La Presse Bisontine 101 - Juillet-Août 2009

DOSSIER

La Presse Bisontine n° 101 - Juillet-août 2009

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LE GRAND BESANÇON AU FIL DE L’EAU

La région de Besançon entretient une relation étroite avec sa rivière, le Doubs. Aux activités nautiques et touristiques s’ajoutent de nouveaux arguments touristiques. En témoignent la création de deux nouveaux ports, la location de péniches désormais tendance ou l’attrait de la véloroute. Reste à trouver la bonne vitesse de croisière. La Presse Bisontine vous invite pour ce numéro estival à une paisible balade au fil de l’eau, à la découverte des nombreuses activités que la rivière a permis de développer.

ÉTAT DES LIEUX 1,5 million de navigateurs Tourisme fluvial : trouver le bon cap Le tourisme fluvial en Franche-Comté n’a pas - encore - trouvé son rythme de croisière. La location de plaisance diminue depuis 2005 à l’inverse des péniches hôtels ou bateaux promenade, qui ont le vent en poupe.

D évelopper le tourisme fluvial en Franche-Comté et dans le Doubs, ça ne coule pas forcé- ment de source. La preuve en chiffres : en 2007 (ceux de 2008 n’ont pas encore été communiqués), l’évolution de la location de bateaux de plaisance a enregistré une baisse de 2,8 %.Après un pic en 2005, les plai- sanciers ont été moins nombreux à emprunter les 350 kilomètres de voies d’eau comtoises classant au passage la Franche-Comté au 17 ème rang des

régions. En 2006, elle se classait en 6 ème position ! Pourquoi une telle bais- se ? “Lamétéo” répond le rapport publié par le Réseau national d’observation du tourisme fluvial (O.D.I.T.), qui admet que “les quantités de précipitations excédentaires n’ont pas favorisé la fré- quentation des hébergements non mar- chands.” À l’inverse, il semblerait que les bateaux promenade aient connu une augmentation de fréquentation à hauteur de 34,5 %, toujours selon l’O.D.I.T. Un chiffre à manier avec pré-

caution pour deux raisons : les socié- tés ne diffusent qu’une partie de leurs résultats et le nombre de bateaux pro- menade en activité est passé de 3 à 6 de 2006 à 2007. Une chose est claire : le Doubs a choi- si de mettre en avant ses atouts flu- viaux enmettant le paquet sur l’accueil des plaisanciers (lire page 19) dans ses dix ports et haltes. Car l’offre tou- ristique est là. En 2007, 7,2 millions de nuitées ont été enregistrées et 1,5 million de touristes ont navigué

Les bateaux promenade ont le vent en poupe.

sur les canaux et rivières. Le Doubs est d’ailleurs le plus fréquenté des départements même si navigation demeure difficile. “Le nombre de pas- sages aux écluses augmente” , rappor- te Cécile Ambacher, responsable de la partie tourisme fluvial au comité régio- nal du tourisme de Franche-Comté (C.R.T.). Le tourisme plaisancier est d’ailleurs devenu un nouveau mode pour passer ses vacances : “ La loca- tion d’un bateau, c’est comme louer une maison entre copains” rapporte la spé- cialiste du tourisme. Il faut compter environ 800 euros par semaine, le port de Dole étant le seul lieu où l’on peut louer un navire d’eau douce. L’apport de la véloroute demeure impor- tant. Il a permis de désenclaver cer- tains sites “et permet aux plaisanciers

de rentrer à l’intérieur des terres. Des connexions se réalisent” estime Cécile Ambacher. Depuis quelques années, les instances touristiques ont pris conscience du fabuleux filon qu’était ce nouveau mode de transport “doux.” Avec le nouveau port de Besançon, le touriste d’eau douce est choyé. Reste un point attendu : l’ouverture de l’écluse

Le tourisme fluvial dans le Doubs est largement tributaire de la météo. Le départe-

du Moulin Saint-Paul… Altérée par les caprices du temps celle-ci est refai- te par V.N.F. en bois. Elle n’ouvrira que l’année pro- chaine. En attendant, les plaisanciers ne peuvent pas parcourir toute la boucle bisontine. Dom- mage. E.Ch.

“7,2 millions de nuitées.”

ment a des arguments.