à grande échelle ce n’est pas imaginable ou alors au prix de moyens très importants.” C’est la raison pour laquelle le conservatoire pré- fère la prévention à l’éradication. “Il faut tout d’abord éviter de la planter” conseille François Dehondt. Les particuliers qui ont cette plante dans leur jardin doivent être vigilants lors de la taille. “Il ne faut pas jeter ses déchets verts n’importe où. L’idéal est de les mettre dans une poubelle ou de les laisser en compost.” Il suffit d’une raci- ne même déchaussée du pied d’origine pour

temps été utilisée pour l’ornement des jardins. Mais cette espèce végétale origi- naire d’Asie est devenue un cauchemar pour les bota- nistes. La reynoutria japo- nica est invasive. Elle ne se cantonne pas seulement aux jardins des particuliers, mais colonise les talus des bords de route et les berges des rivières. Elle contribue à “l’érosion des berges” et favo- rise “le lessivage des sols” sti- pule le conservatoire bota- nique de Franche-Comté. À la fois dense et haute (3 à 4 m) elle peut provoquer des embâcles qui gênent l’écoulement du cours d’eau. Des études ont montré “que de nombreux insectes dispa-

“Éviter de la planter.”

Les feuilles de renouée ont une taille qui varie de 20 à 40 cm.

que se “forme un nouveau foyer d’infestation.” Dans ces aménagements routiers, le Conseil général du Doubs oblige que les remblais utilisés soient dénués de tout rejet de renouée. Cette espèce fait partie d’une cin- quantaine de plantes qui ont été soumises au jugement du législateur pour qu’elles soient retirées de la vente. Sur ce lot, seu- lement deux ont été retirées du commer- ce. Nos voisins suisses rencontrent des pro- blèmes identiques avec la renouée. Mais eux sont, paraît-il, à la pointe de la lutte. Pour commencer, ils proposent aux parti- culiers des espèces de substitution.

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